Je regardais il y a peu une vidéo du terrier de Guimause, une booktubeuse connue. Elle tentait notamment de lire plus de Fantasy et de science-fiction. A la fin de sa vidéo (que vous pouvez voir par ici), elle s’est aperçu que sa sélection en SF manquait de femmes. Elle demandait donc à ses abonnés de lui conseiller des livres classiques de science-fiction écrits par des femmes. Même en écrivant mon article sur le space opera, beaucoup des auteurs classiques que je présentais étaient des hommes. Je me suis donc dit que pour ma première participation à une édition du Fémini-books, ce serait un bon sujet, les auteures femmes dans la science-fiction. En effet, pendant le mois de Mars, chaque jour c’est un nouvel article et une nouvelle sur le féminisme et les femmes. Alors c’est parti !
Vous retrouverez à la fin l’ensemble des livres cités dans l’article. Vous pouvez aussi retrouver l’article du fémini-books d’hier sur le blog planète diversité, qui a choisi de vous parler des filles de nulle part d’Amy Reed. Demain, rendez-vous sur Pop-corn & Gibberish pour parler des culottées de Pénélope Bagieu. Enfin, Mx Cordélia vous parle aujourd’hui sur sa chaîne Youtube des héroïnes lesbiennes 😉
Pourquoi cette impression de si peu de femmes ?
Les hommes et la littérature
La littérature a très longtemps était réservée aux hommes. les femmes ont longtemps bénéficié d’une éducation minimale et n’avaient que très peu l’occasion de manifester leurs talents littéraires. Christine de Pizan, célèbre écrivaine qui a vécu aux XIVe et XVe siècle, n’a pu écrire qu’après être devenue veuve. Dans une chambre à soi, Virginia Woolf met en lien l’impossibilité des femmes à avoir accès à l’intimité et l’indépendance nécessaires pour écrire leur absence en littérature.
De nombreuses auteures, pourtant unanimement reconnues, ont dû écrire sous des pseudonymes qui n’indiquaient pas de manière trop évidente leur genre. J.K. Rowling a choisi d’envoyer ses manuscrits avec ses initiales plutôt que son prénom. Colette a vu ses premières œuvres accaparées par son mari. Dans un premier temps, on peut mettre en avant que l’écriture en elle-même a été associé aux hommes, mais il est bien plus compliqué d’expliquer pourquoi c’est surtout le cas de la science-fiction et des littératures de l’imaginaire en général.
Ce qui est assez paradoxal, c’est que les femmes écrivains ont toujours été présentes, voire nombreuses dès le XIXe siècle. Elles n’ont simplement pas eu la même reconnaissance ou la même légitimité à écrire. D’où les identités troubles pour obtenir la reconnaissance sans être jugée par leur genre avant leur plume.
Les littératures de l’imaginaire, une littérature genrée ?
la science-fiction appartient aux littératures de l’imaginaire, comme la fantasy et le fantastique. Il est courant de résumer ces genres par SFFF, vous croiserez l’acronyme sur des sites spécialisés. Ce type de littérature est un fief d’écriture masculine. Par exemple, le space opera à ses débuts pouvait être sexiste. En effet, les littératures de l’imaginaire mettent en exergue des valeurs et des comportements associés profondément à la masculinité : la découverte, l’aventure, l’héroïsme, la conquête… La science-fiction se veut rationnelle, précise et scientifique. Par conséquent, les femmes en sont exclues, elles qui sont abonnées aux sciences dites molles et à l’affectif plus qu’au rationnel. Des idées qui ont longtemps fait que la science-fiction était considérée comme masculine aussi bien par son lectorat que ses écrivains. Mais est-ce vraiment le cas ?
Les classiques de la science-fiction par les femmes
Les origines du genre
Le prix Hugo est l’un des plus reconnus, il est décerné depuis la fin des années 30. Il sacre tous les ans un ensemble d’œuvres de la science-fiction. Livres, films, nouvelles, de nombreux formats sont éligibles. On remarque cependant, en se concentrant sur les romans, comme une anomalie. Il y a remarquablement peu d’écrivaines sacrées jusque dans les années 70. Est-ce significatif ?
Curieusement, beaucoup considèrent que la première œuvre de science-fiction moderne jamais écrite le fut par Mary Shelley. Une jeune fille de 18 ans qui s’est attelé à rédiger le classique qu’est devenu Frankenstein. Les lecteurs de l’époque ont même pensé que Percy Shelley en était l’auteur. Mais elle ne s’est pas arrêté là puisqu’elle est également à l’origine du premier livre post-apocalyptique : le dernier homme. La science-fiction n’est donc, à ses prémices, ni spécialement écrite ni destinée à des hommes.
