On est ici pour trois nouvelles séries ! On part d’abord en Australie dans un camp d’immigrés illégaux. Puis retour aux États-Unis, où l’homme cherche à égaler Dieu grâce à la technologie. Pour finir, on découvre un jeu de carte japonais traditionnel.
Stateless
Une série australienne pour changer !
Quatre étrangers se retrouvent coincés dans un centre de détention pour immigrés australien. Chaque personnage aborde les contradictions de la protection et du contrôle des frontières de son point de vue.
Une série très juste inspirée de l’histoire vraie d’une femme atteinte de troubles mentaux enfermée dans un camp de détention pour immigrés illégaux. La série prend le parti de suivre plusieurs personnages des deux bords, ce qui permet de ne pas développer un point de vue trop manichéen. Elle s’octroie en plus le luxe d’un casting solide, avec des acteurs impliqués et très convaincants. L’histoire en elle-même comporte des passages durs qui peuvent choquer, puisqu’on y parle de deuil, de violence, de viol et de maladie mentale. C’est une descente en enfer graduelle pour beaucoup de personnages. Il est très difficile de ne pas être touché !
Devs
Moi qui pensais avoir affaire à une série comique, je me suis retrouvée face à un technothriller contemplatif mais original.
Lily enquête sur les agissements de la compagnie technologique qui l’emploie, qu’elle soupçonne d’être à l’origine du « suicide » de son petit-ami.
Devs a été créée par le réalisateur d’Alex Garland, également aux manettes des OVNIs Annihilation et Ex Machina. On y retrouve sa fascination pour une science-fiction réflexive qui met l’individu face à sa propre conscience à travers le science. Ici, c’est au travers d’une startup similaire aux GAFA que l’on fait face, avec une forte place accordée à la réflexion philosophique, notamment à la notion de déterminisme. Si ce principe a été abordé depuis que la SF est née, Devs le rend singulier grâce à un rythme qui se centre sur les personnages et une esthétique léchée transmise aussi bien par des visuels froids qu’une musique hypnotique. Si elle est perfectible, son rythme ne plaira pas à tout le monde, elle ravira les spectateurs à la recherche d’une expérience télévisuelle hors normes.
Chihayafuru
Un animé basé sur un jeu de cartes japonais peu connu, voilà qui n’attire pas vraiment au premier coup d’œil. Et pourtant !
Ayase Chihaya est une jeune fille de primaire qui rêve de voir sa sœur devenir top-modèle. Jusqu’au jour où un nouvel élève transféré, Wataya Arata, va bouleverser sa vie. Grâce à lui, elle connaîtra la valeur d’avoir son propre rêve. Il lui transmettra surtout sa passion : le « Karuta », un jeu de carte japonais. Avec Taichi et Arata, c’est ensemble qu’ils feront un petit bout de chemin. Cependant, avant la rentrée au collège, chacun suivra sa propre route.
Quatre années ont passées, Chihaya est maintenant une lycéenne de 15 ans, bien déterminée à créer un club de Karuta. Quelle sera sa surprise en retrouvant Taichi dans le même lycée qu’elle ! Néanmoins, elle sera déçue d’apprendre qu’il veut rejoindre le club de foot. Comment arrivera-t-elle à réunir quatre autres membres afin d’officialiser le club ? Et qu’est devenu Arata depuis tout ce temps ?
Chihayafuru fait partie de ces œuvres dont on attend pas grand chose en les commençant, mais qui nous séduit en quelques épisodes à peine. L’animé est surtout original en choisissant un jeu de société peu connu en dehors du Japon, ce qui permet de découvrir une partie du patrimoine nippon, ses règles et son aspect très stratégique. Si on se perd un peu parfois dans lesdites règles, l’animé demeure assez ludique et limpide pour que l’on suive les matchs avec plaisir. Et c’est parfois tendu mais toujours passionnant !
Chihayafuru séduit aussi grâce à sa galerie de personnages aux personnalités variées et très fines. L’animé a de bonnes idées pour échapper aux clichés : si l’héroïne Chihaya semble être le cliché de la jolie fille, sa passion obsessionnelle pour le karuta ainsi qu’un comportement en décalage avec le reste de ses camarades la rendent attachante et unique en son genre. Voilà, c’est un animé qui nous fait passer un bon moment et fait plaisir à suivre.
Quelles sont vos séries du moment ?
2 commentaires
Lhisbei · 26 juillet 2020 à 9 h 22 min
Tout à fait raccord avec toi sur Devs. Par contre je suis curieuse de savoir ce qui t’a fait penser que ce serait une série comique 🙂 . Pas vu les autres, mais la série australienne a l’air bien solide.
La Geekosophe · 26 juillet 2020 à 13 h 41 min
C’était avant de lire le résumé. Devs me faisait penser à la façon dont on appelle les développeurs familèrement dans les entreprises et la photo de Nick Offerman, que j’associe comme beaucoup de gens à parks and rec