Comme tous les ans, l’été se teinte de la couleur de la SF ! Beaucoup de space opera en particulier, la faute au Summer Star Wars de Lhisbei. J’ai un peu moins lu que d’habitude. En effet, le mois a été chargé de beaucoup d’événements. Mais j’ai quand même maintenu le cap pour vous proposer un point lecture garni avec des romans plus courts.

La maison des soleils d’Alastair Reynolds

La maison des soleils d’Alastair Reynolds

Ils sont la Lignée Gentiane, la Maison des Fleurs.
Ils sont mille. Mille clones âgés de six millions d’années, tous issus d’Abigail Gentian et d’une époque où l’humanité n’était encore qu’à l’orée de l’ère stellaire. Depuis tout ce temps, ces fragments éparpillés parcourent la galaxie, spectateurs de l’aventure humaine à travers l’espace, là où empires et conquêtes fabuleuses se fracassent sur la noria du temps. Tous les deux cent mille ans, après un tour complet de la galaxie, les membres de la Lignée se réunissent pour échanger souvenirs et expériences. C’est la Millième Nuit, une fête sans pareille.
Or, pour cette trente-deuxième réunion, Campion et Purslane sont en retard. Un détail ? Pas vraiment. Car dudit retard pourrait bien dépendre le devenir de l’ensemble de la Voie lactée, et peut-être même bien au-delà.

Le roman a de nombreux aspects qui en font une excellente lecture : un univers profond, immense et déstabiliant. Il traduit très bien un ordre des grandeurs différents, inhumain, inaccessible. Mais à travers une histoire proche du polar et des personnages bien construits, l’histoire se laisse suivre aisément. Alastair Reynolds aborde des sujets variés : la mémoire, la violence de la méfiance envers la différence, le poids de secrets au sein même de ce qu’on considère comme la famille… C’est donc un récit marquant et une très bonne lecture, mais qui m’a parfois perdue.

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Les champs de la Lune de Catherine Dufour

Les champs de la Lune de Catherine Dufour

Puisqu’il faut trouver une autre planète habitable, pourquoi pas la Lune ? Mais la vie est rude sous le feu blanc du soleil. À l’abri de son dôme agricole près du cratère Lalande, une fermière regarde les moissons et les générations s’élever et retomber comme les marées terrestres.
Le soir, au clair de la Terre, elle parle avec son chat des fièvres qui frappent les humains, des fissures qui menacent la survie de la ferme, des enfants saisis par l’appel du vide, des robots fous et des fleurs dans la mer de la Tranquilité.
Son quotidien bascule le jour où on lui confie le soin d’une petite
fille a la main verte. Qui fera éclore l’autre ?

Les champs de la lune se présente à la fois comme un texte et d’une grande sensibilité. L’affection du personnage principal pour les plantes et les êtres vivants s’affirment à travers une connaissance savante, l’observation fine de leurs habitudes et une sensorialité bien présente. Comme vous le savez, j’accroche pas assez peu aux récits tranche de vie. J’ai trouvé parfois le récit trop long et contemplatif. Cependant, la deuxième partie apporte un peu plus d’action et de mystère. La conclusion n’est pas surprenante mais est pleine d’émotion.

Chronique complète

Foodistan de Ketty Steward

Foodistan de Ketty Steward

Après la faim du monde, la France est devenue le Foodistan. Les anciennes divisions sociales ont disparu, désormais remplacées par des régimes alimentaires : panivores, capacivores, pastavores… Chacun de ces régimes façonne ses propres mythes, sa propre langue, ses propres coutumes, ses propres recettes.
Dans un monde où la poursuite de la sustentation est devenue la quête essentielle de tous et toutes, le destin de Maelle l’emmènera à travers les différentes strates du Foodistan, à la découverte des régimes les plus excentriques, où elle découvrira de nouvelles recettes au fil de ses rencontres extravagantes. Au risque de publier son propre livre de recettes ?

Ketty Steward est une autrice dont j’apprécie la langue ludique et la personnalité solaire. Foodistan est un monde où tout a été façonnée autour de la nourriture. Langue nouvelles, habitudes neuves, la société se divisent en strates sévères selon leur régime alimentaire. La langue savoureuse nous entraîne à travers de courts chapitres pour découvrir les spécifictés de cet univers. Si j’ai apprécié la créativité globale, j’aurais aimé un texte plus approfondi qui explore les liens entre sociologie, identité et nourriture. Cela reste une lecture sympathique qui nous montre l’importance que peut prendre la nourriture dans nos vies, et ses aspects philosophiques intattendus.

Hyperion tome 1 de Dan Simmons

Hyperion tome 1 de Dan Simmons

Quand les sept pèlerins se posent à Hypérion, le port spatial offre un spectacle de fin du monde. Des millions de personnes s’entassent derrière les grilles : les habitants de la planète sont sûrs que le gritche va venir les prendre et ils veulent fuir. Mais l’Hégémonie ne veut rien savoir. Une guerre s’annonce et les routes du ciel doivent être dégagées. Et tout ce que le gouvernement a trouvé, c’est d’envoyer les sept pèlerins. La présidente le leur a dit d’emblée : Il est essentiel que les secrets des Tombeaux du Temps soient percés. C’est notre dernière chance.  » Mais les pèlerins n’y comprennent rien, et ne se connaissent même pas ! Heureusement, le voyage leur permettra de se rapprocher. Chacun raconte son histoire, et l’on s’aperçoit vite que nul n’a été pris au hasard. Celui qui a fait la sélection, au fil des confidences, parait avoir fait preuve d’une lucidité… diabolique. Et d’une cruauté… raffinée!

Je rattrape petit à petit les classiques du space opera. J’ai donc lu le premier tome d’Hypérion, qui se présente comme différents récits imbriqués dans un seul. Le style est net et sans fioriture, l’univers mélange science et mysticisme, des éléments que j’adore et qui attisent ma curiosité. Chaque pièce du puzzle se retrouve dans un récit des protanistes, qui se sont trouvés en lien avec Hypérion. Ainsi, chacun raconte une partie du passé et si deux sur trois m’ont plu, l’un d’eux a failli me faire lacher le livre. Certains aspects font un peu dépassés dans les thèmes abordés, ce qui ne m’a pas gêné mais peut déplaire. Je salue cependant l’auteur qui traduit parfaitement les personnalités disparates de ses personnages à travers son style. Je vais lire la suite mais ça n’a pas été le coup de coeur attendu.

Cette lecture entre dans le challenge Summer star wars de Lhisbei.

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Quelles lectures retenez-vous de ce mois de juillet ?

Catégories : Points lectures

1 commentaire

tampopo24 · 30 juillet 2025 à 21 h 30 min

Snif pour Hyperion, mon roman de SF préféré, même après relecture récente ^^
Bon, je suis contente, tu as apprécié Reynolds même s’il t’a un peu perdue.
Je suis toujours en hésitation pour Foodistan dont le sujet m’intéresse mais où je crains le manque de matière comme tu sembles l’avoir trouvé…
Peu de SF chez moi en juillet, j’ai poursuivi ma découverte d’Ursula le Guin et terminé QuanTika qui m’a déçue. Par contre en jeunesse SF, j’ai beaucoup aimé Station Symbiose.
Beau mois d’août à toi !

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