Aurélie Wellenstein est un nom qui revient souvent pour évoquer les plumes prometteuses de la fantasy française. J’avais eu de bons échos de ce roman, ce qui m’avait donné vraiment envie de le lire, sans compter que le résumé appelait un univers aussi inquiétant qu’original…
Synopsis du Roi des fauves
Un roman sombre, brutal… et dévorant.
Accusés de tentative de meurtre, Ivar, Kaya et Oswald sont condamnés à un sort pire que la mort. Enfermés dans un royaume en ruines, coupés du monde, il leur reste sept jours d’humanité. Sept jours pendant lesquels le parasite qu’on leur a inoculé va grandir en eux, déformant leur corps et leur esprit pour les changer en monstre. Au terme du compte à rebours, ils seront devenus des berserkirs, des hommes-bêtes enragés destinés à tuer ou être tués sur les champs de bataille. À moins que le légendaire roi des fauves puisse enrayer leur terrible métamorphose ? Mais existe-t-il vraiment ailleurs que dans leur tête ? Commence alors une course contre le temps, où les amis d’hier devront rester forts et soudés, pour lutter contre les autres. et contre eux-mêmes.
Convaincant, un roman qui prend aux tripes
En effet, ce roman est globalement une très bonne lecture à plusieurs niveaux. Dans un premier temps, j’ai accroché à l’écriture très fluide de l’auteure : c’est simple, ce livre est un redoutable page-turner ! Les descriptions sont bonnes, l’action présente, les dialogues rythmés, tout est bien dosé et accrocheur.
Le scénario nous tient en haleine avec un compte à rebours également réussi. La pression mise sur les personnages est retranscrite à merveille, j’ai été inquiète pour la plupart d’entre eux, d’autant plus que le livre prend des routes intéressantes qu’il est difficile de soupçonner. Il n’y a pas de temps mort et l’histoire se part d’un bestiaire étrange que j’ai beaucoup apprécié.
L’univers construit par l’auteure est également fascinant, même s’il aurait mérité d’être plus étoffé. Le concept des berserkers est très original exploité de cette manière. Cette idée participe à construire une ambiance étrange et envoûtante. Certains passages prennent une tournure onirique, voire cauchemardesque, et sont fascinants. En effet, l’univers se détache des lectures young adult habituelles par une certaine noirceur qui rend le roman moins fade et plus marquant.
Malgré une psychologie approfondie, je n’ai pas vraiment pu accrocher aux personnages, dont les réactions m’ont souvent semblé trop stéréotypées. A vrai dire, je dois avouer avoir eu du mal à m’attacher aux protagonistes, mais je suis très exigeante à ce niveau. Disons que les variations de caractère étaient trop nombreuses pour que les trouve crédibles.
Une belle découverte qui donne envie de lire plus de l’auteure
Une très bonne découverte pour ma part ! Je lirai très certainement l’autre parution d’Aurélie Wellenstein, le Dieu Oiseau ! J’ai bien aimé l’univers original qui dévoile une grande imagination, ainsi que le mélange entre une écriture onirique et des moments plus durs qui permettent d’ajouter de la maturité au récit. Une lecture recommandée, donc.
Vous pouvez trouver le livre par ici. Toutes les chroniques sont par là.
3 commentaires
Victoire · 26 novembre 2018 à 12 h 23 min
Je l’avais lu lors des Imaginables à Épinal et j’vais adoré. C’est vraiment prenant ! Merci pour cet article tu dis ce que je pensais ❤️
La Geekosophe · 29 novembre 2018 à 22 h 06 min
Très bon one-shot ! Tu as lu le Dieu Oiseau ? 🙂
bricolesdelouve · 5 décembre 2018 à 11 h 32 min
Super critique ! C’est marrant j’en ai également fait une il y a 2/3 semaines sur mon blog. En tout cas ce livre est un réel coup de coeur.