Avec sa couverture montrant une femme d’allure viking l’arme à la main, Sky in the deep avait plus d’un atout dans sa poche. Pourtant, la lecture me laisse comme un goût d’inachevé. C’est toujours difficile de rédiger une chronique sur un roman que je n’ai pas apprécié, mais je me lance.
Synopsis de Sky in the deep
Raised to be a warrior, seventeen-year-old Eelyn fights alongside her Aska clansmen in an ancient rivalry against the Riki clan. Her life is brutal but simple: fight and survive. Until the day she sees the impossible on the battlefield—her brother, fighting with the enemy—the brother she watched die five years ago.
Faced with her brother’s betrayal, she must survive the winter in the mountains with the Riki, in a village where every neighbor is an enemy, every battle scar possibly one she delivered. But when the Riki village is raided by a ruthless clan thought to be a legend, Eelyn is even more desperate to get back to her beloved family.
She is given no choice but to trust Fiske, her brother’s friend, who sees her as a threat. They must do the impossible: unite the clans to fight together, or risk being slaughtered one by one. Driven by a love for her clan and her growing love for Fiske, Eelyn must confront her own definition of loyalty and family while daring to put her faith in the people she’s spent her life hating.
Un potentiel mal exploité
Un univers attractif…
Sky in the deep propose un univers basé sur l’univers des vikings. C’est une culture que je retrouve assez peu dans la fantasy et l’imaginaire en général, c’est du coup assez agréable. Ici, l’aspect imaginaire est cependant assez limité : les peuples sont inventés de toute pièce mais l’autrice a ajouté beaucoup d’éléments culturels qui favorisent l’immersion. Vocabulaire, tradition, coiffure… La roman fait son travail quand il s’agit de décrire un mode de vie différent mais assez proche de ce que le grand public connaît des vikings.
Nous sommes ainsi parmi les Aska, une tribu qui se bat contre des rivaux appelés les Riki, une tribu similaire. Une haine viscérale sépare les deux populations. L’idée de départ permet de nous plonger immédiatement dans une bataille acharnée qui semble mettre une place une histoire épique. L’héroïne est par ailleurs une guerrière, fille de chef, capable de combattre sans avoir froid aux yeux. L’idée qu’elle croise dans les rangs ennemis son frère, présumé mort des années plus tôt, est une bonne idée. Le lecteur a tout de suite des questions : pourquoi Iri est-il toujours vivant ? Pourquoi combat-il auprès des ennemis ?
…Plombé par les clichés et une histoire molle
Mais très vite, on s’aperçoit que l’histoire épique à laquelle on s’attendait devient assez lente. En effet, Eelyn est capturée par l’ennemi. Du coup, on suit surtout son cheminement dans ce peuple ennemi, pour mieux savoir ce qui est arrivé à son frère. L’idée n’est pas intéressante mais malheureusement ce n’est pas très palpitant et assez convenu. Notre héroïne partage le quotidien des Riki et découvre, ô surprise, qu’ils sont très similaires à son propre peuple, et donc pas spécialement horrible. C’est très prévisible et la plume sans grande particularité n’aide pas à surmonter les longueurs. Cliché supplémentaire, les deux peuples doivent finir par s’unir face à un ennemi commun qui, lui, est méchant pour de vrai. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Ce tome ne nous donnera aucune clé à ce sujet.
Si le dernier quart reprend du poil de la bête, ce n’est pas suffisant pour effacer les aspects très clichés de l’histoire. Les personnages sont particulièrement archétypaux, Eelyn est impétueuse, Fiske est mystérieux et un peu bourru, Iri est gentil (insipide aussi)… Il y a, bien sûr, un bourgeon de romance entre deux personnages façon « ennemies to lovers », un trop très connu que j’apprécie habituellement : c’est quand deux personnages ennemis finissent par tomber amoureux. Mais ici, c’est très froid et mal exposé. Tout comme la rivalité entre les Riki et les Aska, où on nous explique vaguement que c’est dû à une histoire divine mais sans plus insister sur la question.
Un roman très perfectible
L’autrice parvient cependant à insuffler une atmosphères particulière, car la culture viking est rarement mise en avant dans la littérature SFFF. Mais le roman montre très vite ses faiblesses : hormis le début et la fin, le reste est un ventre mou qui manque de rythme. Les personnages comme l’histoire sont prévisible et ne réalisent pas le potentiel du roman, la faute à la présence des clichés habituels des lectures classées dans la catégorie Young Adult. Vous l’aurez compris, ce n’est pas une lecture franchement mémorable.
Note : 12/20
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2 commentaires
Parlons fiction · 26 décembre 2021 à 16 h 59 min
L’univers dans lequel se déroule l’histoire semble intéressant, je ne vois pas souvent de livres de fiction se passer à l’époque des vikings !
La Geekosophe · 31 décembre 2021 à 17 h 26 min
Moi non plus, c’est qui m’a intéressé ! Mais un contexte inhabituel ne suffit pas à faire un roman captivant :/