Nous attaquons ce samedi séries sous le signe du profiling avec une série Netflix qui a beaucoup fait parler d’elle. Ensuite, si les X-Men vous manquaient, une série nous ramène auprès de nos mutants (traqués par l’État cette fois). Enfin, un peu de douceur dans ce monde de brute avec un animé feel good bien mignon.
Mindhunter
Le dernier-né Fincher est disponible sur la plate-forme Netflix ! Que penser de cette alléchante création après visionnage (et un ardent binge-watching ) ?
L’agent Holden est spécialisé dans les négociations lors des prises d’otage. Après un échec brutal, il est retiré du terrain et doit donner des cours. Après une rencontre, il commence à s’apercevoir que les méthodes du FBI sont dépassées. Il nourrit alors le projet de rencontrer des tueurs en séries pour étoffer les techniques de détection des meurtriers.
Mindhunter raconte les débuts du profiling moderne. Avec un travail froid sur l’image, la série décortique les mécaniques glaçantes de la psychologie des tueurs avec une précision redoutable. Les dialogues, ciselés, rappellent l’ambiance une autopsie, non d’un cadavre, mais d’un état mental particulier. Objet de fascination interprété avec talent par les acteurs principaux, Minhunter est addictive (j’étais bien contente de revoir Anna Torv de Fringe). Le point d’orgue est facilement la rencontre avec Ed Kemper, figure dérangeante qui tranche avec les stéréotypes du tueur fou et incontrôlable. Je valide et recommande cette série pour les adeptes de thrillers psychologiques et tous ceux qui sont fascinés par les aspects les plus obscurs de l’âme humaine.
The gifted
The gifted se passe dans le même univers que les X-Men. Perfectible, la série plaira cependant aux inconditionnels de Magneto et du professeur Xavier.
Les mutants sont à présent connus du reste de l’humanité. Surveillés constamment, discriminés, le moindre faux pas peut les faire traquer par des agences gouvernementales spécialisées. Lorsque ses enfants se découvrent des mutations qui provoquent un incident au lycée, Reed Strucker doit fuir pour protéger sa famille. Il s’allie avec un groupe de rebelles mutants.
The gifted est une série qui cible plutôt un public adolescent mais qui parvient à tirer son épingle du jeu grâce à un propos solide. Je ne suis pas très impartiale, mon arc narratif mutant préféré est celui où les mutants sont découverts par l’humanité. Ce postulat pousse à poser des questions essentielles lors de l’apparition d’une autre espèce : discrimination, peur, questionnement, réorganisation sociale… Les thématiques sont traitées dans The gifted, pas de manière très subtile mais tout de même avec assez de sérieux pour en faire une série sympathique. Les personnages sont plutôt bien campés malgré une certaine tendance à tomber dans le stéréotype. Ils arrivent cependant à éviter l’extrême fadeur grâce à une écriture qui parvient à leur donner du relief. La série est moderne et accrocheuse, des arguments plus que suffisants pour y jeter un œil.
Princess Jellyfish
Princess Jellyfish est une bonne découverte. Elle traite de thèmes intéressants et rarement abordés avec humour et tendresse.
Tsukimi est passionnée par les méduses. Elle les dessine et est capable de reconnaître des espèces d’un coup d’œil. Sans travail, elle habite dans une résidence avec d’autres femmes qui ont également des passions hors normes. L’une adore les trains, l’autre les poupées traditionnelles, une autre encore a une passion pour les hommes âgés et la dernière est une adoratrice des Trois Royaumes. Un jour leur havre de paix est menacé d’être rasé. Tsukimi fait en même temps la rencontre d’une étrange jeune femme, Kuranosuke…
Touchant et drôle, Princess Jellyfish montre des femmes qui sont habituellement cachées. L’otaku est l’équivalent japonais des geeks. Les jeunes femmes de la résidence vivent donc hors des sentiers battus et des normes établies par la société. Elles sont absolument hilarantes dans leurs excentricités et sont des modèles positifs : elles montrent qu’il est possible de mener une existence épanouissante sans forcément correspondre aux injonctions multiples de la société. Les quiproquos sont aussi très amusants : le frère de Kuranosuke tombe amoureux de Tsukimi suite à un relooking, c’est le père de ces deux-là qui souhaite raser la résidence des otakus… Un animé réussi et à voir.
Laquelle vous tente le plus ?
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