On est partons pour le samedi séries ! Nous avons pour cette édition des séries qui abordent des sujets difficiles. Nous commençons avec un jeune homme qui tombe dans la toile d’une stalkeuse. Ensuite, nous suivons une unité de la police new yorkaise spécialisée dans les crimes sexuels. Enfin, une nouvelle fait son apparition dans un lycée violent. Vous êtes prêts ?
Mon petit renne
Inspirée du one man show de Richard Gadd, crée à Edinburgh Fringe 2019, qui suit sa relation tordue avec une harceleuse et l’impact qu’elle a sur lui alors qu’il est finalement obligé de faire face à un traumatisme profond et sombre enfoui…
Mon petit renne est une série très marquante. Ne vous fiez pas à son titre, ce n’est en rien une série humoristique, c’est plutôt une œuvre dérangeante. À travers la relation malsaine entre un comique raté et une stalkeuse obsessionnelle, Mon petit renne aborde des questions très graves autour des abus sexuels, du traumatisme et de la santé mentale. Ce n’est pas une série pour les âmes sensibles, certaines scènes sont très crues. J’ai rarement vu une œuvre qui abordait avec autant de transparence et de vulnérabilité ces problématiques, surtout autour d’un protagoniste masculin. C’est beaucoup d’émotions à regarder, trop parfois, mais j’ai trouvé la série vraiment bien menée, prenante et avec une galerie d’acteurs de grand talent.
Disponible sur Netflix.
Law and order: special victims unit
Une unité spéciale de la police de New York enquête sur des crimes à connotations sexuelles en prenant en charge les victimes.
Je me souviens avoir vu quelques épisodes de New York unité spéciale, mais elle ne faisait pas partie de mes séries procédurales de cœur pendant les années 2000. L’offense est réparée ! Je confirme que c’est un bijou télévisuel. Je trouve la série intelligemment écrite et pose des questions profondes : comment se positionner quand l’accusation de viol repose uniquement sur les paroles des deux parties ? Comment protéger ses enfants sans brider leur liberté ? La série explore toutes les nuances des crimes à connotation sexuelle, qui peut aller du viol, du meurtre – viol, de prostitution forcée, de pédophilie… New York Unité spéciale ne protège pas son spectateur en proposant des scénarios tirés d’histoires vraies, ou en proposant des fins amères qui soulignent la complexité de ces affaires. On plonge clairement avec certains épisodes dans les abysses les plus sombres de l’humain. Heureusement, le casting des détectives est superbement interprété, les personnages sont remarquablement écrits et évoluent au fil des saisons sans perdre ce qui fait l’essence de leur caractère. Autre point : comme la série a lieu sur plus de vingt saisons, c’est également l’occasion de voir l’évolution de la place de la technologie sur ce type d’affaire, de la loi ou de la vision de la société.
Quelques saisons disponibles sur Netflix.
Kill la Kill
Satsuki Kiryuin n’est pas seulement la déléguée en chef des élèves, elle règne littéralement sur tout le lycée, ne se séparant jamais de son katana. Mais une nouvelle élève, Ryuko Matoi, adepte du ciseau, va se mettre en travers de son chemin.
Animé rythmé et survitaminé ! Kill La Kill mêle humour déjanté et combats de haute volée. Très second degré, il se moque de l’esthétique légère de beaucoup d’héroïnes d’animés en les habillant dans un style outrageant. L’histoire de vengeance est simple mais efficace. C’est surtout l’univers qui est intéressant. Nous sommes dans un lycée dystopique dans lequel les nombreux clubs traditionnels sont devenus des combattants luttant pour avoir les faveurs de leur dirigeante, mais aussi des tenues puissantes. L’héroïne doit donc faire face à des clubs variés (jardinage, mode, fanfare…) pour tenter de monter en grade. Mon personnage préféré est l’adorable Mako, sorte de meilleure amie dramatique avec le parfait équilibre entre ridicule et loyauté totale.
Disponible sur Crunchyroll
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