Merci à l’auteur et aux éditions Critic pour l’envoi ! J’avais beaucoup apprécié l’Empire du Léopard, un roman qui bénéficiait d’un contexte original mais aussi sombre. Du coup, j’étais ravie de recevoir la piste des cendres, qui a lieu 25 ans après les événements du premier roman.

Synopsis de La Piste des cendres

1896, Nouveau-Coronado.
Fils illégitime d’un influent propriétaire terrien, Azel fuit son destin, ballotté entre des origines indigènes qu’il renie et une famille qui ne l’accepte pas. Il a préféré rejoindre les montagnes, où il se contente de jouer les chasseurs de primes.

Pourtant, loin des hauts plateaux, la menace d’une guerre se profile dans la péninsule : le Nord, véritable grenier à blé, estime être exploité par le Sud, plus industriel, qui dispose d’un accès à l’océan grâce au port de Carthagène.

Lorsque Azel accepte à contrecœur d’accompagner un convoi d’indigènes décidés à quitter leurs anciennes terres pour le Grand Exil, le jeune homme est loin d’imaginer qu’il va lui-même se retrouver entraîné dans cette guerre civile… et tout ce qu’elle risque fort de réveiller.

Une suite réussie

Un contexte toujours passionnant porté des personnages exceptionnels

Le roman est scindé en trois parties, ce qui permet d’assister à une montée en crescendo des événements. Il y a également différents points de vue, l’ensemble permet d’avoir une vision complète des bouleversements politiques et des rébellions qui embrasent le pays. D’autant plus que l’agenda est plutôt bien rempli : le loup gris est à la tête d’un groupe dissident, Artémis Cortellan sort de son exil, la Reine Constance s’apprête à se rendre en visite au Nouveau-Coronado…

Au milieu de tout cela, Azel, jeune métis, fils d’une indigène et un homme d’une grande famille du Coronado, tente de se faire à un destin. Il cristallise à lui seul les problématiques de cette terre : il n’appartient pas tout à fait aux deux mondes et est donc incapable de mener une vie normale. Reconnu par son père qui ne lui accorde que peu d’attention, il subit en revanche les brimades de ses demi-frères, qui le considèrent comme un étranger. De par son histoires et des troubles qui entourent son identité, j’ai trouvé ce personnage très agréable à suivre, même si un peu froid par moments.

Les personnages étaient aussi l’un des gros points forts de l’Empire du Léopard : sans être nécessairement sympathiques, ils ont des personnalités qui leur sont propres, construites de manière crédible et efficace. Zuhaitsa, Artémis Cortellan, Jophiel… Ils donnent des voix spécifiques aux différentes forces qui s’opposent, pour peindre un tableau nuancé d’une situation complexe.

Un rythme trépidant et maîtrisé

J’aime ainsi toujours autant le contexte du Nouveau-Coronado. Si le précédent tome nous montrait un Nouveau Monde en pleine conquête, ici, le Nouveau-Coronado est assujetti, mais en proie aux révoltes internes. Nous sommes plus dans une ambiance de western, de poudre et de poussière, où les colons s’emparent des richesses locales, maltraitant violemment les peuples sur place, annihilant leur culture.

Le roman a perdu des longueurs du premier opus aussi : l’histoire est constamment en mouvement ! C’est très en phase avec l’esprit d’aventure associé aux mythes de la conquête de l’Ouest. Il y a beaucoup de rebondissements, notamment dans le côté politique, des trahisons, des combats… C’est un scénario très prenant qui est proposé et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.

Attention cependant à ne pas en attendre beaucoup de magie ! Une fois de plus, le récit fait la part belle à un réalisme parfois crue, ne faisant apparaître l’aspect fantasy que par touches. Une fée qui parle dans la tête d’Azel, un peu d’alchimie… Mais pas de manifestations évidentes.

Convaincant et immersif

C’est donc une très bonne lecture : un univers original qui continue à déployer son imagerie violente et bien développée. Les personnages sont une grande force du roman, ils sont tous marquants à leur façon, avec des personnalités affirmées. Enfin, l’histoire est surprenante, menée tambour battant et avec de nombreux rebondissements, avec l’aspect nouveau monde très bien construit et fascinant.

Note : 18/20

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Catégories : Chroniques

2 commentaires

La piste des cendres, Emmanuel Chastellière | L'Imaginaerum de Symphonie · 8 mars 2020 à 9 h 02 min

[…] La geekosophe […]

La Piste des cendres, d’Emmanuel Chastellière – Les Chroniques du Chroniqueur · 8 avril 2020 à 8 h 02 min

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