Un nouveau samedi séries ! Cette fois-ci, on découvre des histoires d’apparence banales mais aux intrications psychologiques complexes. On poursuit avec une série rétro 70 ufologique. Enfin, un shonen au premier abord très archétypal crée la surprise !

Dirty John

Une série au sens psychologique brillant. Composée de deux saisons pour le moment, Dirty John est une série anthologique : chacune de ses saisons raconte une histoire différente. Le fil rouge est que dans les deux cas, deux femmes se font manipulées par les hommes qu’elles pensaient aimé. Les deux font preuve d’un grand sens de la psychologie en construisant des situations complexes et d’apparence inextricable. Les deux séries peuvent sembler assez lentes dans leurs déroulés, mais c’est indispensable pour mettre en place les personnages.

Saison 1 :

Connaissez-vous vraiment la personne que vous aimez ? Conquise par John, Debra finit par l’épouser. Leur bonheur est-il réel ? Le charmant docteur ne jouerait-il pas un double jeu ? Terra et Veronica, inquiètes pour leur mère, vont chercher à démasquer cet étranger qui s’est immiscé dans leur famille.

J’ai beaucoup apprécié cette première saison grâce à ses interprètes, qui ont su nous plonger totalement dans cette histoire déstabilisante. Il est terriblement inconfortable de voir un homme capable de mentir autant pour poursuivre l’argent. Si je sais que certains seraient tentés de blâmer Debra pour sa naïveté, j’ai surtout trouvé qu’il s’agissait d’une femme plus fragilisée qu’elle ne laissait paraître, que ce soit à cause de ses nombreux échecs amoureux et d’une histoire familiale très sombre. J’ai aussi adoré Terra et Veronica, qui sont très bien jouées et forment un duo de jeunes adultes très crédibles.

Saison 2 :

Betty et Dan Broderick se rencontrent au lycée, alors qu’ils sont ados dans les années 60. Leur mariage, rythmé par les épreuves, s’achève sur un divorce difficile. Quelques années plus tard, alors qu’il est remarié, Dan ainsi que sa nouvelle femme vont être assassinés par Betty. Comment a-t-elle pu en arriver à un tel geste ?

Cette saison 2 gagne en profondeur en abordant une histoire très complexe, qui mêle relationnel, juridique et mensonges. Betty est une femme qui a beaucoup sacrifié pour son mari, Dan, avocat qui gagne très bien sa vie. Mais au fil du temps, les problèmes du couple font naître des manipulations, tandis que Betty s’enfonce dans une spirale infernale. Ce sont deux personnages fascinants, très bien écrits, qui nous montrent la complexité des relations humaines. La série pointe la logique patriarcale de la justice et de la société de l’époque.

OVNI(s)

Une série française délicieusement déjantée et très référencées.

Didier Mathure, brillant ingénieur spatial, voit son rêve partir en fumée lorsque sa fusée explose au décollage. Alors qu’il pensait avoir touché le fond, il est muté à la tête d’un bureau d’enquête spécialisé sur les ovnis géré par une équipe qui donne effectivement l’impression de vivre sur une autre planète. Sa mission : trouver des explications scientifiques aux apparitions de soucoupes volantes qui défraient la chronique. Un véritable enfer pour ce cartésien invétéré qui n’a plus qu’une idée en tête : se tirer de là au plus vite. Mais un événement extraordinaire va bouleverser ses certitudes, et lui ouvrir les portes d’un monde où plus rien n’est impossible.

J’ai bien apprécié cette série française délicieusement rétro, avec des années 70 bien colorées, entre moustaches et déco qui nous pète les yeux. Proposer une série de SF (mais pas trop) est assez rare pour être souligné. OVNI(s) nous entraîne dans le monde décalé de l’ufologie, peuplé de doux rêveurs un brin excentriques que va rencontrer notre personnage principal, le cartésien Didier Mathure. Évidemment, sa mission ne l’enchante guère, et situations cocasses s’enchaînent. Les seconds rôles sont très convaincants. Que ce soit Rémy, sympathique jeune homme passionné techno (voir la technologie de pointe des années 70 a quelque chose de très déstabilisant), ou Véra, standardiste solaire qui voit les auras. La série fait référence à de nombreux classiques de SF, de Rencontre du Troisième type, X-Files en passant les envahisseurs. On sent que c’est fait par des passionnés !

Hunter X Hunter

Un shonen classique mais savoureux !

Le jeune Gon vit sur une petite île avec sa tante. Abandonné par son père qui est un Hunter, à la fois un aventurier et un chasseur de primes, Gon décide à l’âge de 12 ans de partir pour devenir un Hunter. Cela ne sera pas chose aisée, il devra passer une suite de tests et examens en compagnie de milliers d’autres prétendants au titre de Hunter. Il sera aidé par de nouvelles connaissances qui aspirent au même but que lui tel que Kurapika, Leorio et Killua.

Si l’animé commence tous les shonens et semblent décliner tous les archétypes liés aux œuvres de la même catégorie, Hunter X Hunter fait preuve d’une certaine efficacité dans le domaine. Il donne une grande importance aux personnages et aux relations qui les lient. La série gagne en acuité psychologique au fil des épisodes, et offre des réflexions sur la violence, le sens d’une quête initiatique ou l’importance (ou non) des victoires totales. Les personnages sont tous attachants et bien construits, même les antagonistes. L’animé n’est pas trop manichéen de ce côté, ce qui lui donne une maturité bienvenue. De plus, l’histoire a globalement un rythme assez soutenu ainsi qu’un univers foisonnant, ce qui la rend très agréable à suivre.

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Catégories : Samedi séries

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