Je suis partie il y a peu passer quelques jours en Ecosse. Je suis notamment restée dans la sublime Edimbourg, une ville qui possède un cachet particulier. Ce que j’ai trouvé fascinant est que la cité a construit toute une communication de son territoire autour d’éléments culturels liés à la pop-culture et aux histoires sombres. En effet, la ville capitalise beaucoup sur son passé parfois sanglant pour devenir attractive et c’est pour cela que je vais vous en parler.
Spectres et meurtriers, le côté Obscur d’Edimbourg
La ville la plus hantée du monde
Edimbourg dispose d’une architecture unique et caractéristique. Cité médiévale mille fois assiégée, le centre-ville se compose de hauts bâtiments de pierre sombre, de tours pointues qui défient le ciel et du château qui domine les rues, juché sur une colline solitaire… C’est simple, même une simple maison semble abriter un quelconque fantôme. Car en effet, si vous aimez les histoires qui font peur avec les morts qui reviennent des enfers pour harceler les vivants, vous êtes à la bonne adresse.
La cité regorge ainsi de Ghost tours, parfois gratuits, qui vous permettent d’effectuer un tour de la ville à pieds pour découvrir les légendes abritées par Edimbourg. Vous pourrez ainsi entendre de charmantes histoires comme celle que je vais vous conter et qui a lieu au château d’Edimbourg :
« Il existe sous la ville un enchevêtrement complexe de souterrains jadis occupés par des échoppes de marchands. Cependant, ces lieux vétustes ont été abandonnés et oubliés au fil des siècles. Un soir cependant, un garde du château royal découvrit un passage dans un recoin. Ni une ni deux, il fila partager sa découverte à son supérieur qui décida de mettre en place un plan pour explorer les lieux. Il chargea un gamin de 10 ans (il ne fait pas bon d’être un enfant apparemment) de parcourir le mystérieux tunnel en jouant de la cornemuse. Le son de l’instrument pouvait dès lors être entendu sur le chemin et être suivi par les soldats depuis la surface.
Le plan fonctionna et ils purent suivre l’enfant dans la rue à l’extérieur du château. Cependant quelques centaines de mètres plus loin, la musique stoppa brusquement. Lé régiment courut donc jusqu’à l’entrée du passage souterrain pour voir ce qui était arrivé au jeune garçon. Mais ils n’obtinrent nulle réponse et le passage semblait vide. Ils choisirent donc d’aller se coucher (cet enfant était décidément très malaimé). Le lendemain, ils ne découvrirent que la cornemuse abandonnée. Dès lors l’entrée des souterrains fut scellée et gardée pour que personne ne pénètre les lieux. Le garde en place rapporta toutefois des phénomènes étranges. Parfois, il était possible d’entendre un son de cornemuse s’échappant des souterrains. La musique s’arrêtait brusquement dans un long cri particulièrement horrible.
Le phénomène eut lieu à plusieurs reprises. Même si l’entrée de ce passage est aujourd’hui perdue, on prétend que lorsqu’on tend l’oreille vers le sol sur la Royal Mile (la rue qui part du château jusqu’à la résidence de la famille royale), on peut entendre le son d’une cornemuse suivie d’un cri inhumain. »
Il existe de nombreuses histoires de ce genre ainsi que des témoignages de phénomènes paranormaux. L’Ecosse en est peuplée et Edimbourg en a fait sa marque de fabrique.
Un passé sanglant pour attirer les visiteurs
Edimbourg est aussi réputée pour un passé qui a abrité de nombreuses histoires de meurtres particulièrement sombres. Si en Irlande de nombreux pub porteront le nom d’un écrivain comme le Bernard Shaw ou le Gogarty, Edimbourg préfère donner des noms de criminels fameux. Par exemple, vous pourrez aller prendre un verre au Deacon Brodie. Ce dernier n’est autre que l’homme qui a inspiré la très célèbre histoire du Dr Jekyll et de Mister Hyde, un roman de l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson.
En effet, Deacon Brodie était de jour un homme d’affaires renommé qui menait un travail tout à fait digne. Il était très apprécié de la communauté, à un point qu’il siégeait au Conseil de la Ville. Mais la nuit, il devenait un redoutable chef de gang, un cambioleur chevronné qui grâce à son statut a pu longtemps échappé à la police.
Outre le vol, vous aurez aussi de charmantes histoires de vol de cadavres. Car oui, fût un temps Edimbourg était un centre de recherche très réputé. L’Université avait ainsi dédiée à la médecine et à l’anatomie. Les chercheurs avaient notamment besoin de corps sur lesquels pratiquer des autopsies malgré le désaccord de l’Eglise. Dans ce cadre, un commerce lucratif s’est mis en place avec uns système quasiment mafieux de vol de cadavres dans les cimetières. Ces derniers étaient revendus à bon prix. Certains ont même eu la charmante idée de tuer d’autres personnes pour se fournir en corps de manière encore plus rapides.
