Et un samedi séries de plus ! Cette fois-ci, nous commençons par une jeune femme qui déchante vite de l’arrivée d’une nouvelle collègue. Ensuite, un groupe de survivants argentins font face à un événement aussi mortel que mystérieux. Enfin, un groupe de délinquants juvéniles affrontent les conditions inhumaines d’une maison de redressement.

Black girl

L’assistante éditoriale, Nella, en a assez d’être la seule fille noire de son entreprise. Ainsi, lorsque Hazel est embauchée, Nella est d’abord enthousiaste jusqu’à ce qu’elle comprenne que quelque chose de dramatique se trame au sein de l’entreprise.

Sans être parfaite, Black girl se révèle assez surprenante et agréable à suivre. Si elle commence comme un thriller, elle se veut aussi être une critique sociale du manque de diversité dans l’édition. Cet aspect n’est pas traité de manière subtile, mais a le mérite de mettre en avant la représentativité pour parler d’expériences humaines. J’ai beaucoup apprécié le personnage de Nella, à la fois brillante et peu sûre d’elle, tentant de naviguer le monde particlier de l’édition. Son monde se retrouve bouleversé par l’arrivée de Hazel, brillante mais absolument confiante. La mise en scène de la série permet de bien saisir le basculement progressif de Nella dans la méfiance puis la paranoïa. Les personnages secondaires sont bien interprétés, certains sont moins stéréotypés qu’ils ne peuvent paraître. Le rebondissement principal ne plaira pas à tout le monde, mais il rebat les cartes.

Disponible sur Disney +

L’éternaute

Une nuit d’été à Buenos Aires, une mystérieuse chute de neige fait disparaître des millions de personnes d’un simple toucher laissant les survivants seuls. Juan Salvo et ses amis se lancent dans une lutte désespérée pour leur survie. Mais tout change lorsqu’ils découvrent que la neige mortelle n’est que la première attaque d’une armée étrangère qui envahit la Terre. Personne ne pourra survivre seul – le seul moyen de rester en vie est de s’unir et de se battre.

Une série au propos original : comment des personnes sans histoire peuvent survivre à une apocalypse particulièrement vicieuse ? Dans un enfer blanc, quelques grapes de survivants doivent éviter au maximum d’entrer en contact de l’extérieur. Les personnages sont variés, en majorité d’âge moyen, et tentent de s’en sortir avec des moyens inexistants. La série se veut très réaliste : il y a de nombreux moments d’échanges entre les personnages qui ont du mal à faire face à leur nouvelle réalité, ce qui peut paraître parfois un peu long. Les personnages doivent faire face au fait qu’une nuit peut bouleverser toute leur existence. J’ai bien aimé leur débrouillardise, parvenant à créer des masques, à trouver de vieilles armes de chasse délaissée où à repérer quel type de voiture fonctionne. C’est donc une histoire SF au ton bien mené, aux personnages bien écrits et au scénario original.

Disponible sur Netflix

Rainbow

1955. La fin de la guerre ayant meurtri considérablement l’économie japonaise, six adolescents, exsangues et accablés par la misère, sont contraints de commettre divers méfaits afin de survivre. Incarcérés dans une cellule de la maison de correction de Shônan, leur existence se transforme en un véritable cauchemar de brutalité et d’humiliation. Poussés dans leurs derniers retranchements, ils vont devoir faire preuve d’une résilience sans faille.

Rainbow se passe en milieu carcéral. Le Japon se remet difficilement d’une Guerre Mondiale traumatisante. Entre économie exsangue et violence latente, six jeunes hommes sont condamnés à une peine dans une maison de correction, quel que soit le crime qu’ils ont commis. L’animé construit un portrait sans concession de l’après-guerre : prostitution, vols, arnaques, alcoolisme… Certains gamins de 16 ou 17 ans sont à la rue, rejetons de familles déchirées par la pauvreté, le deuil et les autres suites de la guerre. Ainsi, l’animé parle avant tout de la fraternité de sept adolescents face à des bourreaux violents qui tentent de cacher leurs exactions passées. La série revient sur le passé de chacun d’eux, permettant de comprendre ce qui les a mené à la délinquance. J’ai apprécié les caractères variés des différents personnages, mais aussi leur façon de se lier petit à petit dans l’adversité.

Disponible sur Prime Video.

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Catégories : Samedi séries

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