Les chroniques lunaires : Scarlet de Marissa Meyer

Je devais lire ce tome depuis un bout de temps ! Mais que voulez-vous, j’ai du mal à poursuivre mes séries en cours. Scarlet est donc le deuxième tome des célébrissimes chroniques lunaires de Marissa Meyer, qui bâtit son récit à partir de contes archétypaux de notre enfance pour les transposer dans un univers de science-fiction. Le premier tome était parvenu à me séduire malgré une réécriture un peu trop scolaire de Cendrillon qui rend l’intrigue trop prévisible et un univers qui manquait un brun d’approfondissement pour être totalement immersif. Alors, cette suite ?

Synopsis de Scarlet

Bien loin de l’Asie et du royaume du Prince Kai, la grand-mère de Scarlet Benoit est portée disparue. Scarlet réalise alors qu’elle n’a jamais su qui était vraiment son aînée et quels dangers pouvaient bien la menacer. Quand elle rencontre Wolf, un mystérieux street-fighter qui semble savoir où est sa grand-mère, elle n’a d’autre choix que de lui faire confiance. C’est en menant leur enquête que Scarlet et Wolf croisent la route de Cinder.

Un deuxième tome mieux maîtrisé

Une réécriture plus ambitieuse pour un univers plus immersif

Eh bien l’autrice parvient à nous offrir un roman encore meilleur ! Dans un premier temps, j’ai beaucoup apprécié certains ajouts contextuels (transhumanisme, ville future…) qui ont su apporter encore plus d’identité à cet univers. Ce tome apporte plus de complexité et une meilleure compréhension des enjeux géopolitiques, mais sans que ce soit trop présent pour écraser le récit. L’immersion se fait plus rapidement, notamment car le personnage de Scarlet est abordable, avec des inquiétudes qui nous la rendent sympathique (notamment pour la disparition de sa grand-mère).

Ce tome est également bien équilibré grâce aux aventures du duo Thorne et Cinder. En proposant une histoire parallèle qui s’éloigne du moindre conte, un récit original, Marissa Meyer nous montre qu’elle est capable d’une grande originalité dans sa façon de construire son univers. la structure en est par conséquent moins prévisible.

C’est d’autant plus palpable que la partie narrative du chaperon rouge parvient à réinterpréter les éléments traditionnels du conte d’origine en nous en proposant une vision qui s’imbrique parfaitement dans l’univers. On reconnaît le conte mais c’est exploité de manière intelligente, notamment la partie du déguisement de Loup.

Des personnages plus nuancés

Au niveau des personnages, les nouveaux arrivants offrent des portraits moins lisses que ce qu’on avait pu rencontrés. Kai est un personnage que j’apprécie, mais il est l’archétype du gentil prince et peut paraître un peu fâlot par moments. D’autant que les nouveaux protagonistes trempent plus du côté des anti-héros. Loup est taciturne, secret, il est impossible de savoir de quel côté il est. Quant à Throrne, c’est un joyeux luron vantard et parfois malhabile qui apporte une touche d’humour bienvenue dans un monde un peu à la dérive.

L’histoire est menée tambour battant, malgré un coup de mou au milieu de récit. On sent que l’enquête de Scarlet pour retrouver sa Mère-Grand piétine un peu. Mais ce n’est pas vraiment dramatique et cela ne m’a pas gêné plus que de raison dans ma lecture. La romance offre quelques passages un peu niais, mais je m’y attendais et au moins cela n’empiète pas trop sur le récit.

Scarlet confirme les chroniques lunaires comme une saga à suivre

En conclusion, ce deuxième tome confirme un récit original qui a le mérite d’offrir une porte d’entrée facile d’accès pour un lectorat qui aurait autrement eu du mal avec la science-fiction. La réécriture du conte est mieux maîtrisée, offrant des possibilités bien exploitées pour enrichir l’histoire et l’univers. Les personnages sont plus complexes, moins manichéens, ce qui ajoute une couche supplémentaire au roman, le rendant plus mature et plus accrocheur.

Note : 16/20

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