Me voilà dans mon premier roman de John Scalzi ! Un auteur dont je vois passer les œuvres depuis déjà quelques années. Je ne pensais pas que je commencerais par ce roman-ci, mais La société protectrice des kaijus entre assez bien dans le Pumpkin Autumn Challenge de cette année, alors je me suis lancée avec ce voyage au pays des monstres géants.
Synopsis de La société protectrice des kaijus
Jamie accepte immédiatement le job que Tom, une ancienne connaissance, lui offre. Travailler pour une société protectrice d’animaux plutôt que livrer des repas est une veine.
Seul problème, les animaux concernés sont des kaijus.
Or, si ces monstres sont les êtres les plus gros et les plus dangereux de cet univers, ils ont besoin d’aide pour survivre, car des entreprises peu scrupuleuses voudraient les exploiter.
Tous ceux qui ont vu Jurassic Park savent que c’est une mauvaise idée…
Voyage truculent au pays des monstres géants
Un roman léger et mordant
La société protectrice des kaijus est un roman humoristique de science-fiction. John Scalzi nous écrit un roman qui a surtout pour but de détendre les lecteurs après une période compliquée. En effet, l’auteur l’a écrit peu après le confinement. Point de question existentielle ou de saga exaltée à travers les étoiles. Nous suivons Jamie, un jeune homme normal responsable marketing dans une startup qui doit changer de voie. On lui offre une opportunité pour porter des trucs pour une mystérieuse organisation. Mais cette dernière se révèle agir dans un univers parallèle pour protéger des kaijus, des créatures gigantesques et souvent voraces, mais encore et toujours menacées par les humains.
Jamie vient donc dans on nouvel environnement avec d’autres personnages hauts en couleur. Le roman a un côté tranche de vie, mais qui est plutôt agréable à suivre car plein d’humour. L’auteur a un style sarcastique qui ne manque pas de répliques mordantes (et d’autres moments plus littéralement mordants). Avec beaucoup d’imagination, il décrit les pérégrinations de ses personnages, qui doivent faire face à des missions parfois ardues, parfois cocasses, dans un écosystème méconnu. Les traits d’esprit son multiples : un couple de kaijus nommé Edward et Bella, un pied de nez au capitalisme… J’aime le côté irrévérencieux de l’auteur, même s’il en fait parfois un peu trop.
Voyage en terre inconnue
Le roman parvient à être très dépaysant. Nous sommes dans un univers parallèle à la Terre, qui est façonnée de la même façon, mais l’écosystème est radicalement différent. Ce qui implique que la faune qui y vit soit complètement différente. Les Kaijus forment des créatures uniques et immenses, avec leur propre façon de fonctionner, en symbiose avec leurs parasites. L’auteur détaille avec soin la biologie de ces êtres, comment ils s’incluent dans leur environnement et comment ils interagissent entre eux ou avec le reste de la faune et de la flore. John Scalzi tire avantage du fait que nombreux sont ses personnages scientifiques, ce qui lui permet de bien écrire sur différentes caractéristiques de son monde alternatif.
Le voyage est ponctué d’aventures bien rythmées. On se prend au jeu de la découverte des nouvelles espèces et des dangers qui jalonnent cette terre parallèle. L’auteur arrive à bien écrire certaines scènes de batailles, puisque les animaux locaux sont peu sympathiques. Le message écologique est bien présent, même s’il n’est pas des plus originaux. Les kaijus sont dangereux, mais les humaines avides encore plus, surtout quand il s’agit de milliardaires des milieux de l’énergie. C’est assez caricatural mais ça ne m’a pas gêné dans la construction du roman.
La société protectrice des kaijus est un divertissement bienvenu
Léger et sans prétention, La société protectrice des kaijus est une lecture bien rythmée. Peuplée de répliques bien pensées, c’est une œuvre sympathique et dépaysante aux multiples références pop. L’auteur construit un écosystème finement décrit qui a pour rôle de nous transporter loin du quotidien, dans le monde d’animaux aussi gigantesques que fascinants. Il prend beaucoup de soin dans les aspects scientifiques, mais sans lourdeur aucune. Dommage que le trop de légèreté l’emporte sur les quelques moments dramatiques.
Note : 16/20
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