Entrons dans ce quatorzième samedi séries avec trois nouvelles séries qui ont récemment retenu mon attention. Entre Disco, cabinet d’avocat ou vengeance à coups de poings, chacune d’elle nous fait avant tout entrer dans les luttes de personnages déterminés.

 

The Good Wife

L’épouse d’un homme politique voit sa vie bouleversée par l’incarcération de son mari à la suite d’un scandale sexuel et une affaire de corruption largement relayés par les médias. Dépassant la trahison et l’humiliation publique, Alicia Florrick décide de reprendre sa carrière d’avocate après une pause de 13 ans loin des tribunaux. Elle rejoint un ami de longue date au sein d’un prestigieux cabinet de Chicago. Très vite, Alicia réalise que la compétition va être rude avec de jeunes recrues ambitieuses et déterminées. Mais au moins pour une fois, elle est prête à prendre en main sa propre destinée et détruire son image d’épouse modèle…

Série procédurière de bonne facture, The Good Wife séduit par son engagement et la qualité de l’écriture de ses épisodes. En effet, cette dernière n’hésite à prendre le sexisme à bras-le-corps. Il n’y a qu’à voir Alicia, le personnage principal. Mariée à un avocat dont la sextape avec une call-girl a aussi bien provoqué un scandale massif que sa démission, la revoilà contrainte de retourner au barreau après des années passées en tant que femme au foyer. Surmontant l’humiliation, elle se doit se battre pour prouver sa valeur. De plus, nous apprenons assez rapidement qu’elle avait été une avocate terriblement talentueuse avant de renoncer à sa carrière pour son mariage.

 

The Get Down

Dans les décombres du South Bronx, une bande hétéroclite d’adolescents perdus et sans avenir qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes et n’ont pour seules armes face à la vie que leurs joutes verbales, leurs pas de danse improvisés et bombes de peinture.

John Travolta vous manquait ?

Série musicale produite par Netflix, The Get Down nous fait revivre le New-York des années 70, entre âge d’or du Disco et prémices du Hip-Hop. La jeunesse du Bronx cherche à s’arracher à sa condition en devenant des stars de la musique. La jeune Mylene Cruz, beauté brute freinée par son père bigot, veut devenir la prochaine Donna Summer. Zeke, orphelin poète, découvre le rap et le hip hop qui lui offrent l’opportunité de s’exprimer. The Get Down brille avant tout par sa bande-originale qui ravira tous les fans de la période. Les références sont encyclopédiques et permettront aux amateurs des années soixante-dix de retrouver l’âme de cette époque charnière. On regrettera cependant des personnages un peu clichés dont le destin finit par nous ne plus complètement nous fasciner.

Sweet/Vicious

Durant la journée, Jules est la parfaite étudiante américaine. Elle fait même partie d’une des confréries de son université. Mais cette dernière garde un lourd secret : elle a été victime d’un viol commis sur le campus. Bien décidée à faire payer le responsable et à empêcher que cela ne se reproduise, Jules décide de faire justice, elle-même, la nuit. Aidée par Ophelia, une étudiante en droit, hacker et dealer, elle part en quête de vengeance…

Ophélia est jouée par la fille de Bryan Cranston. Oui.

Sweet/Vicious est une petite perle qui manque de reconnaissance. S’attaquant à un sujet difficile, elle parvient à s’en sortir sans tomber dans le pathos exagéré. Ce qui très rare lorsque l’on traite de viol. Elle reprend ainsi la problématique malheureusement répétée des abus sexuels commis dans le cadre des grandes universités américaines. Ces dernières tentant souvent de les cacher sous le tapis pour éviter la moindre tâche à leur immaculée réputation. Jules est la blonde et mignonne étudiante stéréotypée en surface. Faisant partie d’une confrérie, abusée par un mec, elle décide de faire justice soi-même en traquant et punissant les violeurs sur son campus.

Son identité finit cependant par être découverte par Ophélia, hackeuse et dealeuse à ses heures perdues. Les deux jeunes femmes se soutiennent et font équipe malgré leurs différences. L’amitié entre elles se construit petit à petit et n’a pas cet aspect artificiel que peuvent avoir d’autres séries qui construisent des relations entre des personnes aux antipodes. C’est ce qui fait de Sweet/Vicious une série rafraîchissante au milieu des machines de guerre calibrées. Des personnages qui échappent à leurs archétypes, un sujet de société bien souvent éludé, un peu d’humour pour alléger le tout.

 

Et Voilà ! N’hésitez pas à passer voir l’index des séries !

Catégories : Samedi séries

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