J’avais apprécié le premier tome de la saga, qui parvenait à allier des éléments très disparates avec une vraie originalité ! C’est donc avec plaisir que j’ai accepté de recevoir la suite des aventures de la Princesse japonaise Yuri dans un monde magique et uchronique. Qu’ai-je pensé de l’Héritage du rail ?
Le roman entre dans le Défi Cortex de Lune 😉
Synopsis de L’héritage du rail
Alors que la nouvelle se répand en Keltia, Yuri, ramenée de force à l’ambassade du Japon, est déterminée à reprendre sa liberté malgré tout.
Mais comment fuir, et où trouver refuge ? Seul le Rail semble désormais capable de lui donner asile…
Un deuxième tome envoûtant
Une autrice qui affine son style
Morgan of Glencoe renforce encore plus la singularité de sa plume ! On y retrouve toujours ce côté musical, bien sûr issu de sa profession de harpiste, mais avec encore plus de maîtrise. Elle insuffle un rythme particulier à certains passages, ce qui lui permet d’éviter toute forme de monotonie à la lecture. En outre, ce choix se marie parfaitement au fait que certains des personnages soient des bardes ou des musiciens.
L’autrice trouve également ses marques en termes de rythme. Si le premier tome avait quelques longueurs, ici, l’action est plus régulière. Elle alterne des passages d’action avec des moments d’introspection assez bien venus et bien écrits. La reprise de l’intrigue s’est par ailleurs faite sans heurts, j’ai eu l’impression de ne jamais avoir vraiment quitté l’univers ! Le tout sans mettre en place de rappel trop lourd de l’opus précédent, une belle réussite déjà.
On découvre un autre pan de l’univers
Si le premier tome se concentrait sur le Paris souterrain et ses peuples rebelles à la marge, nous nous lançons dans ce tome à la rencontre du Rail. En effet, nous avions déjà eu quelques aperçus de ces cheminots chargés de parcourir le monde. Ces derniers ont la spécificité d’être indépendants, bien que proches de Keltia. Ils ont une vie exigeante qui les rend très directs. Yuri va donc continuer à évoluer et à s’endurcir à leurs côtés.
Mais la Cour de France n’est pas pour autant délaissée ! Il y a au contraire du mouvement du côtés des têtes couronnées. Trop en révéler serait vous gâcher la surprise, mais j’apprécie beaucoup la dynamique prise par le récit du côté de la Cour du Royaume de France, qui promet de très belles choses. On commence aussi à avoir plus de références à Keltia ou même à la magie des bardes, notamment à travers le personnage de Taliesin. On en apprend aussi un peu plus sur le passé des parents de Yuri et leurs relations.
La musique continue ainsi de jouer un rôle important dans la dramaturgie de l’univers, ainsi que la dynamique des langues étrangères. Japonais, anglais et même breton sont présents dans les dialogues et appuient puissamment sur l’aspect multiculturel qui berce l’ensemble de l’histoire.
Des personnages qui gagnent en maturité
Une fois de plus, le récit brille avant tout par ces personnages. L’héritage du rail est dans la droite ligne de Dans l’ombre de Paris : ils sont très nombreux et très variés. L’autrice parvient à donner à chacun une voix et une personnalité spécifiques, ce qui les rend extraordinairement bien construits et attachants. Il y a des personnages gays, lesbiens, agenres, et même un personnage sourd sont on apprendra sûrement plus dans la suite de l’histoire.
Les personnages bénéficient d’évolutions et d’approfondissement de caractère qui les rendent très crédibles. Yuri s’éloigne encore plus de la princesse japonaise qu’elle fut pour se rapprocher de ses racines keltiennes et trouver sa place après son émancipation. Mais le roman s’éloigne un peu de son personnage principal pour devenir plus choral, et tout le monde a droit à des moments d’évolution, de réflexion, d’émotion et d’introspection. Le tout se fait dans une grande cohérence.
L’héritage du rail donne très envie de lire la suite
J’ai beaucoup apprécié ce deuxième tome ! Le roman confirme le talent de l’autrice pour mettre en scène des personnages nombreux mais attachants, ce qui est habituellement plutôt une gageure pour les jeunes écrivains. Beaucoup de ces personnages ont évolué depuis le premier tome et ont gagné en épaisseur. J’ai également apprécié la découverte d’une autre facette de l’univers de la geste à travers le Rail. La suite promet de découvrir encore une autre partie de ce monde fascinant.
Note : 17/20
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7 commentaires
Lutin82 · 24 octobre 2020 à 20 h 59 min
non, je ne commencerai pas une nouvelle série! C’est un credo que je necesse de me répéter ces temps-ci…
La Geekosophe · 26 octobre 2020 à 22 h 30 min
Je suis la reine pour les commencer et ne jamais finir
choupaille · 26 octobre 2020 à 11 h 58 min
Comme Lutin82 : pas craquer, pas craquer ….
J’avais déjà le premier tome à l’oeil, et savoir que la suite est tout aussi réussie m’enthousiaste encore plus ^-^. Ça attendra toutefois que j’ai fait de la place côté sagas, et que le livre perde un peu sa cote en occasion ! Tiens, tu sais si on aura droit à une trilogie, ou bien plus ?
La Geekosophe · 1 novembre 2020 à 10 h 14 min
Je pense qu’on aura droit à une trilogie minimum ! Je vais me renseigner auprès de la ME 🙂
La Geekosophe · 1 novembre 2020 à 16 h 52 min
5 livres d’après la maison d’édition 😉
Yuyine · 28 octobre 2020 à 10 h 48 min
Je te rejoins complètement sur ton avis. La transition du tome 1 au 2 s’est faite d’une façon très très fluide, et ça c’est un gros point fort. Je suis terriblement attachée à tous ces personnages et aux musiques qui ponctuent les événements de l’histoire. Une très belle suite.
La Geekosophe · 31 octobre 2020 à 11 h 47 min
J’attends la suite avec impatience également