Le mois de septembre marque la transition vers les lectures d’automne ! C’est aussi le début du Pumpkin Autumn Challenge, qui me permet, comme tous les ans, de préparer des romans en lien avec Halloween, les feuilles mortes ou la nostalgie. Du fantastique en passant par la fantasy, ce sont toutes les nuances de l’imaginaire que j’ai explorées ce mois-ci.

Chroniques de l’oiseau à ressort de Haruki Murakami

Chroniques de l’oiseau à ressort de Haruki Murakami

Le jour où sa femme disparaît inexplicablement, la vie de Toru Okada bascule – et emporte avec elle les repères du monde. C’est dans une réalité qui s’enfuit sous d’excentriques mirages que le jeune homme s’éveille un matin. Un théâtre d’ombres débutant par de mystérieux coups de téléphone, et où se croisent peu à peu des êtres déroutants, inclassables, aux confins d’un univers guidé par le chant d’un oiseau à ressort…

« Chroniques de l’oiseau à ressort » de Haruki Murakami nous plonge avec subtilité dans un monde où la réalité et la vérité s’entremêlent, où les personnages se meuvent avec une étrangeté envoûtante, et où les obsessions prennent racine dans les recoins les plus mystérieux de l’esprit humain. À travers une narration faussement simple, l’auteur nous offre une architecture narrative complexe, explorant des thèmes tels que la perception, les traumas du passé, la guérison, et l’identité. Les échos et les coïncidences qui parsèment le récit ajoutent une dimension magique à l’histoire de Toru Okada, qui se retrouve à la fois détaché et impliqué dans une quête pour retrouver sa femme disparue. Murakami nous invite à plonger dans un univers doux et onirique, parfois violent et toujours absurde, où chaque personnage est un miroir déformant de la réalité.

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Le gambit des étoiles de Gérard Klein

Le gambit des étoiles de Gérard Klein

Il avait trente-deux ans… Il se nommait Jerg Algan… Il n’avait presque rien fait sinon sillonner la Terre comme n’importe qui, sans la moindre gloire…
Et puis un jour, il a dû quitter le refuge des hommes… Il a abordé la galaxie stellaire — dans le repli le plus lointain de l’espace, dans ce lieu étrange où se trouvaient peut-être les solutions de problèmes immémoriaux…
Il y avait là de vastes citadelles noires, tels des pions gigantesques érigés sur les cases d’un échiquier interminable…
Alors Jerg Algan a entrepris la dernière phase de sa lutte : le gambit des étoiles…

J’ai beaucoup apprécié ma lecture de cette œuvre classique de la SF française. Le gambit des étoiles suit les pas d’un homme enlevé, contraint de subir un entraînement pour pouvoir voyager à travers l’espace et découvrir des planètes hostiles. Jerg Algan est un personnage hanté par son besoin de vengeance, et le roman construit une ambiance introspective et réflexive qui surprend, donnant une atmosphère unique au récit. D’autant plus que le concept de l’échiquier et les voyages dans l’espace apportent un véritable sense of wonder. Le roman critique le colonialisme, la soif de pouvoir et l’hubris des hommes qui pensent toujours pouvoir s’étendre et avoir plus, oubliant qu’ils ne sont pas seuls.

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La dimension Heisenberg d’Éric Lysøe

La dimension Heisenberg d’Éric Lysøe

Qui peut se targuer d’être vraiment libre ?

Confrontés malgré nous à une situation historique particulière, nous subissons l’influence des autres et la pression de nos traumatismes. Nous résistons en vain à l’apparente dualité d’un monde qui nous impose de choisir un camp, et nos vies entrent si vivement en collision avec celles des autres que nous risquons à chaque instant de nous perdre.

Bien que « La dimension Heisenberg » présente une intrigue bien pensée axée sur la violence et les univers parallèles, le récit souffre de quelques incohérences scénaristiques et d’un dosage parfois maladroit de la violence et de la sexualité. De plus, le personnage principal, Jakob, peut sembler indolent et distant par moments, ce qui crée un décalage avec la gravité des événements.

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Apostasie de Vincent Tassy

Apostasie de Vincent Tassy

Anthelme croit en la magie des livres qu’il dévore. Étudiant désabusé et sans attaches, il décide de vivre en ermite et de s’offrir un destin à la mesure de ses rêves. Sur son chemin, il découvre une étrange forêt d’arbres écarlates, qu’il ne quitte plus que pour se ravitailler en romans dans la bibliothèque la plus proche.
Un jour, au hasard des étagères, il tombe sur un ouvrage qui semble décrire les particularités du lieu où il s’est installé. Il comprend alors que le moment est venu pour lui de percer les secrets de son refuge.
Mais lorsque le maître de la Sylve Rouge, beau comme la mort et avide de sang, l’invite dans son donjon pour lui conter l’ensorcelante légende de la princesse Apostasie, comment différencier le rêve du cauchemar ?

C’était une lecture qui m’attendait depuis longtemps ! C’est une parfaite lecture de saison, gothique, sombre et poétique. Vincent Tassy insuffle à son roman l’ambiance onirique et brutale des contes d’antan, quand ils étaient encore sans pitié, peuplés de princesses tristes, de femmes jalouses et de rois sous emprise. La plume de l’auteur est très poétique et propose des scènes sophistiquées qui alternent entre le sang et la beauté. Comme le livre comporte des personnages de vampires, il y aussi quelque chose de nostalgique dans le texte, une forme de lassitude de l’éternité, une éternité qui se révèle en plus maudite. Attention cependant à ne pas attendre un texte qui donne les explications, car nombreuses sont les questions sans réponse à la fin d’Apostasie.

Chien du heaume de Justine Niogret

Chien du heaume de Justine Niogret

On l’appelle chien du Heaume parce qu’elle n’a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broc. Elle y rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d’une croix, Iynge, le jeune guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l’épée traîtresse. Comme la Salamandre, cauchemardes hommes de guerre… On l’appelle Chien du Heaume parce qu’à chaque bataille, c’est elle qu’on siffle. Dans l’univers après et sans merci du haut Moyen Age, loin de l’image idéalisée que l’on se fait de ces temps cruels, une femme se bat pour retrouver ce qu’elle a de plus cher, son passé et son identité.

Un roman âpre et court qui m’a beaucoup plu ! D’abord grâce à son personnage principal, une mercenaire sans nom en quête de son identité. Chien du heaume est une jeune femme qui oscille entre brutalité et fragilité, compétente avec une hache mais aussi hantée par son passé. Ensuite, j’ai apprécié l’univers médiéval décrit, avec ses personnages marqués par les guerres. Le roman fait état de la grande solitude qui caractérise la plupart des personnages, des soldats sans attaches qui perdent régulièrement leurs proches. Le récit se détache de la fantasy classique aussi bien par son absence de magie que de sa volonté d’ancrer ses personnages à travers de longs dialogues d’introspection.

Quelles sont vos lectures marquantes de septembre ?

Catégories : Points lectures

2 commentaires

Light And Smell · 30 septembre 2023 à 20 h 47 min

J’aime quand tout est résolu à la fin d’une lecture mais Apostasie est dans ma pal depuis un moment. J’aime beaucoup les ambiances gothiques et la cruauté des contes d’antan.
Bon mois d’octobre 🙂

    La Geekosophe · 2 octobre 2023 à 21 h 52 min

    Apostasie devrait te plaire ! Le coté onirique rend certaines péripéties brumeuses, mais ça fait partie du charme du roman 😀

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