Une lecture charmante pour moi mais qui ne restera pas dans les annales ! La fée, la pie et le printemps possédait pourtant de bons arguments pour convaincre, avec son univers féerique et ses personnages attachants. Je sors d’une lecture agréable mais sans non plus beaucoup plus.

 

Synopsis de La fée, la pie et le printemps

En Angleterre, les légendes ont été mises sous clé depuis longtemps. La fée Rêvage complote pour détruire cette prison et retrouver son pouvoir sur l’humanité. Elle a même glissé un changeling dans le berceau de la reine…

Mais Philomène, voleuse aux doigts de fée, croise sa route. Philomène fait main basse sur une terrible monture, des encres magiques, un chaudron d’or et même cette drôle de clé qui change de forme sans arrêt. Tant pis si les malédictions se collent à elle comme son ombre… Philomène est davantage préoccupée par ses nouveaux compagnons parmi lesquels un assassin repenti et le pire cuisinier du pays. Tous marchent vers Londres avec, en poche, le secret le plus précieux du royaume.

 

Un livre féerique

L’histoire propose pourtant un cadre original avec son Londres bien humain du XIXe siècle où le monde des fées a quasiment disparu. Le petit peuple est enfermé et mis de côté. Seule la fée Rêvage lutte encore pour acquérir assez de pouvoir pour ramener son Peuple. Pour cela, elle a remplacé l’héritière du trône par un changeling, un leurre laissé par les fées et légende très répandue parmi les cultures celtes. J’ai trouvé cette réappropriation du folklore gaélique très bien trouvée pour le coup. Mais ces références aux croyances celtes sont sans doute l’un des gros points forts à mes yeux et apportent une saveur distincte et particulière au récit.

Autre réussite, les personnages sont vraiment très attachants, avec des personnalités fortes et très distinctes. J’ai une préférence pour S, le garçon un peu indolent, ainsi que pour Clém, le charmant hors-la-loi. Mais l’ensemble des personnages est convaincant et m’a permis de poursuivre l’histoire avec envie. L’écriture de l’autrice est poétique et fluide. Elle parvient à trouver des styles différents, s’adaptant au point de vue de Rêvage ou de Philomène. 

Il manquait cependant des petits choses pour que la lecture soit vraiment mémorable. L’aspect féerique est souvent trop peu exploité, ou pas de manière assez convaincante. Le récit alterne souvent entre passages humoristiques ou burlesques et d’autres plus dramatiques. L’histoire a donc un peu de mal à trouver un ton décisif. Il est ainsi difficile de se plonger pleinement dans les moments qui se veulent tragiques, du coup on s’attache moins à comprendre les enjeux du livre et ils nous restent moins en mémoire.

 

Conclusion : une lecture sympathique

Pour conclure, Une bonne lecture qui reprend habilement les légendes classiques du folklore celtique, mais il manque une petite touche de magie pour rendre le roman vraiment captivant. Les personnages sont très bien écrits, dommage que le livre ne semble pas trouver le ton qu’il désire, ce qui brouille l’importance des enjeux.

Note : 14/20

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Catégories : Chroniques

3 commentaires

Babitty Lapina · 23 septembre 2018 à 9 h 46 min

C’est vrai que la magie est à la fois omniprésente et carrément absente. C’est quelque chose qui m’avait quelque peu déçue dans le roman. Il y a une sorte de désillusion de la magie. Je trouve ta chronique très intéressante ! 😀

    La Geekosophe · 23 septembre 2018 à 12 h 33 min

    J’ai eu du mal à l’écrire ! C’est le genre de roman que j’ai bien aimé mais sans plus 🙂

Zina · 30 septembre 2018 à 15 h 35 min

J’ai adoré pour ma part 🙂

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