La première lecture très Halloween est finie ! J’ai sélectionné Dark Harvest de Norman Partridge pour son ambiance de saison. Pour le Pumpkin Autumn Challenge, il faut s’y mettre tôt, surtout pour la catégorie Les mystérieux habitants de Pottfield. Comme il s’agit d’une novella, c’est une lecture rapide parfaite pour passer une soirée sous la couette avec un chocolat chaud. Le livre n’existe pour l’instant qu’en anglais.

Synopsis de Dark Harvest

Halloween, 1963. On l’appelle l’October Boy, le vieux Hacksaw Face ou Sawtooth Jack. Quel que soit son nom, tout le monde dans cette petite ville du Midwest sait qui il est. Comment il surgit des champs de maïs chaque Halloween, un couteau de boucher à la main, et se dirige vers la ville, où des bandes d’adolescents attendent avec impatience l’occasion d’affronter le légendaire cauchemar. A la fois chasseur et chassé, l’October Boy est le prix d’un rite annuel de vie et de mort.

Pete McCormick sait que tuer l’October Boy est sa seule chance d’échapper à un avenir sans issue dans cette ville à un seul cheval. Il est prêt à tout risquer, y compris sa vie, pour être un gagnant pour une fois. Mais avant la fin de la nuit, Pete regardera le visage en dents de scie de l’horreur – et découvrira le véritable secret terrifiant de l’October Boy…

Halloween dans une petite ville du Midwest

Un récit de saison

L’histoire est particulièrement adaptée à la période : à chaque Halloween, tous les adolescents de 16 à 17 ans se lancent dans une chasse à l’October Boy. C’est une créature étrange qui surgit des champs de maïs, couteau de boucher à la main, tête de citrouille au sourire grinçant. Nous retrouvons également notre lieu favori, une petite ville du fin fond des États-Unis qui semble s’être dégoté un monstre / malédiction. Nous assistons donc à une chasse au monstre dans la petite ville. Les parents et les enfants sont cloîtrés chez eux tandis que les ados se lancent en quête du monstre. Pourquoi le font-ils ? Le seul moyen de quitter cette ville est, pour eux, de tuer l’October Boy.

S’ensuit alors une nuit de traque pour éliminer la tête de citrouille souriante. On se retrouve avec des bandes de gamins prêts à en découdre, d’autres qui se cachent… Et gare à eux s’ils se loupent ! L’October Boy n’a aucune pitié. Le récit installe un rythme souvent soutenu dans les scène d’action. Écrites au cordeau, elles sont plutôt visuelles et bien ficelées. Mais surprenamment, Norman Partridge crée également un récit d’ambiance. Il installe les scènes clés avec soin, notamment la création de l’October Boy ou la scène finale, ce qui favorise l’immersion. Comme c’est un roman d’horreur, il y a plusieurs scènes sanglantes et violentes.

Plus profond qu’il n’y paraît bien que perfectible

J’avais d’abord pensé lire un récit de chasse à l’homme classique, mais l’auteur propose des twists intéressants qui apportent de nouvelles dimensions à l’histoire. Dans un premier temps, l’October Boy est autant traqueur que traqué, ce qui fait de lui un personnage ambivalent dont l’histoire dramatique est dévoilée au fil des pages. Dès lors, il en devient presque attachant. Ensuite, l’auteur prend beaucoup de soin à travailler ses personnages. Beaucoup de détails sont donnés sur leurs sentiments, leur passé et leurs motivations. En réalité, la traque d’Halloween est un drame qui se répète chaque année et déchire les familles. Le récit illustre la façon dont il est difficile de quitter les petites villes, malgré les familles dysfonctionnelles, sans faire de sacrifices.

Cette volonté de s’appesantir sur les monologues intérieurs des personnages cassent malheureusement parfois le rythme. C’est un roman très court, c’est donc perceptible, et le style de l’auteur dans ces moments se fait assez répétitif. Ensuite, l’histoire manque un peu de contexte en certains points. Si les origines de l’October Boy sont explicitées, on ne saura jamais vraiment le pourquoi de sa présente ou des étranges règles qui régissent la nuit de la traque. Le roman aurait donc gagner à travailler un peu plus son lore et les origines pour gagner encore plus en profondeur malgré un développement des personnages bien creusé.

Dark Harvest est une lecture courte mais avec de la tension

Dark Harvest marque évidemment des points grâce à son ambiance d’Halloween qui sent la tarte à la citrouille et les soirées sous la couette à lire des romans terrifiants. La créature est un mélange d’un personnage enfantin et d’un slasher, invitant les souvenirs les plus étranges. L’october boy est un personnage bien construit qui évolue avec soin au fil du des pages. De même, le récit s’étend beaucoup sur la psychologie des personnages, pour apporter de la profondeur aux événements en parlant de familles dysfonctionnelles, de communautés étouffantes et de la difficulté de quitter son milieu. Cependant, cette tendance dégrade le rythme. Il manque également des éléments de contexte autour des origines de la traque pour apporter un peu plus de sens aux enjeux de l’histoire.

Note : 15/20

Vous pouvez acheter le livre (en VO) par ici. Toutes les chroniques sont par là.

Catégories : Chroniques

2 commentaires

Parlons fiction · 21 octobre 2022 à 22 h 00 min

J’avais envie de me lancer dans ce livre et ton article me pousse encore un peu plus vers cette idée. Je pense que cela me fera une bonne lecture pour la période de Halloween

    La Geekosophe · 2 novembre 2022 à 23 h 03 min

    Sympathique et plutôt prenant !

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