Un livre qui est resté dans ma PAL (désolée) et chronique qui a mis un peu de temps à s’écrire (re-désolée), je remercie l’auteur pour le livre et sa patience ! Lançons-nous donc dans une chronique sur un premier roman écrit par Pauline Perrier, qui possède d’ailleurs son propre blog vraiment génial si vous aimez écrire 😉

Une dystopie dans l’air du temps

 

Car oui, la Brèche appartient à ce genre que j’apprécie particulièrement. Nous entrons dans la peau de Blake, un jeune homme qui travaille dans une supérette pour faire vivre sa famille. Il évolue dans un état policier violent qui a enfermé le pays dans une autarcie pour le « plus grand bien ». Un moyen bien pratique pour contrôler l’information qui parvient du monde extérieur. Notre héros mène une existence sur le fil : vivant avec sa mère et ses deux frères, l’argent comme la nourriture sont rares. Autre particularité, le régime en place ostracise la pauvreté et les pauvres par extension. Il est interdit de donner aux mendiants sous peine d’être arrêté. En outre, il existe également une téléréalité ultra-violente qui met en scène les gens en extrême pauvreté. Bref, toutes les bases sont là.

En effet, certains éléments rappellent notamment The Hunger Games pour ce côté voyeur qui a été institué par le biais de l’émission susnommée. L’autarcie est aussi une caractéristique commune de nombreuses dystopies. J’aurais cependant aimé quelques détails en plus sur l’idéologie qui guidait le régime en place. En quoi l’ostracisation des pauvres servait-il les intérêts du gouvernement ? Était-ce simplement diviser pour faire régner la peur ? C’est cependant secondaire car c’est dans le dynamisme du rythme ( j’ai difficilement lâché ma lecture) et la qualité de l’écriture, fluide mais dotée de tournures imagées et évocatrices, que le livre parvient à nous convaincre.

 

Une histoire de révolution et d’espoir

 

Le début du Roman plante notamment le décors, introduction certes longue mais nécessaire pour comprendre les rouages de ce totalitarisme. A partir du moment où Blake rejoint la brèche, groupuscule révolutionnaire, le récit gagne en vitesse pour devenir addictif. L’histoire profite d’un équilibre bienvenu dans les périodes de calme qui permettent de découvrir les compagnons de Blake et leurs passés parfois difficiles. Sophia n’est pas le genre de personnage que j’apprécie habituellement, pourtant dans le Roman je l’ai trouvée extrêmement attachante par exemple, entre froideur et familiarité, force et fragilité. Equilibre également dans les scènes d’action, bien placées, bien construites et bien mises en scène et dont l’issue peut parfois surprendre.

Le livre accorde ainsi une place centrale à l’espoir. La lutte et la résilience au nom de ses idéaux est une étape proéminente pour s’affranchir et affranchir. Le suspense est maintenu, notamment car l’auteure n’hésite pas à malmener ses personnages. Morts et échecs ne nous sont pas épargnés et nous offre un récit mature. Cette dimension nous maintient dans l’attente jusqu’à la fin, ce qui est vraiment plaisant et prenant.

 

En somme, La Brèche est un premier roman brillant et prometteur. Avec une écriture fluide, l’auteur parvient à nous accrocher à son récit tout en rendant ses personnages attachants. Avec un peu de maturation, Pauline Perrier pourrait devenir une plume sur laquelle compter !

Note : 17/20

Catégories : Chroniques

2 commentaires

Pauline · 7 juin 2017 à 14 h 14 min

Mille merci pour cette superbe critique, je suis vraiment touchée !

    Camille Barbry · 10 juin 2017 à 17 h 44 min

    Mais de rien ! Ce fut un plaisir 🙂

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