Pocket Imaginaire m’a envoyé des romans de Dans Simmons ! Voilà qui tombe bien, j’avais adoré Terreur de l’auteur, qui me surprend toujours grâce à son éclectisme dans les genres qu’il aborde. Avec Nuit d’été, il nous plonge dans le quotidien d’une petite ville américaine bouleversée par une présence maléfique et dangereuse.

Synopsis de Nuit d’été

Les pensionnaires d’un internat de l’Illinois sont les témoins d’une série d’événements mystérieux et terrifiants : l’un d’entre eux disparaît, des bruits incompréhensibles se font entendre, un soldat de la Première Guerre mondiale réapparaît… L’enquête menée par un petit groupe de collégiens va les mener vers les bâtiments gothiques d’une ancienne école abandonnée, Old Central.
Et c’est, au cœur de l’été, le plus insoutenable des face-à-face qui commence : celui qui met aux prises l’innocence avec la plus monstrueuse terreur qu’on puisse imaginer…

Un récit horrifique efficace

Une aventure qui sonne comme un peu classique

La première chose qui frappe quand on commence le roman, c’est les similitudes qu’on peut y trouver avec d’autres romans du même acabit. Le parallèle avec ça de Stephen King vient immédiatement à l’esprit : une bande de gamins de 10, 12 ans se retrouve aux prises avec un phénomène mystérieux et sanglants qui semble les traquer. L’ambiance horrifique est bien présente, de même que des protagonistes différents qui ont chacun leurs intérêts et leurs talents. L’histoire se passe dans les années 60, il est toujours étonnant de voir, pour nous, la liberté qu’avaient les enfants à l’époque.

Mais Dan Simmons construit cependant une intrigue avec sa patte, se concentrant moins sur les aspects psychologiques pour mener une histoire d’aventure horrifique mature et pleine de rebondissements. Il s’agit ainsi avant tout d’une histoire d’amitié, mais aussi celle du passé qui revient nous hanter, se nourrissant du Mal commis à travers le temps et qui ne disparaît jamais des murs. Dan Simmons distiller beaucoup d’éléments liés à l’ésotérisme, là où King a tendance à rester plus abstrait dans la nature du mal qu’il aborde.

Un écriture efficace qui construit une ambiance terrifiante

Nuit d’été nous plonge dans la vie d’une petite ville américaine qui bascule petit à petit dans l’enfer. Dan Simmons a vrai don pour créer une ambiance angoissante. La sensation de danger est très présente et très cachée. Elle reprend des formes traditionnelles. Nous suivons de jeunes enfants qui se retrouvent face à des forces incommensurables, mais dont l’entourage ne croit pas au danger car ces dernières parviennent toujours à se cacher. C’est classique, mais on a toujours peur pour eux car ils sont fragiles. D’autant plus que Dan Simmons n’est pas âme à épargner ses personnages.

Il parvient à rendre la petite ville d’apparence tranquille d’Elm Haven anxiogène. Chaque coin de rue, chaque maison semble cacher un secret ou une violence, d’autant plus que certains passages sont assez gores et je déconseille les personnes sensibles (notamment quand il s’agit de la violence envers les animaux) de s’y plonger. Le roman est cependant particulièrement réussi grâce à son ambiance, qui dégouline d’anxiété. L’auteur a également la bonne idée de placer son histoire en été, lors d’une chaleur étouffante qui renforce cette sensation de piège. Le choix est original, là où beaucoup de romans prennent place dans la grisaille hivernale ou dans la neige.

Un récit qui peut tirer en longueur

Je trouve le rythme globalement assez bien géré ! Mais il y a quand même des moments où on sent que ça tire en longueur. C’est difficilement évitable sur un livre qui fait plus de 700 pages et qui prend plaisir à mettre en avant différents personnages. Leurs personnalités ne sont d’ailleurs pour la plupart pas beaucoup développées, ce qui est assez dommage. On en sait juste assez pour les différencier les uns des autres. Du coup, on a parfois des scènes anodines de jeu qui ne révèlent rien de spécial sur les protagonistes.

De plus, l’auteur tient à donner une explication un peu ésotérique à la malédiction qui frappe Elm Haven. Mais cette partie m’a semblé un peu forcée et manquait un peu de conviction. Elle avait même un petit côté stéréotypée qui manquait de crédibilité. Ce qui confirme que l’intérêt réside avant tout dans les scènes d’angoisse ou d’action !

Nuit d’été est un récit haletant et angoissant

Nuit d’été est une lecture qui construit une ambiance réellement angoissante au fil des pages ! Si Dan Simmons reprend des éléments qui semblent très traditionnels, il parvient à créer une œuvre assez originale. C’est notamment grâce à son talent pour les scènes d’angoisse, de danger ou les poursuites, qui nous submergent totalement dans l’action. De plus, il insuffle avec talent une atmosphère particulière au sein de la petite ville d’Elm Haven, entre une chaleur lourde et une sensation de malaise permanent.

Note : 16/20

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Catégories : Chroniques

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