Ces classiques écrits par des femmes
Une fois de plus en regardant les prix Hugo, il y a dès les années 70 des femmes qui sont sacrées. En 1970, c’est Ursula Le Guin avec la main gauche de la nuit, un planet opera qui prend place sur une lointaine planète glacée. A partir de là, des écrivaines se distinguent assez régulièrement comme Kate Wilhelm avec Hier, les oiseaux, Vonda McIntyre avec Le serpent du rêve (qui a également écrit pour les univers Star Trek et Star Wars) et ainsi de suite. Les auteures de science-fiction existent. Elles semblent en revanche être moins mises en avant que leurs homologues masculins. Lois McMaster Bujold se paie pourtant même le luxe de réussir dans le sous-genre roi de la science-fiction, le space opera. Sa saga Vorkosigan est reconnue comme l’une des meilleures dans le genre.
Les années 70-80 ont vu arrivé toute une génération d’écrivaines de science-fiction. Sensibles à la cause féminine, elles ont souhaité prouver que la SF pouvait aussi être une histoire de femmes. Elisabeth Vonarburg en est un exemple. Née en France mais vivant au Québec, elle a notamment rédigé un article qui étudie la place de la femme dans la science-fiction (article téléchargeable par ici). Elle constate ainsi la prévalence de stéréotypes patriarcaux dans le genre pendant longtemps, même dans les romans écrits par des femmes. Elle traite elle-même des questions de genre dans deux de ses livres : Chroniques du pays des mères et le silence de la cité. Ces écrivaines ont tenté de lutter contre les stéréotypes de la science-fiction pour démontrer que le genre pouvait plaire à un public non masculin. Beaucoup de leurs œuvres font aujourd’hui partie des grands classiques de la SF au même titre qu’un Philip K. Dick ou d’un Franck Herbert.
La nouvelle garde de la fantasy
Les auteures récentes qui se démarquent
Avec la prise de conscience progressive de la science-fiction comme un genre plus large qu’au premier abord, il y a depuis quelques années des auteures talentueuses qui se distinguent. N.K. Jemisin, auteure afro-américaine, a notamment reçu le prix Hugo deux années de suite pour sa saga de la terre fracturée (que je n’ai pas encore lue mais dont j’ai prévu de découvrir le premier tome). Jo Walton offre également une autre dimension dans la science-fiction en se penchant sur l’uchronie avec Mes vrais enfants. Le livre raconte comment une vieille femme, Patricia, se souvient de deux vies différents sans être capable de savoir laquelle est la vraie. L’autrice avait déjà prouvé sa passion pour le genre grâce aux multiples références dans son roman Morwenna, où une jeune fille surmonte son deuil et son handicap grâce à sa passion pour la science-fiction. C’est donc un genre toujours vivace et nous voyons apparaître des romans qui sont plus aisément mis en avant bien qu’écrits par des femmes.
La dystopie, royaume des femmes ?
Mais un autre phénomène fascinant est apparu ces dernières années : le renouveau de la dystopie. Avec Hunger Games de Suzanne Collins, nous avons vu se multiplier des œuvres écrites en majorité par des femmes. Des œuvres pour un public féminin présentant des héroïnes fortes et combatives. Destinées dans un premier temps à un public jeune adulte, elles viennent casser les stéréotypes de la science-fiction masculine. Ce sont les Divergente, les Diabolic, les Destiny et nombreux autres romans et sagas qui construisent un univers oppressif. La romance peut être plus ou moins présente, tout comme la violence. Il est cependant difficile de nier un phénomène qui a pris une telle ampleur sans le considérer comme une cetaine réappropriation du genre.
Bien sûr, ce n’est pas un phénomène totalement nouveau. La dystopie féministe existe depuis 1937 avec Swastika Night de Katharine Burdekin, une uchronie, non un roman d’anticipation, puisque la seconde guerre mondiale n’avait même encore eu lieu, qui prend place 700 ans après la victoire d’Hitler. Dans ce récit glaçant, les femmes sont considérées comme des reproductrices. De même, il y a bien sûr La servante écarlate de Margaret Atwood, écrite dans les années 80 et qui raconte comment les quelques femmes fertiles sont condamnées à être des utérus sur pattes pour les hommes puissants.
