L’année 2024 se termine ! L’heure est au bilan de mes coups de coeur. Cette année, on commence avec les séries et dessins animés qui m’ont conquis cette année. J’ai adoré pas mal de science fiction de tout style et plutôt des oeuvres anglophones comparativement aux autres années. Je le précise également, mais il s’agit de séries que j’ai regardées cette année, non sorties en 2024.

The Last of us

Quand le monde tel que vous le connaissiez n’existe plus, quand la ligne entre le bien et le mal devient floue, quand la mort se manifeste au quotidien, jusqu’où iriez-vous pour survivre ? Pour Joel, la survie est une préoccupation quotidienne qu’il gère à sa manière. Mais quand son chemin croise celui d’Ellie, leur voyage à travers ce qui reste des États-Unis va mettre à rude épreuve leur humanité et leur volonté de survivre.

The Last of us

Je voulais regarder The last of us depuis très longtemps, le jeu vidéo étant exceptionnel. The Last of Us a su étendre son format d’origine pour proposer un visionnage qui apporte une nouvelle lumière à l’invasion des champignons. Car dans un monde où la l’atmosphère a gagné quelques degrés, un champignon particulièrement dangereux autrefois incapable de survivre dans un corps humains s’est adapté et a ravagé la civilisation humaine en peu de temps. Les survivants doivent faire face aux infectés, mais comme souvent en post-apo, ce sont les humains les plus dangereux. De cette idée bien connue en science-fiction, la série en fait une oeuvre profondément touchante et humaniste. Grâce à un casting talentueux, les personnages prennent vie et sont profondément attachants. La série privilégie le lien entre Joe et Ellie, quitte à ne pas montrer les champi-gens, qui restent cependant comme une menace larvée et dont les apparitions sont marquantes. L’ambiance de la série est remarquable, entre une photographie somptueuse et beaucoup de travail sur les non-dits et les silences, mais aussi des moments déchirants.

Disponible sur Max.

Slow Horses

Des agents de renseignements britanniques sont envoyés dans un département – une sorte de débarras – obscure du MI5, appelé le  » Slough House « . La cause : les multiples erreurs qu’ils ont commises et qui les conduisent lentement à la fin de leur carrière…

Slow Horses

Les séries britanniques frappent fort avec Slow Horses ! Pastiche de série d’espionnage, nous suivons des espions souvent moyens dans leurs missions de renseignement en parallèle du MI5. Souvent sous-estimés, certains ne se débrouillent cependant pas si mal. Ils sont dirigés par Jackson Lamb, un agent légendaire aux méthodes peu orthodoxes. Il est joué par un Gary Oldman au top de son art, parfaitement hilarant en vétéran sarcastique. Les autres personnages ne sont pas en reste, montrant de nombreuses nuances de ratages en règle. Parfois pas tant par manque de compétence, mais trop imprévisibles, trop grande gueule, ou trop zélés… L’ensemble du casting forme un joyeux foutoir très drôle à suivre. La série jongle très bien entre moments comiques et plus dramatiques, car elle traite de sujets très sérieux. Les scénarios sont très bien menés, avec de multiples trahisons et rebondissements. Slow Horses est une pépite sous-estimée qui mérite d’être bien plus connue.

Disponible sur Apple+.

The expanse

Au 23ème siècle, les hommes ont colonisé le système solaire et les Nations-Unies contrôlent la Terre. Mars est devenue une puissance militaire indépendante et les autres planètes dépendent des ressources de la ceinture d’astéroïdes, où les conditions de vie sont pénibles et les habitants contraints de travailler durement. Au fil des ans, les tensions entre la Terre, Mars et la Ceinture ont pris une telle ampleur qu’une simple étincelle pourrait déclencher une guerre.

Dans ce contexte tendu, la disparition d’une jeune femme va entraîner le détective chargé de l’affaire et le capitaine d’un vaisseau dans une course à travers le système solaire pour découvrir le plus grand complot de l’histoire de l’humanité.

J’avais commencé The Expanse une première fois il y a quelques années sans avoir la volonté de continuer. Et c’était dommage ! Je l’ai reprise et c’est un très bon space opera. Mêlant thriller et conflits politiques, nous suivons un monde où les tensions grandissent entre la puissante Terre, Mars, colonie grandissante qui se remet d’une guerre et des stations de travailleurs qui vivent dans des conditions peu enviables. Au milieu de tout cela, le spectateur découvre aux côté de personnages différents une machination qui pourrait bouleverser les pouvoirs en place. Passionnante malgré un début lent, on se laisse prendre par cette histoire qui décrit intelligemment son univers et les conflits qui animent différentes forces. Entre lutte des classes, colonialisme et recherches scientifiques peu éthiques, The Expanse nous emmène dans un voyage d’ampleur. Bon point : la série offre un rôle substantielle à une femme politique d’expérience, permettant de mettre en avant une actrice d’un âge délaissé par Hollywood. La série est également très soignée dans ses visuels et lorgne parfois du côté du body horror.

