Il y a bien longtemps, j’ai gagné un concours organisé par l’auteur. Je me suis donc retrouvée avec cette belle édition de Célestopol. Je lis peu de recueils de nouvelles, c’était donc une très bonne occasion de redécouvrir cet exercice de style. Mais dans le genre steampunk cette fois ! Qu’en ai-je pensé ?

Synopsis de Célestopol

Célestopol, la cité lunaire, la perle de l’Empire Russe, la ville de toutes les démesures, où toutes les technologies de ce XXème siècle naissant se combinent pour créer la métropole ultime. Célestopol, où à chaque coin de rue, la magnificence de ses merveilles architecturales rivalise avec l’éblouissement que provoquent ses automates affectés à mille et une tâches. Célestopol et ses canaux de sélénium dont la brume mordorée baigne en permanence la lumière des réverbères. Célestopol, la ville sous dôme, le défi ultime de l’humanité lancé aux étoiles.

Célestopol la rebelle, l’insoumise. Célestopol, où chaque habitant porte en lui une colère, un amour, une tristesse, une vengeance. Célestopol et son duc extravagant, aux pouvoirs sans limites, dont la simple présence est une insulte adressée à chaque instant à l’autorité de la Tsarine. Célestopol, en quête de liberté et d’émancipation, loin d’une Terre qui menace de sombrer dans les flammes.
Célestopol, la ville qui a arraché un peu de l’âme de toutes les Russies et l’a posé sur la Lune.

Livre-univers lunaire

J’ai globalement beaucoup apprécié cette oeuvre. L’ensemble des nouvelles souffrait moins des inégalités de qualité que j’avais pu voir dans d’autres recueils ou anthologies. C’est sûrement parce que toutes sont reliées par un fil rouge : Célestopol, la cité lunaire. Il n’est donc pas rare de croiser des personnages déjà vus, des concepts connus… Ce qui rend l’oeuvre très cohérente. 

Chaque nouvelle présente la ville sous un nouveau jour. On découvre aussi bien les parties les plus éclatantes de Célestopol que les moins reluisantes. L’univers est très créatif, le format permet à l’auteur de développer mille idées. Ainsi, la lune dispose de ressources propres, d’une politique qui lui est spécifique menée par un duc charmant, ambitieux et retors. Une grande partie de la ville fonctionne grâce à des automates, des mécaniques proches de la robotique, et une ressource aux propriétés multiples, le sélénium. L’histoire prend même des couleurs uchroniques. Sur terre, c’est la France qui domine l’Amérique du Nord. Ainsi, de la technologie jusqu’aux légendes, on observe la construction d’une plus large histoire.

En effet, Célestopol propose des nouvelles sur des dizaines d’années. Des balbutiements jusqu’à la chute. Certains personnages comme Arnrun, une chasseuse de primes islandaise, et son compagnon Wojtek (un ours qui parle) sont récurrents. Cela permet de s’attacher à eux de manière plus pérenne. le duc Nikolai est un exemple de personnage qui dévoile des facettes de sa personnalité au fil de la lecture, ce qui le rend assez complexe et réussi. 

En outre, le format des nouvelles permet à Emmanuel Chastellière de jouer sur les genres. Parfois mystiques, souvent mystérieuses et ésotériques, les fins sont également douce-amères. Entre maisons hantées, chasse au trésor et mystérieux complexe scientifique abandonné, Célestopol regorge de secrets et de surprises. du coup, l’ensemble est très varié et propose des expériences émotionnelles variées. Drame, aventure ou nostalgie, chaque nouvelle parvient à distiller un parfum différent.

Je mets un bémol sur la première nouvelle. Sans être catastrophique, je trouve qu’elle est un peu inférieure au reste du recueil, ce qui en fait une entrée en matière peu convaincante. 

Du steampunk qualitatif et créatif

En conclusion, c’est pour moi un très bon recueil qui repose sur un univers original et fouillé. J’aime beaucoup l’aspect steampunk qui vient se mélanger à d’autres genres pour donner des histoires qui offrent à la fois des curiosités scientifiques et des moments plus dramatiques. L’ensemble dispose de très bonnes trouvailles et propose une aventure palpitante dans les rues fascinantes de Célestopol. 

Note : 17/20

Le roman sera republié en poche par les éditions Libretto en mai prochain. Patience ! En attendant, jetez un oeil à un autre roman de l’auteur : L’Empire du léopard. Ou retrouvez à l’ensemble des chroniques du blog par ici.

Catégories : Chroniques

5 commentaires

La Gauffre · 14 février 2019 à 18 h 53 min

Hey coucou 🙂 Oh génial ! Je suis contente d’avoir un avis sur ce recueil, car ça fait un moment que je vois passer sa pub sur les réseaux ^^ Ça à l’air très intéressant, en plus dans l’univers Steampunk, ça me plaît bien comme idée 😀 Bises

    Emmanuel · 15 février 2019 à 7 h 43 min

    Bonjour !

    Si je puis me permette de commenter, vous trouverez aussi « plein » (façon de parler) d’avis sur Babelio, SensCritique, ou des sites comme SyFantasy, French Steampunk, etc, etc. 😉

      Emmanuel · 15 février 2019 à 7 h 44 min

      *me permettRe*, voulais-je dire.

Célestopol, d’Emmanuel Chastellière – Les Chroniques du Chroniqueur · 9 septembre 2019 à 9 h 25 min

[…] chroniques de Célindanaé, Blackwolf, Lutin, Xapur, Lorkhan, Boudicca, Le Chien critique, Tachan, La Geekosophe, Pativore, Mariejuliet, Fairystelphique, Aelinel, Dup, FungiLumini, Ocyaran, […]

Throwback Thursday #2019-40 – Les Blablas de Tachan · 5 décembre 2019 à 7 h 00 min

[…] La Geekosophe […]

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