Le premier tome de la saga de Molly Southbourne avait été une bonne surprise et marquait ma rencontre avec Tade Thompson. La survie de Molly Southbourne est considérée comme une suite, bien que le premier tome puisse se suffire à lui-même, et aborde l’histoire étrange de Molly sous un autre point de vue.

Synopsis de la survie de Molly Southbourne

Qui est Molly ? Une jeune femme frappée de la pire des malédictions, morte dans l’incendie de son domicile… Et pourtant là. Semblable mais différente. Qui est cette Molly ? Certains veulent la voir disparaître. D’autres brûlent de la capturer, de percer à jour les secrets de sa nature étrange.
L’objet d’enjeux qui la dépassent, voilà ce qu’est Molly. Condamnée à fuir, à tenter de survivre. Avant de peut-être, enfin, apprendre à vivre…

Le syndrome de la survivante

Crise existentielle pour Molly ?

Même s’il s’agit d’un deuxième tome, je ne pense pas trop spoiler l’histoire du premier. Nous suivons Molly Southbourne, une jeune femme dont le sang donne naissance à des clones d’elle-même violents. Après un éniéme événement traumatique, Molly se questionne sur son existence et mène une vie de fuites sans s’appesantir. Qui est-elle du souble ou de la véritable Molly ? Tade Thompson nous plonge dans la psyché complexe de cette jeune femme, véritable machine à tuer dont la psyché se fragilise petit à petit. Comment se construire une vie quand on se sent factice ? La plume de l’auteur permet de bien s’immerger dans les doutes et les peurs de cette Molly.

Ainsi, on en vient à se poser des questions sur la stabilité mentale de cette Molly. S’il n’y a plus de doubles, Molly s’en crée des fictifs qui lui parlent, comme un début de schizophrénie. Nous sommes dans la tête d’une jeune femme isolée, incapable de vivre paisiblement, qui se voit elle-même comme une anomalie traquée. L’auteur construit parfaitement une ambience anxiogène. En effet, nous avons l’impression forte que la jeune femme est constamment traquée. Son seul lien vers l’extérieur est un numéro mystérieux tatoué sur son bras, car les origines de Molly restent mystérieuses, mais ce tome permet d’avancer un peu sur ce sujet.

Les traces sanglantes de son identité

Le passé et les souvenirs de Molly finissent toujours par la hanter. Animée par une soif de survie qui peut l’amener à la violence la plus brute, elle semble parfois victime de ses instincts malgré sa lutte pour échapper aux meurtres. Ce deuxième tome explore plus en avant l’existence des clones. Certes, on se retrouve avec de nouvelles zones d’ombre. Mais la contextualisation permet de mieux comprendre d’où vient cette capacité et ce à quoi elle aurait dû servir. De nouveaux personnages qui semblent en savoir très long font leur apparition, ce qui apporte une nouvelle richesse à ce roman court mais percutant.

D’autant plus que la quête de Molly ne se fait pas sans dureté. Tade Thompson n’hésite pas à décrire de manière froide, directe et gore des moments dérangeants. Sans trop en dire, on assiste à la naissance d’une nouvelle Molly lors d’un passage particulièrement cru. La scène en elle-même montre toute la puissance de l’auteur dans le genre horrifique, capable de créer un sentiment diffus de paranoïa comme d’inspirer un dégoût primaire. Mais il y a certains moments où je trouvais que cela manquait de ce style percutant que j’aime retrouver, notamment au début, la Molly semble se perdre un peu et c’est parfois difficile de suivre un personnage qui n’a pas de but précis.

La survie de Molly Southbourne donne envie d’en savoir plus

Toujours avec cette ambiance horrifique et ce concept original, Tade Thompson nous entraîne à la suite d’une Molly qui cherche à échappée à une violence inscrite dans son passé comme dans ses gènes. Mais la nature est tenace et semble poursuivre la jeune femme. Ce tome propose des passages parfois très prenants, avec une description crue des coups et du sang qui soutiennent d’autres aspects profondément paranoïaques de l’intrigue. On découvre aussi plus d’éléments sur l’origine de la mutation de Molly, même si beaucoup de zones d’ombre demeurent. Cependant, j’ai trouvé le rythme parfois inégal, notamment car Molly est un personnage sans d’autre but que de survivre et d’échapper à ses fantômes, ce qui la rend difficilement attachante.

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Catégories : Chroniques

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