Disponible sur Amazon Prime

Why women kill

Les vies de trois femmes vivant à trois époques différentes alors qu’elles font face à l’infidélité dans leur mariage respectif. Si le rôle des femmes a évolué dans la société, leur réaction est toujours la même : un profond désir de vengeance. Dans les années 60, Beth Ann, femme au foyer, attend sagement son mari le soir alors qu’il la trompe avec une serveuse. Dans les années 80, Simone, une working girl, découvre que son mari la trompe… avec un homme. De nos jours, Taylor, bisexuelle, s’essaye au couple libre non sans difficultés…

Why women kill

Rafraîchissante et bien jouée, j’ai commencé à visionner Why women kill sans grand enthousiasme. Pourtant, la série est remarquablement bien menée et aborde des thèmes tabous avec un certain humour. A travers trois temporalités, trois couples vont devoir faire face à des difficultés et des secrets. Loin de proposer un récit manichéen avec les méchants hommes qui blessent les femmes innocentes, chaque portrait construit des personnages nuancés qui ont aussi bien des défauts et des qualités. Mention spéciale à Simone, philanthrope égocentrique au caractère bien trempé jouée par une Lucy Liu au top de sa forme. Mais aucun personnage ne manque de corps, ce qui rend la série plus subtile qu’elle ne semble dans sa construction. Bien sur, elle permet également d’aborder des sujets parfois très durs : la question du deuil, de l’homosexualité ou des relations ouvertes… En conclusion : une excellente surprise qui peut plaire à de nombreux publics.

Disponible sur Canal VOD

Raised by wolves

Alors que les êtres humains se déchirent sur fond de guerres de religion, les robots apprennent qu’il est compliqué et dangereux de vouloir contrôler les croyances des humains. Pendant ce temps, deux androïdes tentent d’élever un enfant humain sur une planète vierge.

Raised by wolves

Une série qui ne plaira pas à tout le monde ! Pour ma part, j’ai complètement accroché à cette série ambitieuse et unique. Le départ est un peu lent car ils posent les bases de son présupposé : la terre a été en grand partie détruite par une guerre entre croyants et scientifiques. Deux robots sont envoyés sur une planète lointaine et désolée pour élever une nouvelle humanité loin de la foi. Mais la question se pose rapidement : la croyance est-elle inhérente à la nature humaine ? D’autant plus que des mithraïstes, la croyance terrienne dominante, retrouve les survivants tandis que d’étranges événements laissent supposer que la planète désolée a bien des secrets. La série est dense, intelligente et complexe. Elle met en évidence des propos philosophiques autour de la religion, de la vie en communauté ou de la place des Intelligences Artificielles. Elle tient également beaucoup en halène grâce à ses nombreux mystères. Dommage cependant qu’elle ait été annulée fin de saison 2 malgré son ambition et son originalité.

Disponible sur Max.

Inside n°9

Six histoires sans lien se déroulant à chaque fois dans un lieu différent se trouvant toujours au numéro 9. Ces habitations (maison / appartement / manoir) font face à des événements extraordinaires ou macabres, avec une bonne dose d’humour…

Inside n°9

Coup de coeur pour cette série anthologique à l’humour très britannique. Chaque épisode présente un huis clos qui prend place au numéro 9, habitations ou autres endroits plus originaux. Format complexe à maîtriser, Inside n°9 s’impose grâce à un sens des dialogues d’une grande finesse. C’est à la fois rythmé, bien construit et drôle. Ensuite, les acteurs sont excellents et parviennent à donner corps en quelques phrases à leurs personnages. Je suis fascinée par le duo des créateurs, qui jouent dans chaque épisode des rôles différents. Ils se glissent sans problèmes dans toutes les identités possibles. Enfin, les situations et scénarios sont incroyablement variés. Il y a de tous les tons, tous les goûts : drame familial, gothique, historique, surnaturel… La maîtrise du format est simplement impressionnante. Ceci dit, chaque épisode a un côté très ironique et est traversé de moments très drôles. De plus, chaque épisode se termine sur un twist qui peut remettre tout l’épisode en perspective. En somme, c’est une série captivante qui exploite avec passion toutes les possibilités du format court, jouant volontairement avec les attentes des spectateurs.