La dystopie féministe prend même des échos plus adultes avec des sorties récentes comme Le Pouvoir, de Naomi Alderman. Dans ce dernier livre, les femmes ont développé des capacités leur permettant de devenir supérieures aux hommes et de s’imposer comme dirigeantes. Rapports de forces, inversés ou non, portent la marque des luttes passées et des inégalités qui subsistent. C’est une littérature d’alerte dans la pure tradition de la science-fiction anticipative. Si vous voulez plus d’œuvres sur le sujet, je vous propose de regarder la vidéo d’Opalyne, faite pour le premier fémini-books, qui m’a permis de découvrir la plupart des romans cités :
Existe-t-il une science-fiction propre aux auteurs femmes ?
Je pense qu’il es en réalité très difficile de déterminer le genre d’un auteur simplement en se basant sur le style. De nombreuses auteures ont pris des pseudonymes masculins sans pour autant être démasquées. Mais on peut cependant trouver des thèmes vers lesquels les écrivaines de SF se tournent plus souvent. Bien sûr, ces dimensions sont aussi traitées par des écrivains, des hommes. Mais j’ai remarqué que ces sujets revenaient assez souvent dans la SF écrite par des femmes.
La question du genre
Le genre, bien sûr, est une question récurrente. Comme si le fait d’être femme vous rendait plus sensible aux différences inhérentes issues de votre genre. Ainsi, de nombreux romans de Science-fiction comme la main gauche de la nuit ou le silence de la cité posent la question de la personnalité au delà de son genre. Les dystopies féministes posent, on l’a vu, la question de la place de la Femme dans la société. Le rôle reproducteur, l’aspect biologique, revêt une importance capitale pour beaucoup d’écrivaines. Mais la violence et la stigmatisation spécifiques exercées contre les femmes ne sont pas pour autant délaissées. Dans son roman post-apocalyptique Qui a peur de la Mort ?, Nnedi Okorafor évoque des violences horribles comme l’excision et le viol de guerre, dénonçant les actes atroces envers les femmes qui ont lieu dans certaines régions du monde.
Une vision anthropologique et sociale marquée
Les écrivaines offrent aussi une dimension très analytique de la société. Certains récits font la part belle à l’étude anthropologique et sociologique que permet le roman d’anticipation, la beauté du « et si c’était différent » qu’aime tant Elisabeth Vonarburg. Mary Doria Russel n’hésitera pas dans le Moineau de Dieu a évoqué la culture des extra-terrestres rencontrés par ses héros. Aspects culturels, traditions et langage sont disséqués avec précision, l’auteure étant elle-même anthropologue. Une bonne partie de l’œuvre d’Ursula Le Guin repose sur ce même souci du détail, cette même observation de la société, particulièrement visible dans La main gauche de la nuit.
Introspection et parcours personnel
Enfin, une grande part de ses œuvres peut être dédiée à l’introspection et l’analyse, voire l’auto-analyse, psychologique des protagonistes. Dans L’unité de Ninni Holmqvist, Dorrit est une femme de 50 ans célibataire qui est envoyée dans un centre pour les inutiles. Ceux qui n’ont pas d’enfants (toujours ce thème de la reproduction). Dans ce récit, Dorrit expose ses peurs, ses espoirs, ses pensées, sur un monde qui l’a enfermé. Elle exprime ses tentatives d’acceptation, d’adaptation, sa révolte… Dans Mes vrais enfants de Jo Walton, c’est le parcours de Patricia que nous suivons, alors qu’elle fait face à deux réalités parallèles. L’objectif est donc d’observer les réactions d’un individu dans un monde fictif différent du nôtre.
Conclusion : une littérature riche et variée à mettre en avant de manière plus systématique
Il est extrêmement difficilement de justifier concrètement l’absence supposée de femme en science-fiction. Comme toute autre forme de discrimination, elle se base sur des principes proprement irrationnels. Les écrivaines de SF sont assez nombreuses et assez talentueuses pour contredire de qualifier le genre de « masculin ». Même si certains thèmes semblent être plus souvent traités par des auteures, ce n’est pas une vérité absolue.
On notera que certaines auteures ont écrit toute leur carrière sous un nom d’homme avant que le public ne découvre qu’il s’agissait en réalité de femmes. C’est le cas de James Tiptree Jr, qui est en réalité le nom de plume d’Alice Bradley Sheldon. La différence n’est donc pas palpable de manière évidente, ce qui démontre un biais quant à ce que l’on considère comme féminin ou masculin dans l’écriture de manière générale, et la science-fiction en particulier.
Je tiens aussi à ajouter qu’il y a bien sûr de nombreuses auteures extraordinaires que je n’ai pas citées, comme Joan D. Vinge ou Connie Willis.
