Faites-vous partie des gens qui, comme moi, n’osent pas trop regarder des films ou des séries d’horreur ? Mais vous appréciez quand même les ambiances Halloween et les créatures associées traditionnellement à ce folklore. Je vous propose donc 5 séries pour profiter de la soirée de Halloween sans pour autant passer par un trauma.

Ghosts

Sam et Ryan emménagent dans une maison qui semblerait déjà habitée par les anciens résidents décédés. Le coeur sur la main, Sam s’efforce de répondre aux diverses demandes des ectoplasmes en grande demande d’attention…

Je ne m’attendais pas à grand-chose en lançant Ghosts, et pourtant… j’ai complètement adopté cette série hilarante. On y suit un jeune couple new-yorkais qui se lance dans un projet un peu fou : transformer un immense manoir de campagne en BnB. Tout bascule lorsque Sam, la jeune épouse, découvre qu’elle peut voir les nombreux fantômes qui hantent la propriété de Woodstone. Ces esprits, issus d’époques et d’horizons très variés, passent l’éternité à lutter contre l’ennui : espionner les vivants, tenter de comprendre ce qui les retient sur Terre… Alors, avoir enfin une personne capable de leur parler ? Une véritable bénédiction. La force de la série réside dans le décalage irrésistible entre ces personnages hauts en couleur : un soldat américain un peu guindé, un frat boy éternellement sans pantalon, une aristocrate victorienne obsédée par l’étiquette (et pas vraiment étrangère à la cocaïne)… Les interactions sont délicieusement absurdes. Ghosts se regarde comme une sitcom moderne, portée par des personnages qui évoluent au fil d’épisodes courts, rythmés, et parfaitement équilibrés entre humour et tendresse. C’est la série idéale pour l’automne : une histoire de fantômes qui ne fait pas peur, à savourer avec une boisson chaude à la main.

Disponible sur Netflix.

What we do in the shadows

Ce faux documentaire suit le quotidien de Nandor, Laszlo, Nadja et Guillermo, trois vampires âgés de plusieurs siècles et un humain, vivant en coloc dans le New York d’aujourd’hui. Comment s’organise leur cohabitation ? Un humain peut-il aussi être un ami et pas un dîner ? La vie éternelle, est-ce vraiment si cool ?

Eh non : la série ne change pas de cap par rapport au film du même nom ! On retrouve exactement le même humour absurde et délicieusement décalé. Bien sûr, tout le monde n’adhèrera pas à ce ton farfelu, mais pour ceux qui apprécient ce genre, c’est un régal. Nos vampires sont plus maladroits que jamais, perdus dans un monde moderne qui ne semble pas du tout taillé pour eux. Le casting est irrésistiblement étrange : Nandor, ancien seigneur de guerre étonnamment maniéré ; Laszlo et Nadja, couple vampirique soudé depuis plusieurs siècles ; Colin, vampire énergétique qui se nourrit de l’ennui de ses contemporains (concept absolument génial) ; et Guillermo, fidèle familier rêvant de devenir le premier vampire latino pour faire avancer la représentation. Dans ce joyeux chaos, tout ce petit monde tente (très maladroitement) de conquérir le monde. Sans surprise… ce n’est pas exactement une réussite. La série fonctionne remarquablement grâce aux personnalités excentriques de ces personnages, de ces running gags et de son absence de limites dans la créativité de l’humour : absurde, vulgaire…

Disponible sur Prime Video

Obituary

Elvira Clancy s’occupe de la rubrique nécrologie du journal d’une petite ville. En raison de coupes budgétaires, elle se retrouve à être payée par annonce de décès. Bientôt, elle tue « accidentellement » un homme et se découvre une grande soif de sang insoupçonnée…

Une série irlandaise portée par un humour délicieusement noir. Elvira Clancy a toujours entretenu une relation particulière avec la mort. Alors forcément, rédiger des nécrologies pour le journal local lui va comme un gant. Problème : que faire quand personne ne meurt ? Pour éviter de se retrouver sans travail, Elvira prend une décision… disons, proactive. Après tout, dans une petite ville, trouver des individus pas tout à fait irréprochables n’est pas si compliqué, n’est-ce pas ? Ce point de départ grinçant m’a beaucoup plu, surtout lorsque l’héroïne doit ensuite jongler avec son secret inavouable, sa meilleure amie, un collègue fraîchement arrivé et plutôt séduisant, ainsi qu’un père alcoolique. La série avance avec un équilibre savoureux entre ironie mordante et noirceur assumée. Siobhan Cullen, encore trop méconnue, incarne brillamment cette jeune femme à la fois sombre, excentrique et étrangement attachante. Le choix narratif de donner une grande place aux pensées d’Elvira apporte une immersion réussie, presque troublante. Et l’ambiance de petite ville irlandaise, à la fois brumeuse et étriquée, ajoute un charme singulier à l’ensemble.

Disponible sur Canal plus.

Dead boy detectives

Un fantôme vous enquiquine ? Un démon vous a volé vos souvenirs les plus chers ? C’est le moment d’appeler les Dead Boy Detectives. Faites la connaissance d’Edwin Payne et de Charles Rowland, respectivement le cerveau et les muscles de l’agence Dead Boy Detectives. Adolescents nés à des dizaines d’années d’écart et s’étant rencontrés après la mort, Edwin et Charles sont les meilleurs amis du monde… mais aussi des fantômes qui résolvent des mystères. Ils sont prêts à tout pour rester ensemble, y compris à échapper à des sorcières maléfiques, à l’enfer et à la Mort en personne. Assistés d’une voyante nommée Crystal et de son amie Niko, ils élucident certaines des affaires paranormales les plus intrigantes du monde des mortels. 

Je ne m’attendais pas à grand-chose en commençant cette série, et pourtant… j’ai été agréablement surprise par son rythme et son ton singulier. Dead Boy Detectives navigue habilement entre comédie et humour noir, en mêlant enquêtes paranormales et fil rouge narratif. Le format est dynamique, jamais monotone. L’intrigue se déroule dans un petit village côtier américain, dont l’atmosphère brumeuse, presque mélancolique, sert parfaitement les mystères qui s’y nichent. Cette ambiance morne mais intrigante est l’un des grands plaisirs de la série. Le véritable point fort réside cependant dans les personnages. Chacun est remarquablement écrit, interprété par des acteurs au casting impeccable. Leur histoire personnelle apporte une vraie profondeur, permettant d’aborder des sujets sensibles : violence familiale, homosexualité, culpabilité — sans lourdeur, avec nuance et émotion. En somme, Dead Boy Detectives est une série délicieusement gothique, portée par une touche de mystère et un humour bien dosé. Un show captivant, qui se regarde avec beaucoup de plaisir.

Disponible sur Netflix

Quelles séries qui ne font pas peur ajouteriez-vous à la liste ?

Catégories : Séries

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