Je me suis abonnée à la box Kube pendant quelques mois, une box littéraire où on choisit nos envies du moment et un libraire nous choisit un livre en lien. Pour le mois de novembre, j’avais demandé un livre de fantasy qui aurait de fortes influences asiatiques. C’est ainsi que je reçus La légende de la pierre de Barry Hughart, le deuxième tome des enquêtes de Maître Li et son honorable assistant, Bœuf Numéro Dix.

 

Synopsis de La légende de la pierre

 

Le redoutable Prince qui Rit, aidé de ses Moines de la Liesse, a autrefois mis la vallée des Chagrins à feu et à sang. Sept siècles et demi plus tard, un bibliothécaire a été assassiné dans un monastère, et des témoins affirment avoir vu les Moines de la Liesse sur les lieux et entendu un son étrange, surnaturel, résonner. Le Prince qui Rit semble être revenu. Accompagné par Fils de Lune, le plus grand maître des sons de l’Histoire, et Tourment de l’Aube, la fille de joie au coeur trop tendre, Maître Li – un Sherlock Holmes chinois centenaire possédant un léger défaut de personnalité – et Boeuf Numéro Dix – son surpuissant assistant – partent explorer le tombeau du Prince qui Rit.

 

Un livre bien écrit mais qui peut perdre des lecteurs

 

Mon avis sur le livre est partagé et j’ai beaucoup de mal à avoir une impression tranchée. D’un côté, je trouve que ce roman regorge de qualités. L’auteur est vraiment passionné par l’histoire classique chinoise, ses références sont précises, intéressantes, les mythes et chansons s’imbriquent très bien dans le récit sans créer de lenteurs (au contraire). On en apprend plus sur les divinités, les enfers chinois, les spectres qui s’attaquent aux voyageurs ainsi que les modes de pensées philosophiques traditionnels etc… C’est une vraie mine pour ceux qui souhaitent en savoir sur une culture que l’on étudie que trop peu. L’auteur nous offre un univers cohérent, étrange et d’une extrême richesse.

L’écriture est vraiment très vive : Barry Hughart parvient à créer une impression de dynamique forte et constante. Les personnages sont très bien personnifiés, crédibles dans leur extrême excentricité et semble constamment à deux doigts de prendre chair. C’est simple, le récit est très comparable à du Pratchett et parvient souvent à faire mouche. Les événements s’enchaînent sans pause ni temps mort, l’action est servie par un sens de l’humour incisif et bien donné. On s’attache fortement à notre duo d’enquêteurs loufoques, Maître Li et son alcoolisme latent est truculent dans son genre.

Seulement, à vouloir en faire trop et partir dans tous les sens, l’enquête en pâtit. C’est très rarement le cas, mais j’ai dû parfois repartir en arrière de quelques pages pour réussir à comprendre les événements. Les déductions peuvent être un peu complexes, d’autant que parfois des éléments importants sont donnés en quelques mots. Et dès qu’on a le malheur de lire un peu vite, on perd le fil. Inattention ? Fatigue ? Je dirai plutôt un problème de rythme qui rend certaines parties du récit trop brouillonnes.

 

Conclusion : à lire avec attention

 

J’ai bien aimé ma lecture, qui parvient à être rafraîchissante et originale. Ce voyage loufoque aura été très agréable de même que la découverte de certaines spécificités de la culture traditionnelle chinoise. Dommage cependant que l’enquête et l’enchaînement des événements soient parfois trop confus.

 

Note : 14/20


2 commentaires

Ophélie Feedback Baby · 6 janvier 2018 à 10 h 43 min

Ce roman a l’air en effet très intéressant pour l’aspect « culture chinoise », et je dois dire que je suis intriguée (j’aime bien en savoir plus sur les cultures d’autres pays par le biais de récits fictionnels). Mais dommage, en effet, si l’intrigue est trop complexe à comprendre du fait d’éléments disséminés ici et là sans qu’on puisse en mesurer l’importance… Bref, je ne me laisserai sûrement pas tenter, mais merci de la chronique !

    Camille Barbry · 6 janvier 2018 à 11 h 14 min

    Je pense que pour l’aspect culture chinoise ou asiatique, je vais tenter d’autres auteurs : Les chevaux célestes de Guy Gavriel Kay ou les novellas de J.Y. Yang 😉

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