Disponible sur Arte TV.

DanDaDan

Momo Ayase et Ken Takakura sont deux lycéens que tout oppose. Tandis que la première ne croit qu’aux esprits, le second ne jure que par les extraterrestres. Incapables de se convaincre, ils se lancent alors un défi : Momo devra se rendre dans un hôpital où des créatures de l’espace sont censées se trouver et Ken dans un tunnel hanté… Or, chacun va faire une rencontre d’un autre genre qui va bouleverser leurs vies et lier leurs sorts. C’est le début d’une romance survoltée où l’occulte, le paranormal et le surnaturel se bousculent dans un chaos haletant !

DanDaDan est un très bon animé, énergisant, créatif et original. L’histoire est ultra dynamique et on ne s’ennuie pendant aucun épisode. L’humour est osé mais franchement drôle, il repose beaucoup sur la personnalité extrême des personnages. De la détermination de Momo en passant par la timidité passionnée de Ken. L’animé est ultra créatif dans la mise en scène et les animations, ce qui en fait un OVNI unique en son genre. L’histoire mêle croyances ésotériques et extraterrestres, ce qui la rend passionnante à suivre, la vision des extraterrestres est à mourir de rire. DanDaDan peut aussi se montrer très touchante, notamment dans le rapprochement entre Ken et Momo malgré toutes leurs différences. C’est une valeur sûre si vous cherchez un animé accrocheur et qui remonte le moral, avec de bonnes scènes de combat et des personnages complètement loufoques.

Disponible sur Netflix.

Les carnets de l’apothicaire

À 17 ans, Mao Mao a une vie compliquée. Formée dès son jeune âge par un apothicaire du quartier des plaisirs, elle se retrouve enlevée et vendue comme servante dans le quartier des femmes du palais impérial ! Entouré de hauts murs, il est coupé du monde extérieur. Afin de survivre dans cette prison de luxe grouillant de complots et de basses manœuvres, la jeune fille tente de cacher ses connaissances pour se fondre dans la masse. Mais, quand les morts suspectes de princes nouveau-nés mettent la cour en émoi, sa passion pour les poisons prend le dessus. Elle observe, enquête… et trouve la solution ! En voulant bien faire, la voilà repérée… Jinshi, haut fonctionnaire aussi beau que calculateur, devine son talent et la promeut goûteuse personnelle d’une des favorites de l’empereur. Au beau milieu de ce nid de serpents, le moindre faux pas peut lui être fatal !

Les carnets de l'apothicaire

L’une des meilleurs animés que j’ai vu cet année ! J’ai beaucoup apprécié cette plongée dans la cour impériale de l’Empereur. Le quartier des femmes est un lieu plein de dangers et de manigances, les règles à suivre sont stricts. Mao Mao est une jeune femme observatrice et talentueuse, dont la connaissance des plantes lui permet de gagner en réputation. Chaque épisode traite d’un mystère en particulier, ce qui permet de mêler enquête et vie quotidienne à cette époque. Le rythme est impeccable et permet de bien comprendre les enjeux de chaque histoire, avec un fil rouge qui se dessine petit à petit. Les personnages sont charismatiques, notamment Jinshi, l’eunuque à la beauté trouble et à la langue acérée. Sa relation avec Mao Mao est très bien construite et évolue avec talent au fil des épisodes. Sur la forme, l’aspect graphique est très beau, avec un beau travail sur les costumes d’époque.

Disponible sur Crunchyroll.

Scavengers reign

L’équipage survivant d’un vaisseau spatial qui s’est échoué sur une planète. Ils commencent à apprendre la vraie nature (impitoyable) de cette planète…

Scavengers reign

Série animée encore trop méconnue, Scavengers Reign est une pépite de SF. Nous suivons les survivants d’un crash sur une planète à la faune et à la flore inconnues. Sauvage et inexplorée, la planète regorge de dangers mais aussi de beauté inviolée. C’est cette dichotomie entre les deux qui donne naissance aussi bien à des moments de grâce poétique qu’à des passages meurtriers. La série installe une ambiance souvent malaisante car elle touche à de l’organique étrangère, des mutations biologiques et d’autres éléments qui la rapprochent du body horror. Il y a ainsi une réflexion marquée sur la symbiose entre végétal et animal, et même avec la mécanique. C’est également un dessin animé prenant sur le thème de la survie en milieu hostile et de la solidarité.