Liste des œuvres citées :
Une chambre à soi de Virginia Woolf
Frankenstein de Mary Shelley
Le dernier homme de Mary Shelley
La main gauche de la nuit d’Ursula Le Guin
Hier, les oiseaux de Kate Wilhelm
Le serpent du rêve de Vonda McIntyre
La Saga Vorkosigan de Lois McMaster Bujold
Chroniques du pays des mères d’Elisabeth Vonarburg
Le silence de la Cité d’Elisabeth Vonarburg
La saga de la terre fracturée de N.K. Jemisin
Mes vrais enfants de Jo Walton
Morwenna de Jo Walton
Hunger Games de Suzanne Collins
Divergente de Veronica Roth
Diabolic de SJ Kincaid
Destiny de Cecelia Ahern
Swastika Night de Katharine Burdekin
La servante écarlate de Margaret Atwood
Le pouvoir de Naomi Alderman
Qui a peur de la mort ? de Nnedi Okorafor
Le Moineau de Dieu de Mary Doria Russel
L’Unité de Ninni Holmqvist
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29 commentaires
Chut Maman Lit · 15 mars 2018 à 14 h 11 min
Bel article ! Et très intéressant car tu mentionnes beaucoup d’autrices que je ne connais pas. Du coup, tu m’a fait réfléchir à mes lectures des dernières années où j’ai découvert beaucoup d’autrices, aussi bien françaises qu’étrangères. Je me suis fais la remarque que si je lis beaucoup de livres écrits par des femmes c’est surtout grâce aux séries d’urban fantasy et de romances surnaturelles qui ont, comme la dystopie, explosées ces dernières années.
Il y a une autrice que tu ne mentionnes pas mais qui comme Ursula Le Guin a été une grande dame de la SF c’est Anne McCaffrey… j’adore la ballade de Pern et les aventures de Kyllashandra 😉
La Geekosophe · 15 mars 2018 à 16 h 42 min
Merci ! Je me suis aperçu à la fin de mon article qu’il n’y avait qu’une seule autrice francophone et aucune française (Même si Elisabeth Vonarburg est née en France). Déjà que la SFFF est plutôt anglo-saxonne et masculine, alors trouver des classiques de la science-fiction écrit par des françaises, c’est encore plus rude 😀
Résultat des courses, je me suis noté de lire Catherine Dufour, Li-Cam et Jeanne-A Débats !
Chut Maman Lit · 15 mars 2018 à 16 h 48 min
Oh tu as raison, je n’avais pas pensé à Jeanne-A Debats !
Je ne connais pas encore Li-Cam mais je vais bientot lire Cyberland 😉
La SFFF a été très anglosaxonnes pendant des années… c’est récent qu’il y ait des autrices françaises mises en avant, c’est pour ça que ce genre d’articles est important aussi 😉
La Geekosophe · 15 mars 2018 à 20 h 48 min
J’essaierais de faire un article plus centré sur les autrices françaises, sûrement fantasy que je maîtrise un peu mieux. Science-fiction, faut que je prenne un peu de bouteille !
Prête-moi ta plume · 15 mars 2018 à 16 h 50 min
Ton article est vraiment top, nécessaire et en plus, superbement documenté ! Merci pour tous ces titres, je sens que j’ai encore de belles lectures devant moi ! 🙂
Je garde ton article sous le coude, je pourrai le ressortir à tous ceux qui me disent que la SFFF n’est pas un genre pour les femmes 😀
Passe une bonne fin de journée 🙂
Nina
La Geekosophe · 15 mars 2018 à 20 h 50 min
Hahahaha, ouiii ! Combattons les préjugés 😉
Sophie · 15 mars 2018 à 22 h 34 min
Super article ! Je te conseille, si tu ne l’as pas lu, Kallocaïne de Karin Boye, dans sa nouvelle traduction chez Helios. De la sf des années 40, une des premières dystopie que j’ai adorée. Je me demande si George Orwell ne s’en est pas légèrement inspiré pour 1984…
La Geekosophe · 15 mars 2018 à 22 h 51 min
Mon petit Kallocaïne publié par Hélios m’attend dans ma PAL <3 <3 J'ai hâte, il a vraiment l'air trop bien ! Conseillé par un libraire en plus et l'un de mes plus belles photos insta ! J'ai commencé le deuxième tome de Fils-de-Brume de Brandon Sanderson et je pense le lire après.
Babitty Lapina · 16 mars 2018 à 22 h 15 min
Je trouve ton article vraiment passionnant ! *-* Merci pour toutes ces références et ce super article !
La Geekosophe · 16 mars 2018 à 22 h 23 min
Merci beaucoup ! J’espère que tu as trouvé des lectures qui te tentent 😉
oursebibliophile · 27 mars 2018 à 17 h 31 min
Article ttes intéressant ! J’ai pris la décision il y a quelques temps de tenter de lire davantage de SFFF, ton article va me permettre de lire également des autrices, merci !
