Merci beaucoup à l’auteur pour l’envoi de son premier tome ! Arborescentes est une saga publiée par Bragelonne en quatre volumes. Et bonne nouvelle pour les impatients, l’ensemble des romans paraîtra cette année. J’ai été très intriguée par cette histoire qui avait l’air de jouer avec de nombreux codes pour proposer un imaginaire unique en son genre. Qu’en ai-je pensé ?

Synopsis d’Arborescentes, tome 1

Certaines vérités sont enfouies pour de bonnes raisons.
Il est des endroits dans le monde dont on ne saurait dire qu’ils accueillent des enfants tant les environs sont lugubres et les lieux austères.Tel est l’orphelinat des Soeurs Aniel. Avec ses grandes fenêtres à barreaux et ses portes en métal aux lourds battants, on croit entrer dans une ancienne prison, ou dans un asile de fous. Ou pire encore, dans une banque.
Petite, boulotte et bougonne, avec des yeux cernés jusqu’à l’os, Hélène y vit dans une minuscule chambre et n’en sort que la nuit. Hélène a juré de ne plus dormir, et c’est un travail de tous les instants. Elle est atteinte de la Maladie de la Belle au Bois dormant, qui peut frapper à tout moment et l’emporter dans un sommeil infini, comme sa mère avant elle.
Il n’existe pas de remède, aucun traitement connu à cette forme de narcolepsie, qui demanderait des dispositifs bien trop coûteux pour le nombre de cas connus en France, même pour des laboratoires aux poches profondes. Même pour les laboratoires Varkoda, dirigés par l’inflexible héritier de la famille fondatrice, connu pour s’arroger des brevets au prix de la destruction de la jungle équatoriale amazonienne, et au mépris de la vie humaine.
Et pourtant, une étrange infirmière entraîne Hélène dans son sillage, vers un hôpital et un monde aux ressources inexplicables, un lieu extraordinaire, enchâssé dans une forêt introuvable tel un bijou brillant dans un écrin vert, qui lui offrira peut-être un avenir, et un rôle à sa mesure dans le combat fantastique qui s’annonce. Car les forces ancestrales bientôt réveillées par Hélène et Arès Varkoda dépassent l’entendement, et l’équilibre fragile entre nature et humanité est en péril.

Un récit débordant d’imagination

Un mélange des genres détonnant

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’auteur déborde d’imagination. Arborescentes fait partie de ces récits qui mêlent plusieurs genres et qui deviennent plus populaires. Frédéric Dupuy présente des éléments de science-fiction, notamment à travers des principes de botanique et une intrigue basée sur une mystérieuse plante aux capacités régénératrices exceptionnelles. Le récit met également en scène une partie qui est plus dédiée au merveilleux et à la fantasy, qui permet à Hélène de découvrir une étrange communauté dans laquelle des malades incurables peuvent être guéris. Si c’est toujours un défi de créer un univers avec des inspirations aussi disparates, l’auteur s’en tire grâce à sa créativité débordante qui rend Arborescentes unique en son genre.

Ceci dit, on est parfois noyés sous les références de l’univers très fouillé. Il y a tellement d’événements et de détails que j’ai trouvé l’intrigue parfois brouillonne ou longuette. J’ai trouvé que certains points de l’intrigue méritaient un peu plus de contexte et d’autres auraient pu être facilement écourtés. Mais c’est finalement le revers de la médaille d’un univers dense et qui promet beaucoup. J’ai notamment beaucoup apprécié l’alternance entre moments d’émerveillement et de douceurs, et d’autres passages beaucoup plus violents, ce qui rend la lecture riche dans ses inspirations mais aussi dans les émotions qu’elle provoque.

Un œil critique sur les travers de notre société

Arborescentes est plus qu’une pure fantasy ! le roman présente une critique acerbe de l’exploitation des ressources naturelles par des entreprises gigantesques. Le roman commence par ailleurs par nous emmener à la découverte d’une tribu amazonienne qui va se retrouver brutalement molestée. Le pire étant que ces entreprises ne font rien de leur découverte et se contentent de les mettre sous cloche, puis sous protection juridique. Ravage et appropriation , voilà ce qui caractérise des entreprises comme Vardoka, dont le Président semble être un modèle de prédation. A partir de là, on pourrait reprocher au récit une touche de manichéisme, mais c’est finalement assez bien dosé.

En miroir, j’ai beaucoup apprécié les descriptions de la nature et des pouvoirs mystérieux des plantes. Le roman met en avant les capacités de nombreuses espèces, et ses aspects bénéfiques pour les humains. Les parties sur la botanique sont très instructives et mettent en valeur le travail de l’auteur. C’est notamment porté par le personnage de Moïra, qui gagne beaucoup en épaisseur au fil du récit. Celui d’Hélène est également hors des codes. Présenté comme une fillette assez laide, c’est un parti pris qui change et permet de mieux d’identifier à elle. D’autant plus que tous ces personnages sont plutôt nuancés et que les prochains tomes augurent des changements palpitants.

Le tome 1 d’arborescentes, une lecture créative et pleine d’audaces

La richesse d’Arborescentes réside dans son audace à mêler des genres divers, de la science-fiction à la fantasy, en passant par des éléments de critique sociale. Frédéric Dupuy déploie un univers foisonnant et original, où la botanique devient un élément central, portant à la fois les espoirs de régénération et les sombres desseins de l’exploitation industrielle. Cette juxtaposition d’idées et de thèmes confère au récit une profondeur inattendue, même si par moments, la densité de l’univers peut paraître excessive et parfois confuse.

Note : 16/20

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Catégories : Chroniques

3 commentaires

tampopo24 · 28 avril 2024 à 22 h 34 min

Je ne sais pas si les thèmes me parleraient autant qu’à toi mais l’originalité du mélange me tente !
Merci pour ce beau et riche retour.

zoé · 30 avril 2024 à 21 h 20 min

Je me retrouve totalement dans ton retour !

    La Geekosophe · 8 mai 2024 à 22 h 17 min

    Héhé, bien alignées ;p

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