On est partis pour un samedi séries d’automne ! Vous voulez frissonner près du feu alors que vent devient de plus plus glacial ? Commençons par une truculente satire politique. Ensuite, observons la chute richissime pourrie jusqu’à la moelle. Enfin, les vampires sont de retour pour notre plus grand plaisir.

Sous contrôle

Populaire, idéaliste et d’une grande efficacité, Marie Tessier est confrontée dès le premier jour de sa prise de fonction au Quai d’Orsay à une prise d’otages au Sahel qui déclenche l’émoi, et surtout pagaille et discorde au sein du pouvoir. La femme de terrain volontaire ne tarde pas à découvrir la déroutante machine du pouvoir, la complexité des codes politiques et parfois même l’absurdité de sa fonction… L’enfer peut être pavé de bonnes intentions en diplomatie aussi…

Sous contrôle

Jubilatoire, la série tourne en dérision le monde de la politique. Marie Tessier, portée par une Léa Drucker survoltée, est trop candide et franc jeu pour le jouer justement, le jeu du pouvoir. Prise dans une histoire sensible de prise d’otages, sa bonne volonté provoque boulette sur incidents diplomatiques. Le tout entouré par des personnages secondaires tout aussi largués, des preneurs d’otage qui ne savent pas comment se débarrasser de leurs kidnappés et des pays d’Europe peu coopératifs. La série se regarde rapidement et est plutôt bien rythmée. L’écriture des dialogues est également à souligner. C’est cependant un humour qui repose beaucoup sur la gêne.

Disponible sur Arte TV.

La chute de la maison Usher

Lord Roderick Usher, inquiet pour sa compagne, souffrante, accueille dans sa demeure à l’atmosphère étrange et oppressante un ami d’enfance, après l’avoir appelé à l’aide.

La chute de la maison Usher

Confessions d’un patriarche. Mike Flanagan m’avait séduite avec son sens de l’horreur lancinante dans Messe de Minuit. Ici, il adapte les nouvelles les plus célèbres d’Edgar Allan Poe à travers une vaste famille appelée à disparaître. Chaque épisode reprendra une nouvelle de l’auteur américain, mais adapté au contexte moderne de cette revisite audacieuse. C’est un exercice périlleux, la meilleure adaptation reste celle de l’épisode deux, avec une scène dans une rave party particulièrement marquante et hallucinée inspirée par Le masque de la mort rouge. Les personnages ne sont pas attachants et ce n’est pas le but. Il devient même assez amusant d’essayer d’imaginer comment ils vont mourir et comment l’histoire de Poe va être réimaginée. La série n’a pas la maestria d’oeuvres précédentes de Flanagan, mais elle reste un bon cru grâce à son esthétique impeccable et son côté macabre parfait pour la saison.

Disponible sur Netflix.

Castlevania : Nocturne

Série dérivée de Castlevania centrée sur Richter Belmont – un descendant de Trevor et Sypha – et qui se déroule durant la Révolution française.

Castlevania : Nocturne

La série mère était extraordinaire ! J’ai eu du plaisir à retrouver l’adaptation de Castlevania. ici, le contexte est la révolution Française. La noblesse fait face à des révoltes populaires qui gagnent en puissance, mais une menace plus grande flotte sur l’Europe. La série est courte mais aborde beaucoup de sujets : esclavage, famille, violence, domination, héritage, religion… Un peu trop peut-être, car les personnages peinent à avoir du relief bien qu’ils soient sympathiques. L’animation et les musiques sont impeccables et accompagnent parfaitement l’immersion dans cet univers sanglant. Les combats sont une fois de plus somptueux. J’ai beaucoup apprécié la plupart des personnages vampires, qui s’incarnent assez bien en la noblesse française du XVIIIe siècle, blafarde et distante. Peut-être que Nocturne, comme la série originelle, gagnera en puissance avec le temps ?

Disponible sur Netflix.

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Catégories : Samedi séries

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