Tous mes livres étant dans mes cartons, je me lance dans des lectures que je n’avais pas prévues pour mes challenges ! Cœur de Sorcière de Geneviere Gornichec est adaptée pour la saison et entre parfaitement dans le thème de du Pumpkin Autumn Challenge. Ce roman parle en plus de mythologie nordique, un sujet qui me passionne depuis que je suis enfant.

Synopsis de Cœur de Sorcière

Les hommes meurent. Les dieux meurent. Elle survit !
Le destin d’une sorcière, d’une femme, d’une mère face aux dieux.
Angrboda est une sorcière condamnée à l’anéantissement pour avoir refusé de partager tous ses secrets avec Odin, le roi des dieux nordiques. Transpercée et brulée vive à 3 reprises, elle parviendra à échapper à la mort, perdant sa mémoire et son cœur au passage.
Ce n’est que le début d’une histoire plus troublante : Angrboda tombe amoureuse de celui qui lui rendra son cœur… Loki, dieu ô combien célèbre pour la discorde qu’il sème sur son passage. Voilà qui ne promet pas à Angrboda une vie paisible. Tour à tour mère de trois enfants terribles promis à un destin apocalyptique, Hel, déesse des morts, Fenrir, le loup craint par les dieux eux-mêmes, et Jörmungand, un serpent géant, Angrboda peut néanmoins compter sur son amie Skadi, la déesse de la chasse.
Mais c’est oublier Odin qui veut retrouver Angrboda et lui arracher ses derniers secrets, quitte à déclencher le Ragnarök, la dernière guerre totale entre dieux, géants, créatures fantastiques qui détruira le monde.

Tranche de vie dans les mythes nordiques

Un roman en plusieurs parties

Cœur de sorcière se divise en deux parties. La première reprend juste après qu’Angrboda ait perdu la mémoire après avoir été tuée à plusieurs reprises par Odin et les Ases. Elle s’installe seule dans la forêt. Loki lui rend visite, et de fil en aiguille plusieurs enfants naissent. On suit surtout son quotidien alors qu’elle part de rien. Vivant dans une grotte abandonnée de tous, elle ne doit sa survie qu’en créant des potions qu’elle échange via Skadi, une géante chasseresse dont elle devient l’amie. Je vous avoue que j’ai trouvé cette partie assez ennuyeuse. La fantasy tranche de vie et intime n’est pas mon style, sans compter que l’écriture est un peu plate et manque de caractère, surtout en comparaison avec certaines de mes dernières lectures.

J’ai trouvé la deuxième partie plus dynamique. En effet, la situation s’accélère pour les dieux. Le fameux Ragnarök approche et toutes les parties se préparent à la guerre et la violence. Y compris Angrboda, car ses enfants jouent un rôle important dans la ruine des dieux. L’action devient un plus poussée. Les personnages évoluent plus vite. On explore de nouveaux lieux Là où dans la première partie, on assiste surtout à des disputes entre Loki et la sorcière qui laissent sur leur faim. Difficile d’imaginer le personnage principal en sorcière puissante et immortelle. D’autant plus que la plongée dans la mythologie nordique se fait un peu plus intense.

Un portrait de femme touchant mais qui ne suffit pas

Beaucoup des personnages ne manquent pas d’intérêt. C’est notamment le cas d’Angrboda bien sûr. Genevive Gornichec construit une femme aimante, qui s’accomplit dans le rôle de mère, face à l’adversité. Il y a quelques beaux passages sur l’amour qu’elle voue à ses enfants. Le roman met également en scène une belle sororité entre Skadi, Gerd et Boda. Même si cela aurait être plus accentué, la nature joue un rôle important, notamment dans l’ode à l’indépendance qui est déclarée. Angrboda tente de rester loin des affres du pouvoir d’Asgard, et des autres dieux représentés comme des manipulateurs sans vergogne. Sa douleur et sa tentative de se reconstruire sont touchantes, de même que les histoires d’autres personnages féminins. Le récit offre tout de même de belles réflexions sur la notion de monstruosité.

J’ai cependant trouvé que le récit manquait de profondeur. J’écris cela dans le sens que j’avais l’impression de lire un Circé moins réussi. La mythologie nordique est très complexe et on survole trop certains éléments, les néophytes risquent d’être perdus. J’ai également eu l’impression que Cœur de Sorcière tentait de cocher beaucoup de cases : une héroïne oubliée de la mythologie, une romance F / F, des dieux manipulateurs, des antagonistes peu développés… mais oubliait de bien caractériser certains personnages, surtout Loki, qui apparaît plus comme immature que réellement rusé. Il manquait quelque chose de plus original pour que je sois pleinement convaincue par le récit.

Cœur de sorcière a des moments poignants mais ne hantera pas ma mémoire

Le roman met en scène une figure à peine évoquée dans les récits mythologiques. Angrboda est ici une sorcière solitaire au parcours touchant, qui tente d’élever sa famille loin du pouvoir. Récit plein de sororité qui fait la part belle à l’indépendance, j’ai trouvé dommage que l’écriture fade ne parvienne jamais totalement à créer une vraie émotion malgré un bon sujet de départ. Certaines relations en pâtissent, comme celle de Loki et de la sorcière, semblant toujours manquer de maturité. J’ai eu du mal à accrocher à la première partie, longue et avec peu de rythme, là où le reste était plus accrocheur mais trop compacté, surtout pour une mythologie aussi complexe que la mythologie scandinave.

Note : 15/20

Vous pouvez acheter le livre par ici. Toutes les chroniques sont par là.

Catégories : Chroniques

0 commentaire

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

%d blogueurs aiment cette page :