Ce samedi séries est un peu en retard mais il n’en est pas moins délicieux ! Nous commençons avec un thriller historique en plein dans les conflits de religion en Angleterre. Ensuite, 5 soeurs s’allient envers et contre tout pour protéger l’une des leurs. Enfin, le village gaulois est en danger quand il se retrouve dans l’impossibilité de faire de la potion magique.
Shardlake
Dans l’Angleterre du XVIe siècle, à l’époque de la dissolution des monastères, la paisible existence de Shardlake, avocat de profession, est bouleversée quand Thomas Cromwell, comte d’Essex, lui demande d’enquêter sur le meurtre de l’un de ses émissaires. Celui-ci rassemblait des preuves pour fermer le monastère de Scarnsea et il est désormais impératif pour la survie politique de Cromwell que Shardlake trouve le ou les coupables et mène cette mission à bien. Cromwell lui fait comprendre qu’il n’a pas droit à l’échec, et exige qu’il soit accompagné de son émissaire, Jack Barak. À Scarnsea, le duo se heurte à l’hostilité et la paranoïa des moines qui craignent pour leur avenir et ne reculeront apparemment devant rien pour préserver leur ordre.
Shardlake est un thriller historique sympathique. Prenant place sous le pouvoir de Cromwell, alors que l’Angleterre subit des transitions violentes. Le contexte historique est très intéressant. Le roi se sépare de l’Eglise catholique, les églises et communautés sous l’égide de la papauté sont en danger. Dans cette épisode dense de l’histoire du royaume d’Albion, un avocat handicapé mais talentueux, est envoyé dans un monastère pour enquêter sur le meurtre d’un émissaire. L’acteur qui joue Shardlake est excellent, charismatique dans le rôle de cet homme sous-estimé à cause de son bras atrophié. J’ai appréci le duo qu’il forme avec Jack Barak, séducteur sans le sou mais charmant au possible. Le décor rappelle « Le nom de la rose », mais avec moins d’intensité dramatique. Cependant, l’enquête peut se révéler un peu rapide dans sa résolution. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit
Disponible sur Disney +
Bad sisters
Les sœurs Garvey, liées par la mort prématurée de leurs parents, se font la promesse de toujours se protéger mutuellement.
Bad sisters est une série pétillante à l’humour noir dévastateur. Cinq soeurs sont impliquées dans une enquête liée au décès suspect du mari de l’une d’elle. Enfin, le terme « enquête » est un bien grand mot, puisque de deux frères travaillant dans les assurances sont les seuls à s’y intéresser. Le scénario est construit avec intelligence, jouant entre les temporalités et les points de vie pour reconstruire les événements au fil des mois. On suit les derniers événements de la vie de l’insupportable futur mort, John Paul. A travers ce personnage imbuvable, la série aborde la problématique de la violence conjugale, plus précisément de la violence coercitive. Difficile de ne pas comprendre pourquoi le clan des soeurs Garvey s’allie contre lui, d’autant plus que la série révèle beaucoup de secrets de chacun des personnages. Les personnages sont extrêmement bien incarnés, notamment les cinq soeurs. Les épisodes sont bien rythmés et la bande originale sympathique.
Disponible sur Apple TV.
Le combat des chefs
Le dernier village indépendant de la Gaule, la patrie d’Astérix et Obélix, doit sa supériorité face aux Romains à une potion magique, mais lorsque le Druide qui fabrique leur potion perd la mémoire, les villageois sont livrés à eux-mêmes face à la puissance de Rome.
Le retour d’Alain Chabat dans l’univers d’Astérix et Oblélix. Le combat des chefs est l’album où le village est le plus en danger. Le dessin animé permet de comprendre comment la potion magique a été créée ou l’enfance d’Astérix et Obélix. Ce choix permet d’apporter une nouvelle densité à l’amitié entre nos deux gaulois favoris. Bien sûr, la série regorge de références modernes et de jeux de mot très drôles. Les créations de voix sont impeccables, y compris dans les personnages secondaires comme la mère de César. L’animation est très fluide. La direction artistique a fait le choix d’un univers très coloré, ce qui fonctionne très bien avec le ton et certains passages. J’ai beaucoup apprécié les références ironiques à l’assimilation culturelle agressive de l’empire romain. Le combat des chefs est en somme un bon divertissement, intelligemment mené et à l’humour souvent piquant en sous-texte.
Disponible sur Netflix.
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