Le samedi séries est là ! On attaque avec une académie pas comme les autres puisqu’elle forme la crème des assassins. On poursuit avec un drame qui suit la vie des corons au XIXe siècle. Enfin, on découvre le folklore dépaysant des Philippines à travers une série d’enquêtes.

Deadly Class

Une adaptation de comics sulfureuse et surprenante.

À la fin des années 1980, Marcus Lopez, un jeune orphelin SDF, est admis au sein d’une mystérieuse école privée qui accueille la progéniture des criminels les plus dangereux de la planète. Dans cet établissement, les adolescents se voient enseigner l’art du meurtre, du combat ou toutes autres pratiques indispensables pour devenir le parfait criminel.

J’ai regardé Deadly Class parce que le résumé était inhabituel et séduisant. Un jeune SDF dans une académie consacrée au crime, voilà un truc qui claque. Et c’est franchement une réussite ! C’est déjanté et sans limite : violent, brutal, décalé, posant des questions sur l’éthique et ce qu’est le Mal. Mais l’un des gros points forts est sans doute la galerie de personnages. Enfants de yakuzas, jeunes punks, rejetons des cartels… Ils ont sont tous réunis dans une compétition pour devenir les tueurs parfaits. L’ambiance est très eighties avec une BO aux petits oignons. Le scénario met un peu de temps à décoller, mais c’est l’une des séries où j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre les intrigues secondaires. Le gros point noir est l’absence de saison 2 alors que la fin de saison 1 nous laisse clairement sur un climax de fou. Prions pour qu’elle arrive un jour.

Disponible sur Netflix.

Germinal

Adapter l’œuvre phare de Zola en séries, impossible ?

Le combat d’Etienne Lantier dans les corons. Instigateur d’une grève à l’encontre de la Compagnie des Mines qui a décrété la baisse du salaires des miniers qui ont déjà des conditions de travail pénibles.

J’aime beaucoup le roman de Zola, et je craignais que la portée rude et dramatique du récit soit mal retranscrite. J’ai finalement été séduite par cette série qui se déroule comme un cauchemar halluciné. La vie des corons est dramatique, la série traduit bien le discours anticapitaliste du roman original, montrant comment la machine broie ses éléments, faisant un parallèle glaçant avec la situation actuelle. Les personnages sont bien incarnés et insufflent la bonne intention à travers les scènes de la vie quotidienne mais aussi lors du climax : la grève générale, qui propose une série de scènes de révoltes intenses. Les aspects visuels sont aussi très bien travaillés. Les décors sont sublimes, la ville grise et sombre peuplée de mineurs maigres aux vêtements informes pose une ambiance hypnotique. La sortie de la mine, quand les hommes et les femmes ont le visage noir de suie offre une vision quasi déshumanisante et particulièrement mémorable.

Disponible sur Salto.

Trese

Un dessin animé philippin agréable sans être transcendant.

A Manille, les créatures mythiques du folklore philippin vivent cachées parmi les humains. Alexandra Trese fait face à un monde souterrain composé d’êtres surnaturels malveillants…

Trese propose une plongée proche d’un thriller ésotérique dans la ville de Manille. La localisation originale permet de découvrir le folklore méconnu de la mythologie philippine, dans un monde où les hommes peuvent être victimes d’esprits malins et où les êtres surnaturels s’organisent comme des mafias. La série prend la forme d’une série policière, Alexandra Trese est en général appelée lorsqu’un meurtre semble être survenu de manière surnaturelle. Elle est un pont entre les mondes, ce qui apparaît comme un élément assez cliché, mais c’est assez maîtrisé. Je trouve que parfois les événements s’enchaînent un peu vite, mais c’est autrement une série distrayante si vous aimez le surnaturel et les légendes dépaysantes.

Disponible sur Netflix.

Et vous, quelle est votre série du moment ?

Catégories : Samedi séries

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