Cette semaine pour ce samedi séries qui devait sortir hier donc, aventures pop-culture dans un community college et plongées dans la culture américaine des années 60 jusqu’à aujourd’hui !
Community
Community est facilement l’une de mes séries comiques préférées. Il s’agit ni plus ni moins d’une déclaration d’amour géante et totale à la pop-culture.
Son diplôme de droit étant faux, Jeff Winger est viré du barreau. Il est dès lors contraint de retourner étudier pour tenter de reprendre son ancienne profession. Mais pas de prestigieuse université, il se retrouve au sein d’un Community College paumé. Dans l’espoir une séduire une autre élève, il fonde un groupe de travail pour son cours d’espagnol. Très vite, d’autres bras cassés rejoignent l’initiative et ce sera le début d’aventures barrées pendant 6 saisons.
La première saison de Community est difficile à appréhender. On sent la série qui cherche son identité mais dès la deuxième saison ça dépote méchamment. C’est simple, Community est une vaste déclaration à la pop-culture. Cette composante si particulière à la série est visible à différents niveaux. Les personnages dans un premier temps correspondent à des archétypes : l’intello un peu rigide, le geek un peu bizarre mais attachant, la social justice warrior un peu trop intense… Autant de profils aux antipodes les uns des autres se côtoient dans les couloirs de Greendale, université un peu naze mais dans laquelle on finit par se sentir chez soi. Ensuite, beaucoup d’épisodes font être un véritable pastiche d’autres séries, films ou genres, parodiant scénarios, musique et même qualité d’images avec une virtuosité remarquable. Western, policier, thriller, film d’espionnage… Tout y passe et les tropes sont gentiment montrés du doigt pour nous faire rire et réfléchir sur les schémas archétypaux qui jalonnent notre existence de sérievore ou amoureux de la pop-culture.
En somme, Community est une gemme qui n’est pas assez connue. Dotée d’un charme indéniable, d’un humour méta unique et créatif, de personnages parmi les attachants que j’ai pu voir, n’hésitez pas à aller la voir quand vous aurez besoin de baume au coeur.
Daria
Série animée à succès des années 90, Daria est cependant toujours d’actualité. Avec son ton caustique et grinçant, sa critique acérée de la société américaine et son ton définitivement irrévérencieux, Daria fait partie des meilleures séries de son genre.
Daria Morgendaffer est différente. Elle ne prête pas attention à son style, ne se maquille pas, n’est pas populaire et lit assez de livres pour être une bibliothèque à elle seule. Impopulaire assumée, créature étrange pour ses camarades, elle pose un regard critique et acerbe sur les personnes qui l’entourent et les défauts d’une société superficielle et consumériste. Son existence est cependant compliquée par sa soeur, Quinn, fan de mode, ultra-populaire et un peu cruche.
Daria est une série à voir pour son propos et pour ses protagonistes marginaux. Le personnage principal est une ado inadaptée à la société et d’une intelligence qui la met à part de ses camarades. lLa voir intéragir chaque jour avec pompom girls et stars du football est extrêmement drôle. Daria est également une critique du cynisme des entreprises intéréssées uniquement par le profit, du consumérisme, de la superficialité, de l’hypocrisie sociale…
Mad men
Série également culte, je me souviens avoir eu beaucoup de mal à m’y mettre. Grand bien m’en fasse, c’est aujourd’hui une de mes séries préférées. Mad Men demeure un chef-d’oeuvre et une plongée fascinante dans le monde publicitaire des années 60. Elle mériterait un article à elle-seule pour détailler la portée sociologique des sujets dont elle traite.
Don Draper est un publicitaire talentueux. Si de nombreux ennemis veulent sa chute, sons sens de la manipulation lui offre un talent certain pour conserver sa place.
Mad Men prend place à un moment charnière du XXe siècle alors que la société de consommation prenait de plus en plus d’ampleur. J’évoquais ainsi la portée sociologique de la série, cette dimension est d’autant plus importante puisque le changement social est un sujet majeur qui apparaît en filigranne durant l’ensemble des saisons. En effet, nous sommes dans une période où la consommation pour le plaisir se développe, la société devient de loisirs, de liberté et de praticité. De nouveaux produits apparaissent qui nécessitent d’être vendus, de nouveaux moyens de communication s’installent dans les foyers comme la télévision. La série montre la naissance du marketing au sens moderne, c’est-à-dire comment vendre un produit adapté au profil de ses consommateurs cibles. Le moyen de communiquer d’une entreprise est non seulement révélateur de ses propres valeurs mais aussi de celles de toute la société de l’époque. Mais là où la série est virtuose, c’est qu’elle met également en avant les travers d’une société qui conserve des côtés plus sombres. Mad Men traite par exemple beaucoup de la situation de la femme à travers deux personnages : Betty, blonde femme au foyer prisonnière d’un homme souvent abusif (comportement apparemment tout à fait admis) et Peggy, ambitieuse employée d’abord dactylo mais qui grimpe les échelons dans un monde d’hommes. A noter également que la série est très classe sur le plan visuel.
Et voilà pour cette semaine ! Rendez-vous la semaine prochaine 😉 N’hésitez pas à passer voir les précédentes chroniques pour plus de séries :
0 commentaire