Une inspiration pour les écrivains
Édimbourg est un terreau important pour les écrivains. Si la cité a vu naître des romanciers mondialement connus comme Walter Scott ou Robert Louis Stevenson, certains lieux ou histoires ont également inspiré des artistes plus modernes qui sont devenus des piliers de la pop-culture.
Harry Potter est né à Edimbourg
J.K Rowling réside depuis plus de vingt ans dans la capitale écossaise. De nombreux tours ont pour thèmes le célèbre sorcier et des références à l’oeuvre sont disséminées dans la ville. Harry Potter est donc une oeuvre fortement connectée à la ville et un endroit intéressant à voir pour tout Potterhead qui se respecte.
The Elephant House : ce petit café ayant pour thème les éléphants est l’endroit où J.K Rowling avait l’habitude de se rendre pour rédiger les aventures de son héros. Un bon coup de pouce marketing pour un café cosy avec vue sur le château d’Edimbourg. J’y ai pris un chocolat chaud avec marshmallows et un gâteau bien gros, ce fut ma foi fort bon.
The Greyfriars cemetery : Un cimetière qui donne la chair de poule comme on les aime. L’endroit joue à fond le côté films d’horreur avec à l’entrée une boutique digne d’Halloween. Si de nombreuses histoires de fantôme parlent de ce cimétière, ce serait cependant sur certaines tombes que J.K Rowling a trouvé l’inspiration pour certains noms de ses personnages mythiques. Pour ma part, je n’ai trouvé que la plaque en l’honneur du poète McGonagall.
L’Université d’Edimbourg et le Stewart’s Melville College : L’architecture spécifique d’Edimbourg a directement inspiré l’auteure Pour Poudlard. Deux bâtiments semblent particulièrement sortir du lot. L’université d’Edimbourgh est un vaste enchevêtrement de bâtiments à l’architecture ancienne et avec beaucoup de caractère. Quant au second, les quatre tours qui délimitent l’école abritent chacune une maison différente, ce qui a inspiré l’écrivaine pour les quatre maisons de Poudlard !
G.R.R Martin et les légendes Ecossaises
L’ambiance si particulière de la ville a également inspiré un autre auteur très renommé de la pop-culture. G.R.R. Martin s’est notamment inspiré de deux récits en particulier pour écrire ses traumatisantes noces pourpres. Deux histoires se déroulant en Ecosse ont ainsi donné naissance à l’un des épisodes les plus horribles de la pop-culture de ces denières années.
- Le dîner noir : Dans l’Ecosse complexe et sombre du XVe siècle, le jeune roi James n’a que 12 ans (ou 10 selon d’autres sources). La régence est très disputée parmi les grandes familles d’Ecosse et le conseiller le plus important, William Crichton, jalouse fortement deux frères très amis avec le jeune roi. Lorsque James organise une fête dans le château d’Edimbourg, Crichton fait servir une tête de taureau noir, symbole de la fin de la dynastie régnante. James ne peut que protester tandis que ses deux amis sont traînés à l’extérieur et décapités.
- Le massacre de Glencoe : Dans les profondeurs des Highlands, Glencoe est un endroit à voir. Signifiant « la vallée des larmes » en Gaélique Ecossais, elle se ditingue par ses paysages impressionants et son histoire tragique.
Il existe dans l’Ecosse du XVIIe siècle des règles très strictes en termes d’hospitalité. Lors du massacre de Glencoe, ces dernières ont été bafouées par les hommes de Guillaume d’Orange. Ces derniers prétendant venir en paix, avaient ainsi demandé l’hospitalité au clan Donald de Glencoe. Le lendemain, ils massacrèrent le clan ennemi. Une trahison particulièrement déshonorable pour l’époque.
Notre petit voyage à Edimbourg touche à sa fin. Avez-vous apprécié la ville ? Quels sont vos endroits préférés si vous aimez y passer du temps ou si vous y vivez ?
3 commentaires
Enael · 4 avril 2017 à 15 h 48 min
Comme j’ai aimé lire ton article ! Il m’a rappelé tellement de souvenirs ! Je vois aussi qu’on est passé aux mêmes endroits à des moments différents 🙂
Camille Barbry · 5 avril 2017 à 13 h 08 min
Merci Enael ! J’avais beaucoup aimé ton article également 😉 ça me touche beaucoup
La Gauf(f)re · 12 mars 2018 à 0 h 30 min
Oh Edimburgh ! J’aime beaucoup cette ville, même si elle est quand même très touristique ^^ J’y suis allée deux fois en deux ans ^^ La dernière fois on a ramené des souvenirs Harry Potter du musée de l’enfance. Pareil, j’aime beaucoup leurs boutiques et les objets que l’on y trouve (sans oublier Nessy) ^^ Je pense que cette année encore on va essayer d’y refaire un tour. J’adore le côté mystique et fantastique de cette ville. On a d’ailleurs eu une drôle d’expérience avec ma soeur dans une boutique de la vieille ville.