Le samedi séries de la semaine ne manque pas de surprises. On commence avec un fait divers qui a choqué la France. On poursuit avec un Seigneur qui doit retrouver ses reliques et ses pouvoirs après un long enfermement. Enfin, un otaku se réveille d’un coma de 17 ans avec des pouvoirs extraordinaires. Vous êtes prêts ?

Laëtitia

Laëtitia est une adaptation du « roman vrai » éponyme d’Ivan Jablonka.

Cette mini-série revient sur l’affaire Laëtitia Perrais, loin d’être un simple fait divers, qui a ému le pays et mis en lumière une France silencieuse, encline à une violence ordinaire.

Laëtitia

Laëtitia est une série coup de point. Ce n’est pas une enquête, puisque le fait divers évoqué est connu et ancien, et que le tueur est soupçonné dès les deux premiers épisodes. Laëtitia, c’est l’histoire dramatique de violences ordinaires qui se multiplient, d’un destin brisé et d’un système juridique et social à bout de souffle. La série suit en quelques épisodes le parcours des personnages principaux, tous brillamment interprétés, et tous ayant un lien avec l’aide à l’enfance. La série n’est pas à charge, mais montre la difficulté de traiter avec des familles brisées, des enfants et des adolescents qui ne s’expriment plus et la violence insidieuse, avec des moyens d’actions réduits. Ainsi, que ce soient les jumelles Perrais ou l’assassin, il y a un parallèle au niveau de leur existence, puisque les trois ont été élevés en dehors de leur famille biologique dysfonctionnelle, mais ont évolué de manière différente. La série offre ainsi une analyse très fine de la psychologie des personnages, car on suit chacun d’eux en profondeur. Attention, cependant, le sujet est vraiment très dur et peut choquer les personnes sensibles.

Disponible sur Netflix.

The Sandman

Que penser de l’adaptation de la saga de comics de Neil Gaiman ?

Après des années d’emprisonnement, le Seigneur des Rêves commence son périple à travers les mondes pour retrouver ce qu’on lui a volé et récupérer son pouvoir.

The Sandman

J’aime beaucoup l’œuvre de Neil Gaiman, et The Sandman a des ondes très emo-dark, m’voyez. La série parvient à être à la fois très fidèle mais différente des bandes-dessinées originales. Certains changements ont été faits pour apporter de la modernité, mais le scénario est similaire. Nous suivons Morphéus, Roi des rêves, dont la captivité forcée plonge le monde dans la confusion. Il est très très bien interprété par Tom Sturridge, qui incarne parfaitement ce côté mystérieux et sombre qu’a le personnage. Mais le casting a d’autres gemmes, Gwendoline Christie en Lucifer, David Thewlis en Doctor Destiny ou Mason Alexander Park en Désir. The Sandman est aussi une série ambitieuse dans ses scénarios, car en réalité chaque épisode apporte son nombre de surprises. L’un d’entre eux, un huis-clos qui plonge dans un profond malaise, est brillant. Sur la forme, la série joue beaucoup sur la dimension onirique de son sujet pour nous offrir des panoramas tout à tour terrifiants et merveilleux. Certains trouveront sûrement la série snob, mais je trouve que c’est un héritage de son époque, qui la rend parfois très premier degré, mais dont on peut saluer l’ambition et la volonté de créer de la profondeur.

Disponible sur Netflix.

Uncle from another world

Un animé très sympa pour les amateurs d’Isekai.

L’oncle de Takafumi est resté dans le coma pendant 17 ans après avoir été renversé par un camion. Un jour, il se réveille et déclare à Takafumi que pendant tout ce temps il était dans un autre monde et qu’il a même appris à utiliser la magie !

Uncle from another world

L’isekai est un sous-genre spécifique des mandas et animés : une ou plusieurs personnes de notre monde sont propulsées dans un autre univers de fantasy qui ressemble à du jeu vidéo. Ici, on fait face à un homme lambda qui a développé des capacités magiques dans un univers de dark fantasy, mais revient dans le monde normal après 17 ans. L’humour joue donc sur deux tableaux. Et si un jeune homme normal avait des pouvoirs importants dans un autre monde mais gardait un côté très terre-à-terre, voire naïf. Et comment quelqu’un qui a passé des années dans un monde magique et médiéval vivrait dans notre univers ? L’Oncle est donc très en retard sur l’avancée de la société. Il est aussi un mélange improbable entre un magicien puissant et un otaku vieillissant avec une intuition psychologique inexistante. En somme, c’est un personnage à la fois hilarant et attachant. L’animé révèle petit à petit des éléments de son passé, ce qui permet de garder un intérêt pendant le visionnage, mais d’alterner avec des scènes dans le présent doucement absurdes.

Disponible sur Netflix.

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Catégories : Samedi séries

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