Je ressors du roman avec une impression très partagée. Dans un premier temps, j’ai mis beaucoup plus de temps à la lire : je l’ai lu en VO et en hard back, donc difficilement transportable à travers le monde. Mais je suis quand même arrivée au bout et voici ce que j’ai pensé de The Queens of Innis Lear.
Synopsis de The Queens of Innis Lear
The erratic decisions of a prophecy-obsessed king have drained Innis Lear of its wild magic, leaving behind a trail of barren crops and despondent subjects. Enemy nations circle the once-bountiful isle, sensing its growing vulnerability, hungry to control the ideal port for all trade routes.
The king’s three daughters—battle-hungry Gaela, master manipulator Reagan, and restrained, starblessed Elia—know the realm’s only chance of resurrection is to crown a new sovereign, proving a strong hand can resurrect magic and defend itself. But their father will not choose an heir until the longest night of the year, when prophecies align and a poison ritual can be enacted.
Refusing to leave their future in the hands of blind faith, the daughters of Innis Lear prepare for war—but regardless of who wins the crown, the shores of Innis will weep the blood of a house divided.
Une lecture mitigée
Le roman est une réécriture d’une oeuvre de Shakespeare, le roi Lear. En ce sens, le livre reprend très bien les codes de la pièce de Shakespeare pour lui donner un souffle plus moderne et fantasy. The Queens of Innis Lear fascine dans un premier temps grâce à son aspect sombre et tragique, porté par une écriture ciselée et poétique. L’esprit dramatique est très bien retranscrit dans les dilemmes et la psychologie des personnages, qui confirment l’esprit intemporel que Shakespeare était parvenu à instiller dans ses intrigues.
L’univers est d’ailleurs fascinant : The Queens of Innis Lear oscille toujours entre ésotérisme, luttes de pouvoir et violence. Tessa Gratton parvient à construire une atmosphère profonde et solide, là aussi fortement soutenue par une plume précise et colorée.
Mais ces qualités ont été fortement dégradée par certains éléments qui m’ont beaucoup gênés. Dans un premier temps, l’action n’avance que très peu et j’ai eu l’impression de stagner. C’est notamment dû à la présence constante de flashbacks. La vraie problématique était que ces retours en arrière n’apportaient pas d’éléments intéressants pour l’intrigue. Il est arrivé assez souvent que le flashback me répète une information que je connaissais pas.
Par exemple, je sais que Connley est amoureux de sa femme jusqu’à la folie, alors pourquoi me montrer la scène de leur rencontre avec un coup de foudre ? Je n’ai aucune information substantielle en plus. Ces multiples flashbacks avaient plus tendance à ralentir l’action et à nuire au rythme de manière globale.
De plus, l’autrice a choisi de nous conter l’histoire à partir de plusieurs points de vue. L’idée était plutôt intéressante mais je l’ai trouvée mal exploitée. Chaque chapitre dure quelques pages à peine, ce qui donne l’impression de survoler ce qu’il se passe. On ne s’attache que très peu aux personnages car on passe que très peu de temps avec eux à chaque fois, ce qui est pour moi un autre signe qui montre une fois de plus que le rythme n’est pas très bien exploité.
Trop faillible à mon goût
Une lecture finalement assez décevante malgré des qualités indéniables. Dommage que le manque de maîtrise du rythme empêche de se plonger dans l’histoire ! De même, impossible de s’attacher aux personnages malgré leur psychologie poussée et un univers réellement original et fascinant !
Note : 12/20
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