Le nom du vent de Patrick Rothfuss

Je n’avais jamais lu le nom du vent. J’en avais beaucoup entendu parlé sur des blogs, des chaînes Youtube… C’est l’une des lectures préférées de beaucoup de fans de SFFF, en particulier en fantasy. J’avais beaucoup d’attentes de l’oeuvre de Patrick Rothfuss. Qu’en est-il ?

Synopsis de Le nom du Vent

J’ai libéré des princesses. J’ai incendié la ville de Trebon. J’ai suivi des pistes au clair de lune que personne n’oserait même évoquer. J’ai conversé avec des dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui font pleurer les ménestrels.
J’ai été exclu de l’Université à un âge où l’on est encore trop jeune pour y entrer. J’y étais allé pour apprendre la magie, celle dont on parle dans les histoires. Je voulais apprendre le nom du vent.
Mon nom est Kvothe
Vous avez dû entendre parler de moi. 

Un monde de fantasy riche et épique

Je ne sais même pas par où commencer ! Nous suivons un homme, simple aubergiste en apparence, qui se révèle être l’un des plus grands héros de son temps. Nous avons donc un procédé narratif plutôt original, car Kvothe revient sur son passé à la première personne. Ce retour dans le passé rend très vite très curieux : comment un homme qui fut une légende est devenu un simple aubergiste ? De quoi se cache-t-il ?

Ce choix permet de donner du corps à l’histoire, de renforcer la relation avec le personnage principal. On s’attache à Kvothe, ses difficultés, ses échecs, ses exploits… C’était un personnage dangereux : c’est un garçon extrêmement doué, qui réussit beaucoup de choses, l’écueil du personnage parfait n’était pas loin. Pourtant, l’auteur parvient à mettre assez d’humanité dans ce personnage trop audacieux. Kvothe pleure, Kvothe fait des erreurs (parfois désastreuses), c’est un personnage réussi. L’histoire est très riche, elle couvre l’enfance de Kvothe jusqu’à ses débuts dans l’Université. Les péripéties sont nombreuses et fascinantes : le roman est traversé de course-poursuites, combats, magie… On découvre par bribes un monde qui semble très dense. le récit est traversé de mythes ou de chansons qui donnent de l’épaisseur et de l’historicité à l’univers. Même si nous voyons les événements du point de vue de Kvothe, et donc de façon assez limitée, cette simple vision donne très envie de découvrir la suite, surtout de connaître plus en profondeur les mythes du livre. Pour ne pas en dire trop, la quête de Kvothe est vraiment très très intéressante, mêlant vengeance et contes.

Les personnages sont tous bien creusés. La Némésis du héros est cependant un peu trop manichéenne et rappelle un peu la relation Malefoy / Harry Potter, mais reste assez habilement tournée pour ne pas représenter un gros point noir. J’ai un peu de mal à accrocher au personnage de Denna, mais c’est sans doute car Kvothe doit avoir tendance à l’idéaliser. Mais ici également, la relation est assez bien tournée pour que cette sensation ne soit pas gênante.

J’ai failli mettre la note maximale pendant une période, mais quelques éléments sont toujours critiquables. le début met notamment un peu de temps à s’installer. de même, j’ai moins accroché aux péripéties finales qui traînaient un peu en longueur. Il y a pas mal de pistes qui ne sont pas explorées et qui me laissent un peu sur ma faim.

Conclusion : Classique à venir

Sinon, c’est un livre qui frôle la perfection pour les adeptes de fantasy épiques. le style fluide de l’auteur, sa façon de décrire avec poésie nous plonge totalement dans ce monde peuplé de légendes, qui oscille constamment entre dureté et épique.

Note : 19/20

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