La Geekosophe · 28 mars 2018 à 21 h 22 min
Merci ! J’adore faire découvrir la SF 🙂
Debats · 7 avril 2018 à 11 h 29 min
Sylvie Lainé
Sylvie Denis
Julia Verlanger
Joëlle Wintrebert
Nathalie Henneberg
Anne Duguel
Anne Larue
Justine Niogret
Estelle Faye
…
Amitiés
Jad
La Geekosophe · 8 avril 2018 à 18 h 46 min
Merci ! Superbe liste ! Un peu de SF de qualité par des auteures françaises <3 J'en connaissais déjà certaines par leurs œuvres de fantasy :)
Oriane · 20 mai 2018 à 21 h 39 min
En tant qu’auteure de SF francophone, je te dis merci <3 pour cet article riche et intéressant qui soulève un gros tabou ! Je cumule les obstacles irrationnels socioculturels pour certains : femme qui écrit (1), francophone (2) non française (3) de SF (4), plus exactement, SF Romance (5). L'_HO-RREUR ; les préjugés vécus, je ne m'en rendais pas compte à ce point avant de publier mon récit…
Il serait temps que les lecteurs cessent de se mettre si vite des freins, ça leur empêche de découvrir des tas de belles oeuvres, pour des raisons bien bizarres. :/
La Geekosophe · 20 mai 2018 à 22 h 32 min
Merci beaucoup Oriane ! Les « mauvais » genres méritent beaucoup plus d’amour ! J’ai déjà réussi à convertir des gens de mon entourage (bon à la fantasy plus qu’à la SF, mais on progresse). Quels livres as-tu écrit ?
Olivier Amiot · 17 juillet 2018 à 17 h 48 min
J’avoue qu’il manque une auteure marquante dans «l’industrie», Marion Bradley Zimmer qui a produire l’une des premières séries; Ténébreuse. En France, son Cycle arthurien a eu une certaine postérité.
La Geekosophe · 15 août 2018 à 19 h 52 min
Bonjour Olivier ! Merci pour votre ajout, je n’ai malheureusement pas pu mettre toutes les autrices !
Keo · 15 août 2018 à 15 h 54 min
Hello !
J’ai été hyper content de tomber sur ton article en faisant des recherches sur la SF et ses écrivaines.
Fait aberrant et énervant, il n’y a pas un seul bouquin d’écrivaine SF dans les librairies de ma région ! Que des références masculines ! Argh
Je suis un homme féministe et lire des livres de SF (ou autres styles littéraires) avec une vision patriarcale me fatigue terriblement…
Alors un grand GRAND merci pour ce sublime article qui m’éclaire et nourrit mes références, je vais avoir plein de choses à lire ^^
Paix & Amour
Keo
La Geekosophe · 15 août 2018 à 19 h 58 min
Merci beaucoup Keo, ton commentaire me fait plaisir au plus haut point !
Je suis moi aussi souvent assez déçue des sélection en SF en librairie :/ Quand je vivais prêt de Paris j’allais dans des librairies spécialisées où le choix est bien plus vaste (Et donc avec plus d’auteures de SF).
Paix et amour également 🙂
anne-marie mouni · 21 janvier 2019 à 15 h 37 min
Bonjur,
Superbe article. A coté de Mc Bujold, donc pas particulièrement engagée, je mettrai Leigh Brackett. Qui n’était pas seulement scénariste de chef d’oeuvre mais autrice de romans SF et fantasy. En particulier L’épée de Rhiannon où on trouve un personnage féminin très intéressant. Qui sait pourquoi cette autrice est inustement tombée dans l’oubli.
Bon travail.
La Geekosophe · 21 janvier 2019 à 18 h 53 min
Merci Anne-Marie ! Je ne connaissais pas cette autrice, du coup je vais essayer de découvrir ses oeuvres 🙂
OmbreBones · 12 janvier 2023 à 9 h 09 min
Je découvre cet article grâce au partage d’Émilie Querbalec hier pour appuyer sa réponse envers quelqu’un qui semblait dire que les femmes ne devaient pas écrire de SF et je l’ai trouvé passionnant à lire ! Superbe travail, je le mets dans mes favoris pour l’avoir sous le coude ♥
La Geekosophe · 14 janvier 2023 à 13 h 53 min
Oooh il y a encore des personnes pour dire ça ? Je pensais que mon article était un peu daté à ce niveau-là.
Merci beaucoup à elle d’avoir partagé mon article !
OmbreBones · 14 janvier 2023 à 16 h 53 min
Apparemment oui comme quoi…
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