Samedi séries #168, 3 nouvelles séries à voir

Le samedi séries est là ! Quelles séries pour vous accompagner dans l’entrée de l’automne ? On commence par une femme rattrapée par les secrets de son passé. Ensuite, on s’intéresse aux criminels de guerre dans un thriller prenant. Enfin, une jeune femme découvre ses nouveaux pouvoirs suite à un mariage arrangé.

Who is Erin Carter?

Enseignante britannique qui vit en Espagne, Erin Carter se retrouve impliquée dans le vol d’un supermarché car l’un des voleurs prétend la reconnaître. À Palomino, une ville pleine de secrets, sa vie bascule. Erin doit blanchir son nom et protéger sa famille.

Une série de bonne qualité qui parvient à accrocher grâce à un scénario plein de rebondissements. Erin carter est une professeure suppléante dans un lycée chic à Barcelone. Elle élève sa fille unique, Harper, avec l’aide de son nouveau compagnon, Jordi. Mais Erin a bien des secrets, qui menacent de faire surface alors que des gangsters semblent la reconnaître. Pourquoi est-elle partie vivre à Barcelone ? Qui est le père d’Harper ? D’où vient sa grande maîtrise des armes ? La série met en scène les différentes vies et dilemmes avec talent. Comment peut-elle aussi bien protéger ses secrets, prendre soin de sa famille et travailler ? C’est un ressort classique mais bien exploité, qui permet aussi des touches d’humour (notamment avec une voisine snob) que de moments plus touchants. Who is Erin Carter? ne marquera pas l’histoire mais a le mérite d’être plutôt originale et bien menée.

Disponible sur Netflix.

Black Earth Rising

L’histoire de Kate Ashby, jeune enfant sauvée du génocide rwandais de 1994, qui fut adoptée par Eve Ashby, une célèbre femme procureure britannique spécialisée dans les affaires criminelles internationales. Elevée en Grande-Bretagne, Kate a désormais la vingtaine et travaille comme enquêtrice auprès du juge Michael Ennis. Lorsqu’Eve Ashby se saisit d’une affaire à la Cour pénale internationale, poursuivant un criminel de guerre rwandais, des feux mal éteints se rallument, contraignant Eve et Kate, épaulées par Michael, à se replonger dans un douloureux passé…

Black Earth Rising est un thriller qui traite du génocide rwandais et de la justice internationale des criminels de guerre. C’est un sujet rarement vu et qui permet de lever le voile sur la politique post-coloniale, complexe et sale. La question morale de l’ingérence de l’Europe et des Etats-Unis dans les questions de justice sur le continent africain donne à voir des débats éthiques passionnants. Les dialogues sont très bien écrits. C’est doublée avec l’histoire personnelle de l’héroïne, jeune femme née au Rwanda et adoptée par une avocate spécialisée dans le droit international, qui se lance dans une quête d’identité. Les interprètes sont tout excellents. Michaela Cole est hypnotique, malgré un rôle parfois agaçant.

Disponible sur Netflix.

My Happy Marriage

Pour sa famille, Miyo est une bonne à rien. Mais entourée de son puissant futur mari, sa véritable personnalité et ses pouvoirs enfouis se manifestent peu à peu.

My Happy Mariage rappelle beaucoup certains animés et mangas des années 2000 ! Nous avons une héroïne timide et maltraitée par sa famille, sorte de Cendrillon. La mise en scène appuie beaucoup sur le pathos de sa situation, les fils sont grossiers mais la recette fonctionne tout de même. On finit par souhaiter que Miyo échappe à sa famille et parvienne à prouver sa vraie valeur. L’intérêt de l’animé réside également dans son univers, qui mêle fantasy et romance, et les aspects s’imbriquent bien. C’est quelque chose que je reproche beaucoup à certaines œuvres, que les romances figurent comme des pré-requis narratifs pour les spectateurs et non comme un élément de scénario qui doit avoir un sens et une cohérence. L’univers présente différentes grandes familles qui ont chacune des pouvoirs dont les membres héritent génétiquement. Il s’organise donc des mariages arrangés pour optimiser les liens politiques et la puissance des individus.

Disponible sur Netflix.

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