Le mois de septembre se termine ! Les lectures de science fiction spatiales des défis estivaux laissent place à des lectures automnales. Comme tous les ans, je me lance dans des romans horrifiques (ou plus cosy) avec le Pumpkin Autumn Challenge. Ceci dit, mon rythme est toujours un peu lent, mais je totalise tout de même quatre lecture sur ce mois.

Terrariums de Romain Benassaya

Terrariums de Romain Benassaya

Quand Cora revient à elle, seule et amnésique, dans une vallée cernée par quatre murs réfléchissants infranchissables, elle comprend qu’elle est prisonnière. Elle découvre bientôt que d’autres humains survivent dans ce terrarium, ignorants comme elle de la manière dont ils y sont arrivés.
Tandis que tous cherchent à comprendre leur situation, des souvenirs commencent à ressurgir. Les prisonniers du terrarium ont participé à une mission de validation de l’habitabilité d’une planète, Kerana, sur laquelle ils ont, par accident, déclenché un mécanisme alien extrêmement dangereux, et qui pourrait être lié à leur situation présente.
Les questions se multiplient : où sont-ils ? Qui les détient ? Et depuis combien de temps ? Pour Cora, une seule chose est sûre : des réponses l’attendent, hors du terrarium.

Ambitieux, Terrariums de Romain Benassaya nous propose une histoire qui révèle un sense of wonder vertigineux. Avec des enjeux et des technologies qui dépassent l’entendement humain, les lecteurs sont embarqués dans un voyage avec de nombreux retournements de situation. Le rythme est soutenu par une écriture directe et des chapitres courts. Cependant, cette narration créer parfois un manque de profondeur, que ce soit dans la personnalité des personnages ou dans certains points de scénario vite expédiés. La lecture est donc un peu plus nuancée que j’espérais, mais je suis assez curieuse pour découvrir d’autres romans.

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Les chroniques du Radch, tome 1 : la justice de l’ancillaire d’Ann Leckie

Les chroniques du Radch, tome 1 : la justice de l’ancillaire d’Ann Leckie

Rien ne peut arrêter l’expansion radchaaï. Chaque annexion fournit des armées supplémentaires, les ancillaires, des captifs à la conscience détruite changés en troupes de choc, des marionnettes animées par l’intelligence artificielle des vaisseaux de guerre de l’empire. L’un de ces vaisseaux, le Justice de Toren, a été détruit, victime d’un complot au plus haut niveau du pouvoir. Mais son IA est parvenue à s’échapper et à s’incarner dans le seul ancillaire rescapé du massacre. Dix-neuf ans plus tard, sa vengeance est sur le point de s’accomplir…

J’ai du mal à dire si j’ai pleinement apprécié ma lecture ou non. Le début du roman est complexe, j’ai failli l’abandonner mais j’ai tenu parce que certains éléments étaient tout de même intéressants. L’autrice donne très peu de clés pour comprendre son univers, qui oscille entre système médiéval et technologie avancée. Certains éléments de contexte sont traités de manière trop superficielle et cosmétique, ce qui noie encore plus certains propos, là où d’autres apportent un goût de danger constant qui donnent une atmosphère particulière au roman. En réalité, j’ai eu l’impression de lire une longue introduction, pas inintéressante, à des événements de grande ampleur. La fin de ce premier tome est ainsi très prometteuse. Mais tout le monde prendra-t-il la peine de dépasser les 300 premières pages ?

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Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler de Luis Sepúlveda

Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler de Luis Sepúlveda

Une mouette mazoutée atterrit sur un balcon et, avant de mourir, confie l’œuf qu’elle vient de pondre à Zorbas, le chat de la maison. Il lui fait la promesse solennelle de protéger Afortunada, le poussin orphelin, et de lui apprendre à voler… Plutôt embarrassé par cette mission insolite, le matou va s’en acquitter avec l’aide des autres chats du port.

Court mais dense, Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler est une fable pétillante. Peuplée d’animaux aux caractères bien trempés, elle construit une histoire au thème sublime : la solidarité et l’amitié à l’encontre des différences. La plume de Luis Sepulveda est ludique : jouant des répétitions et des expressions, pour nous faire entrer dans un univers plein de tendresse malgré les dangers et l’adversité. Mais ce n’est pas juste une histoire de chats qui parlent dans le port de Hambourg : le récit aborde des questions comme la différence ou l’écologie avec subtilité, sans niaiseries ni lourdeurs. Un court roman pour tous les âges !

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The Reformatory de Tananarive Due

The Reformatory de Tananarive Due

Gracetown, Florida
June 1950
Twelve-year-old Robbie Stephens, Jr., is sentenced to six months at the Gracetown School for Boys, a reformatory, for kicking the son of the largest landowner in town in defense of his older sister, Gloria. So begins Robbie’s journey further into the terrors of the Jim Crow South and the very real horror of the school they call The Reformatory.
Robbie has a talent for seeing ghosts, or haints. But what was once a comfort to him after the loss of his mother has become a window to the truth of what happens at the reformatory. Boys forced to work to remediate their so-called crimes have gone missing, but the haints Robbie sees hint at worse things. Through his friends Redbone and Blue, Robbie is learning not just the rules but how to survive. Meanwhile, Gloria is rallying every family member and connection in Florida to find a way to get Robbie out before it’s too late.

The Reformatory est un roman horrifique qui nous entraîne dans l’Amérique de Jim Crow. Un jeune garçon noir est envoyé dans une maison de correction. Cependant, il est capable de voir les esprits qui hantent les lieux : des garçons morts qui errent, certains cherchant vengeance. L’intelligence de l’autrice est qu’elle crée une imagerie brutale de ces enfants décédés de manière violente, mais il transparaît à chaque chapitre que la véritable horreur est ailleurs. Dans l’injustice que subissent les populations noires de ces petites villes du Sud. Dans les actes des hommes puissants qui ne connaissent pas d’opposition. Le récit est prenant et bien construit, égrenant avec soin des rebondissements au fil de la lecture, mettant toujours plus de pression sur des personnages proches du danger. L’écriture de Tananarive Due construit bien ces personnages à travers des dialogues internes qui donnent une grande précision aux émotions et aux ressentis. C’est finalement un récit de fantômes atypique qui dévoile un passage peu glorieux de l’histoire des Etats-Unis.

Quelles sont vos romans qui ont marqué le mois de septembre ?

Catégories : Jeu Indé

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