Le samedi séries sort très régulièrement et vous avez sûrement l’impression que je vous parle de tout ce que je regarde. Figurez-vous que non ! Parfois, il m’arrive de n’avoir rien à dire sur certaines séries ou que je n’ai pas spécialement envie de vous les recommander. Je vous propose de revenir sur celles qui sont restées sur le banc de touche toutes ces années. Je peux révéler quelques éléments de l’intrigue.

Archive 81

Archive 81 avait tout pour me plaire ! Mais l’essai n’a pas été transformé.

L’archiviste Dan Turner s’attelle à la restauration d’une collection de cassettes vidéo endommagées du début des années 90. Il découvre alors le travail d’une documentariste qui enquêtait sur une dangereuse secte. Dan est convaincu qu’il peut sauver cette dernière de la fin terrifiante qu’elle a connue 25 ans plus tôt…

Archive 81 commençait pourtant bien. Elle repose sur le principe classique mais efficace du found footage. Une jeune femme a disparu dans les années 90 dans un mystérieux bâtiment au plein coeur de New York City. On découvre les résidents étranges de l’immeuble. Une étrange musique résonne la nuit… Dan est de plus en plus troublé et obsédé par cette série de vidéos, qui semble avoir un lien avec son propre passé. Mais la série s’enfonce vite dans des clichés vus et revus qui rappellent, eh bien, les années 2000. On tombe dans une histoire de secte démoniaque avec des sacrifices humains, on sur-explique des éléments surnaturels qui auraient gagner à rester auréolés de mystère… Ce n’est pas une mauvaise série en soi cependant, mais j’avais l’impression d’avoir déjà vu la même chose.

Les rivières pourpres

Les rivières pourpre est une déclinaison sérielle, une suite même, du fameux film (et roman) éponyme.

Suite à l’affaire de Guernon au milieu des années 2000, l’emblématique capitaine Pierre Niemans est muté à la tête de l’Office Central contre les Crimes de Sang (OCCS). Cette nouvelle unité traite des affaires les plus complexes, où les indices sont peu nombreux, et où les meurtres en série se doivent d’être résolus au plus vite. C’est au cours d’une mission particulièrement difficile que Niemans tombe par hasard sur sa meilleure élève et fille spirituelle, Camille Delaunay.

Spécialistes du versant noir de l’âme humaine, duo explosif aux méthodes non moins originales, Niemans et Camille sont envoyés aux quatre coins de la France, dans des régions où les légendes, les paysages et les traditions, se mêlent à des meurtres compliqués, à des enquêtes toujours plus nerveuses et denses. Indépendants, efficaces, et d’un courage rare, ce tandem de choc se fond dans le décor, n’hésitant pas à dormir chez l’habitant pour mieux percer à jour leurs secrets. Aussi borderline l’un que l’autre, ils sont vifs, drôles, efficaces – et dangereux.

Comme Archive 81, la série n’est pas mauvaise mais manque de modernité. Pourtant, l’idée de suivre des enquêtes basées sur l’ésotérisme était une bonne idée. On a l’impression de revenir dans les années 90/2000 avec des histoires de sectes religieuse ou sataniques, souvent avec un côté too much. Même chose avec les deux enquêteurs, qui sont clichés. Ils ont tous les deux un passé sombre et tragique qui empiète sur le quotidien, les poussant à regarder l’horizon d’un air blasé ou à être très désagréable avec tout le monde.

Son vrai visage

Une série prometteuse mais qui erre bien trop pour être captivante.

Dans une petite ville tranquille de Géorgie, un acte de violence fortuit déclenche une suite d’événements inattendus pour Andy Oliver et sa mère Laura. Déterminée à trouver des réponses à ses questions, la jeune femme se lance dans un dangereux voyage à travers les États-Unis, qui va la conduire au cœur des secrets les plus sombres de sa famille.

C’était pourtant bien attirant comme concept. Vous aimez les secrets de famille ? Les histoires de passé trouble vous aussi ? En plus, j’adore Toni Collette qui est toujours remarquable dans ses rôles. C’est le cas dans Son vrai visage d’ailleurs. En fait, le plus gros problème de la série, c’est que l’on s’attarde plutôt sur Andy que sur Laura. La jeune femme passe pas mal de temps à errer dans le brouillard et à enquêter, de manière qui parfois entre en totale contradiction avec son personnage. La série aurait sûrement gagner en qualité en faisant de Laura le personnage principal, mais peut-être que ce type de production ne souhaite pas s’attarder sur des femmes de plus de 40 ans ?