Disponible sur Max

Skip to loafer

Excellente élève, Mitsumi Iwakura a toujours rêvé de quitter sa petite ville, d’aller dans une université prestigieuse et d’apporter un changement positif dans le monde. Cependant, elle est tellement concentrée sur la réalisation de ses objectifs qu’elle n’est pas préparée à la vie qui l’attend dans un lycée de Tokyo. Heureusement, elle se lie rapidement d’amitié avec Sôsuke Shima, un beau camarade de classe.
Cette jeune fille naïve et campagnarde pourra-t-elle se débrouiller à Tokyo ?

Skip to loafer

J’ai rarement vu un animé aussi charmant que Skip to loafer ! C’est pourtant une idée très simple que celle de la petite campagnarde qui débarque dans la grande ville pour ses études. J’ai adoré le caractère de Mitsumi, à la fois naïve sur le plan social en ayant d’excellentes notes. L’animé adopte une approche très fine en montrant des personnalités très variées. Il y a beaucoup de préjugés sur certains personnages qui révèlent avoir une personnalité complexe à travers leur expérience, de la belle lycéenne qui doit faire aux préjugés sur son physique en passant par le people pleaser ou au lycéen nonchalant. Skip to loafer est avant tout une histoire sur la positivité et l’importance des liens amicaux, mais aussi l’acceptation de soi et des autres. Un animé tranche de vie adorable, amusant et bien pensé.

Disponible sur Crunchyroll.

Kaiju N°8

Les kaiju sont d’effroyables monstres géants qui surgissent de nulle part pour attaquer la population. Au Japon, ces apparitions font désormais partie du quotidien. Enfant, Kafka Hibino rêvait d’intégrer les Forces de Défense pour combattre ces terribles ennemis, mais après de nombreux échecs à l’examen d’entrée, ce trentenaire travaille à nettoyer les rues de leurs encombrants cadavres. Jusqu’au jour où une mystérieuse créature s’introduit dans son organisme et le métamorphose en une entité surpuissante mi-humaine, mi-kaiju. Son nouveau nom de code : « Kaiju n°8 » !

Kaiju N°8

Coup de coeur pour cet animé d’excellente qualité. J’ai mis du temps à m’y mettre, mais j’ai adoré le protagoniste et l’histoire originale. Kafka Hibino est un trentenaire gaffeur mais qui aime prendre soin des autres. Ayant renoncé à son rêve d’intégrer les forces d’élite, la volonté qu’il met à saisir sa dernière chance est admirable. Persévérant et avec un sens analytique hors pair, il doit cependant s’adapter face à des recrues plus jeunes et surtout, un secret bien encombrant. Cela change d’avoir un protagoniste plus âgé que les animés habituels. Bien sûr, les kaijus permettent de mettre en scène des combats dantesques entre humains améliorés et des créatures énormes crachant des lasers. L’animation et le design ultra léchés montrent un soin particulier qui donnent à l’animé des qualités visuelles et un dynamisme rarement atteints. Enfin, la bande originale est superbe.

Disponible sur Crunchyroll.

Les mentions honorables, elles ont failli rejoindre les coups de cœur :

Shogun : costumes superbes, histoire prenante, Shogun est un immanquable de cette année qui nous emporte dans l’unification du Japon

From : difficile de résister à une série d’horreur en huis clos avec des monstres

Les gouttes de dieu : une découverte fascinante de l’univers de l’oenologie à travers un concours unique et des personnages d’une grande sensibilité

Obliterated : humour limite mais bien utilisé, la série regorge de moments d’action efficaces avec des personnages bien barrés

Silo : Une adaptation fascinante d’une saga de roman postapo, portée par une ambiance anxiogène

Spawn : sombre, violent mais surtout ultra marquant, Spawn est une pierre angulaire du côté le plus sombre des univers de super-héros

Heavenly Delusion : une aventure mature dans un monde post-apo, nous suivons un duo complémentaire face à des créatures immortelles

Catégories : Séries

1 commentaire

tampopo24 · 4 janvier 2025 à 22 h 42 min

J’ai aussi vu et beaucoup aimé The Last of us, Why Women Kill, Raised by wolfes (même si c’était très expérimental…). En anime j’ai aussi vu et apprécié Les Carnets dont on m’a dit que la suite arrivait très vite, Skip and Loafer (trop mignon), Kaiju (j’ai envie d’acheter le manga).
J’aime aussi beaucoup tes mentions honorables notamment Shogun et Les gouttes de dieu, sans oublier A journey Beyond HEaven (Heavenly Delusion)
Je me note Slow Horses qui m’a l’air bien sympa et bien sûr The Expanse qu’il faut que je lise ou regarde un jour. On est fan de SF ou on ne l’est pas xD
Et Scavengers reign que je n’avais pas vu passer
C’était vraiment une chouette année 😀

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