Le samedi séries est là ! On commence par visiter le Japon en se posant la question de l’ambivalence de la place de la maternité dans la société nipponne. Ensuite, on découvre l’univers du hacking. Enfin, on termine avec un animé qui ne lésine pas sur les combats endiablés.
La maison de la rue en pente
Une série éclairante sur certains travers de la société japonaise.
Jeune mère au foyer, Risako a dû cesser de travailler pour se consacrer à son mari et à leur fille de 3 ans. Sa vie bascule le jour où elle reçoit une convocation pour être jurée au procès d’une mère accusée d’avoir noyé son bébé. Elle va peu à peu découvrir de troublantes similitudes entre leurs deux histoires…
La maison de la rue en pente est une série qui fait preuve d’une grande sensibilité. Elle se fonde principalement sur les interactions humaines, notamment de Risako. Le personnage principal est une jeune mère de famille, au foyer, qui s’occupe de sa fille unique de trois ans. Elle s’identifie de plus en plus à une femme ambivalente accusée d’avoir noyé son bébé, alors même que cette femme semble avoir une personnalité différente de la sienne, même si le fait qu’elle prenne peu la parole laisse souvent les autres la déterminer. La mise en scène est intéressante sur un point que j’ai trouvé très juste. Il arrive que différents personnages nous racontent la même scène. Il y a donc des flashbacks qui reprennent les mêmes dialogues mais l’attitude des personnages changent d tout au tout, montrant les différentes perceptions d’une seule et même situation. Risako est ainsi elle-même au milieu des considérations des personnages, car elle est une jeune mère qui doit supporter les attentes de sa belle-famille, de la société… une société où les apparences sont particulièrement cruciales. Cette scrutation constante la perturbe profondément mentalement. Mais la série aborde également les problématiques de charge mentale, du non-désir et désir d’enfant, de répartition des tâches… En conséquence, la série est vraiment très instructive si le sujet de la maternité et de la place de la femme au Japon vous intéresse.
Disponible sur Arte TV.
Mr Robot
Une série qui a eu son petit succès il y a quelques années, on ne peut pas tout regarder en même temps que voulez-vous !
Elliot est un jeune programmeur anti-social qui souffre d’un trouble du comportement qui le pousse à croire qu’il ne peut rencontrer des gens qu’en les hackant. Il travaille pour une firme spécialisée dans la cyber-sécurité mais un homme connu sous le nom de Mr Robot l’approche un jour pour faire tomber une compagnie surpuissante qui fait partie de celles qu’il doit justement protéger…
Mr Robot traite avec une certaine noirceur de plusieurs sujets : santé mentale, hacking, société… La série parvient à garder un équilibre entre ces éléments variés, notamment grâce à une écriture fine, que ce soit au niveau des dialogues que des personnages. Évidemment, c’est surtout Elliott, le personnage principal, qui reste gravé en mémoire. Il est notamment porté par la prestation à fleur de peau de Rami Malek. C’est un jeune perturbé, doté de problèmes sociaux et d’addictions pour y faire face. Mais c’est également un hacker doué qui est repéré par Mr Robot, qui fait partie d’un groupe, similaire aux anonymous, composé de différents hackers également anti-système et qui dénonce les scandales de grandes firmes et autres puissants du monde. Mais loin d’en rester à cela, la récit gagne en épaisseur au fil des saisons, notamment autour du personnage d’Elliott. Je salue également la grande qualité formelle de la série, qui nous offre notamment des séquences sous acide vraiment ambitieuses et déstabilisantes.
Disponible sur Netflix.
Black Lagoon
Des gangs, des mafias, de la violence.
Okajima Rokuro est un jeune diplômé qui mène une vie morose depuis qu’il a intégré une grande firme japonaise. Sa triste existence va brusquement être bouleversée lorsqu’il va être pris en otage par une bande de pirates des mers venus lui dérober un disque au contenu douteux. D’abord malmené par Levi, la tête brulée du groupe, puis trahi par ses employeurs, Rokuro va se montrer plus casse-cou qu’il en a l’air et prendre goût à cette vie de mercenaires rythmée par les montées d’adrénaline. C’est ainsi que sous le surnom ‘Rock’, notre héros va rejoindre Dutch, Levi et Benny trois pirates des temps modernes.
Un animé que j’ai trouvé original dans son parti pris. Nous suivons en effet un groupe de pirates basé dans une ville fictive de Thaïlande. Cette ville est le repaire de tous les malfrats du monde : se côtoient triades, mafias, cartels et autres trafiquants de tout poil. Black Lagoon se veut donc un portrait d’un monde alternatif où règne la violence sans partage, un portrait des projets les plus sombres qui existent en parallèle d’un monde plus propret. L’animé est donc très nerveux, traversé notamment de scènes de combat bien faites. Le fil rouge est présent mais ce n’est pas l’essentiel, chaque épisode nous amenant à découvrir une nouvelle facette dérangée de cet univers. Les personnages sont très variés. Après tout, le mal est par essence cosmopolite et s’affranchit des frontières.
Disponible sur Netflix.
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1 commentaire
Shaya · 9 janvier 2022 à 13 h 22 min
J’ai vu la saison 1 de Mr Robot et me suis arrêtée là, pas spécialement envie de continuer ^^ et je note La maison sur la rue parce que ce n’est pas la première fois que j’en entends du bien !