La meilleure version de moi-même

J’attendais beaucoup de la série de Blanche Gardin mais j’ai finalement été assez déçue.

Blanche Gardin est une humoriste à succès. Tout lui réussit mais elle souffre d’un problème digestif chronique qui la fait énormément souffrir. Elle se rend chez un naturopathe adepte de la pensée positive qui lui explique que son problème vient de l’autodérision dont elle fait preuve sur scène. Blanche prend conscience que son salut est dans la bienveillance qu’elle doit enfin exercer vis-à-vis d’elle-même. Elle prend alors une décision radicale : elle arrête l’humour. Elle l’annonce à son agent et sur les réseaux sociaux, et s’engage sur la route du développement personnel, de la quête du bien-être et de la recherche spirituelle afin de devenir une meilleure version d’elle-même.

La série partait pourtant d’une bonne intention en dénonçant les travers d’une société malmenée par l’individualisme et les poussées d’ego. Ceci dit, j’ai trouvé notamment qu’il y avait des défauts au niveau formel. Il y a des problèmes de rythme récurrents, même si je comprends la volonté de créer de la gêne en s’attardant sur certaines situations. Beaucoup des phénomènes sont traités de manière un peu clichées et attendues (pourquoi les féministes font-elles du racket en prenant en otage un chien ?). Au fil des épisodes, on a l’impression de ne pas vraiment savoir où la série va, se contentant de parodier/critiquer les médecines alternatives sans forcément renouveler ce qui existe déjà sur le sujet.

Disparu à jamais et ne t’éloigne pas

Je mets ces deux séries dans le même sac : elles sont toutes les deux produites par Harlan Coben et ont des soucis très similaires.

Disparu à jamais : Guillaume Lucchesi, la trentaine, pensait avoir tiré un trait sur le drame terrible au cours duquel les deux êtres qu’il aimait le plus ont trouvé la mort: Sonia, son premier amour, et Fred, son frère. Dix ans plus tard, Judith, dont l’amour lui a permis de reprendre goût à la vie, disparaît pendant les funérailles de sa mère. Pour la retrouver, Guillaume va devoir affronter toutes les vérités que les siens lui ont cachées, mais aussi celles qu’il a depuis longtemps décidé d’ignorer. Pour le meilleur, et surtout pour le pire…

Ne t’éloigne pas : Grande-Bretagne. Megan est une femme qui travaille tout en élevant ses trois enfants. Ray était un photographe prometteur mais aujourd’hui, il est coincé dans un job alimentaire, il fait la cour à des jeunes gens aspirant à la célébrité. Broome, lui, est un détective incapable de laisser derrière lui une affaire non résolue de disparition. Bientôt, une nouvelle affaire va remuer le passé et impacter l’existence de Megan, Ray et Broome…

Une fois de plus, ces deux séries sont loin d’être catastrophiques. En revanche, j’avais déjà vu deux autres séries adaptées des romans d’Harlan Coben avant. Le problème est que les ficelles scénaristiques sont très similaires. Des personnes sans histoire découvrent qu’un de leur proche semble avoir un passé bien plus mystérieux qu’escompté, une personne de ce passé refait surface et c’est tout le quotidien qui se retrouve bouleversé… C’est classique et efficace, mais répétitif à la longue. Même si les deux séries choisissent des lieux originaux : Marseille et petite ville anglaise, cela n’a pas suffi à me convaincre de les placer dans le samedi séries.

Voici quelques exemples de séries dont je n’ai pas parlées. Ce sont loin d’être des bouses irregardables, mais j’avais simplement peu de choses à dire sur elles et j’ai préféré donner plus de place à des créations plus intéressantes. Vous avez vu certaines d’entre elles ? Vous en avez pensé quoi ?

Catégories : Séries

2 commentaires

Shaya · 3 avril 2022 à 18 h 44 min

Je n’en ai vu aucune ! Pas du tout surprise de ce que tu dis des séries d’Harlan Coben, je pense que c’est un peu le même problème dans les romans. La série avec Blanche Gardin ne m’attire pas du tout par contre ^^

La Geekosophe · 6 avril 2022 à 11 h 30 min

Les séries produites par Harlan Coben ne sont pas mauvaises, mais une fois qu’on en a vu une on les a toutes vues X)
Je pense que dans l’article, Archive 81 est celle qui vaut le plus le coup, elle a le mérite de proposer une histoire intrigante avant de s’enliser dans des clichés

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