Je me suis lancée dans la lecture en m’attendant à de la fantasy ! La couverture m’a piégé. Il s’agit bien d’une dystopie tout ce qu’il y a de plus classique, mais qui me fait tomber dans le hors thème pour le Cold Winter Challenge.

Synopsis d’Elia, la passeuse d’âmes

 

Elia est une passeuse d’âmes, un être sans émotion qui exécutent les personnes devenues inutiles à la société. Lorsqu’elle sauve un jeune homme de la mort et désobéit aux ordres, elle doit fuir. Elle se réfugie dans la zone la plus pauvre du pays, d’immenses mines. Elle y découvrira une destinée qui la dépasse.

Une écriture efficace pour une dystopie trop classique

 

C’est dommage ! L’écriture de l’auteur est pourtant assez vive et fermer le livre est assez compliqué. Si le style n’est pas spécialement sophistiqué, l’histoire est bien rythmée et parvient à être accrocheuse. Beaucoup de seconds rôles sont plutôt attachants et la galerie de personnages présentée par Marie Vareille est convaincante.

L’univers en lui-même est très classique mais cohérent, avec ses propres codes. Il s’agit d’un système de castes basé sur la génétiques des individus qui crée un hiérarchie stricte entre trois catégories dont les tâches sont clairement définies : les nobles qui accèdent aux postes de commandement, la caste intermédiaire des marchants et une caste d’Intouchables contraints aux basses tâches. Délation, propagande et mépris de classe forment le quotidien des habitants de l’univers d’Elia.  L’évolution de son personnage est bien maîtrisée, avec un passage loin d’être aisé ou rapide d’une pensée taillée par le système à la naissance de l’esprit critique d’une société injuste et arbitraire.

Mais je ne peux que nuancer ma lecture car ce type de dystopie est plutôt vue et revue. Soleil vert avec la mort programmées des personnes trop âgées pour être utiles à la société, le tri par caste basé sur la génétique comme dans le meilleur des mondes… C’est une bonne porte d’entrée pour les néophytes de la dystopie mais les plus aguerris resteront sur leur faim.

Autre défaut, moins palpable, Elia peut avoir un petit côté trop parfait. Un petit côté Mary-Sue. Ce n’est pas compliqué. Elia est belle, Elia est sportive et se bat à merveille, Elia est rousse (ce qui est très rare dans son univers), Elia a une ascendance mystérieuse et enfin, Elia est le centre d’une prophétie majeure.

Le bon vieux coup de la prophétie. La facilité scénaristique qui vient justifier la présence du héros. Je ne suis pas contre l’usage de cette idée. Lorsque c’est bien utilisé, c’est plutôt habile et on peut jouer avec les clichés. Toutefois dans un univers dystopique froid et scientifique comme celui d’Elia, je trouve l’ajout d’un élément aussi mystique et réchauffé en décalage, incongru. D’autant plus que rien ne le justifiait réellement et l’histoire n’en avait pas vraiment besoin.

Conclusion : à réserver aux néophytes de la dystopie

 

Elia, la passeuse d’âmes plaira surtout aux personnes qui ne connaissent pas trop ce type de littérature. La construction du livre est en effet efficace, l’écriture de bonne qualité et les personnages attachants. Pour les connaisseurs, le manque d’originalité peut se faire sentir trop durement pour réellement passionner.

Note : 11/20

 


2 commentaires

Ophélie Feedbackbaby · 27 décembre 2017 à 20 h 31 min

Ce livre me tente bien, au moins pour découvrir le style de Marie Vareille dans un autre registre que celui de la romance… A voir, merci de ta chronique 🙂

    Camille Barbry · 27 décembre 2017 à 21 h 48 min

    Merci ! Le livre reste plutôt agréable à lire 😉

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