Trois nouvelles séries pour le samedi séries ! On se met dans le bain avec une série politique française qui ne manque pas de mordant. Changement d’ambiance quand on entre dans le monde bondissant mais exigeant des Cheerleaders. Enfin, un étrange virus permet à un gouvernement totalitaire de s’installer au Japon.
Baron noir
J’ai mis du temps à plonger dedans, et Baron Noir mérite sa réputation.
L’épopée politique et judiciaire de Philippe Rickwaert, député-maire du Nord, porté par une irrépressible soif de revanche sociale. Lors de l’entre-deux tours des élections présidentielles, il voit son avenir politique s’effondrer lorsque son mentor, le candidat de gauche, le sacrifie pour sauver son élection. Déterminé à se réinventer une carrière, Philippe va utiliser élections et temps forts politiques pour s’imposer pas à pas, contre celui qui l’a trahi, mais fort d’une alliance nouvelle avec la plus proche conseillère de son ennemi.
Indispensable mais incontrôlable, aussi menteur que sincère, cultivant des amitiés dans toutes les strates de la société, y compris au sein de la police et du grand banditisme, sa vie est un fascinant chaos organisé, un combat de chaque instant contre ses ennemis – et ses propres démons.
Baron Noir est une très bonne série française. Je ne suis pas très attirée par les séries politiques habituellement, je les trouve toujours un peu froides. Baron Noir se démarque cependant grâce à une compréhension forte des enjeux contemporains, ce qui permet une écriture réaliste et immersive. Manipulation, jeux de pouvoir, calculs, réseaux sociaux, instrumentalisation… Tout y passe ! Le sujet principal de la série est l’union de la gauche, sujet éternel et épineux de la politique en France. Les personnages sont particulièrement bien écrits, même si pas forcément attachants, vous vous en doutez. Kad Mérad est très surprenant en Philippe Rickwaert, loup de la politique porté par ses contradictions, mais aussi une dévotion totale à ses valeurs. Amélie Dorendeu, Véronique Bosso, Michel Vidal… Les fortes personnalités gravitent autour du Baron Noir et apportent du corps à la série. Ambitieuse, visionnaire et sans concession, Baron Noir est une réussite.
Disponible sur Canal +.
Cheer
Un documentaire sur les pompom girls : ennuyeux ? Cheer prouve le contraire !
Le quotidien d’un groupe de pom-pom girls du Navarro College de Corsicana, au Texas. Mené par Monica Aldama, l’équipe a remporté 14 championnats nationaux depuis 2000.
Cheer suit un groupe d’étudiants s’entraîner sur une année pour partir au seul et unique concours national, durant lequel ils ont deux minutes pour montrer leur savoir-faire. Le documentaire est peuplé de personnalités fortes et marquantes. Beaucoup des jeunes concernés ont vécu des enfants difficiles (abandon, violence, perte des parents…) et s’en sortent grâce au cadre posé par leur autoritaire mais bienveillante coach. La série fascine notamment car la discipline est très exigeante. Les blessures sont nombreuses et les recrues ont énormément de pression pour être absolument parfaites afin d’être sélectionnées pour faire partie de l’équipe finale. La série montre beaucoup l’importance de la détermination, la régularité mais aussi le respect pour atteindre ses buts. Elle met également beaucoup en avant les problématiques liées à un sport qui ne mène pas à de la compétition à haut niveau ou de la place des réseaux sociaux dans la vie de ces jeunes sportifs.
Disponible sur Netflix.
Guilty Crown
Un animé qui a un goût des années 2000.
Nous sommes en 2039, à Tokyo. Dix longues années se sont écoulées depuis la désastreuse épidémie d’un virus non identifié nommé « Apocalypse ». Cet évènement est connu sous le nom de « Lost Christmas ». A présent, le Japon est sous le contrôle d’une multinationale appelée GHQ.
Ouma Shu est un jeune lycéen de 17 ans d’apparence normale, cependant sa vie va changer du tout au tout lorsqu’il rencontre la délicieuse et dévouée Yuzuriha Inori, membre d’un groupe d’une guérilla connue sous le nom de « Undertaker » dont les membres, pilotant des armures Mécha, résistent à l’autorité mis en place et se battent contre le gouvernement.
Celle-ci demande à Ouma Shu de livrer quelque chose au chef des « Undertaker », mais le précieux objet va se briser, conférant le « pouvoir du Roi » à Ouma Shu
Il est alors temps pour Shu de prendre ses responsabilités.
Guilty Crown a plusieurs cordes à son arc. C’est d’abord un animé qui repose sur un univers intrigant. Dans ce monde, une maladie a ravagé la plupart des humains. La belle aubaine pour GHQ, qui décide de s’installer en commandant totalitaire. Dès lors, nous suivons l’histoire assez classique du jeune homme sans histoire se retrouvant embarqué dans une lutte entre grandes puissances. Malgré cet aspect stéréotypé, l’animé séduit grâce à son sens du rythme, mais aussi par ses combats très bien animés. Certains personnages sont bien écrits, d’autres moins (Inori est incroyablement niaise). Il y a même des mécas ! La série propose également des moments très intenses en émotions.
Disponible sur Netflix.
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