Vous l’attendiez avec impatience, voici l’article sur les séries coups de cœur de cette année. Comme tous les ans, il s’agit de séries que j’ai vues cette année mais qui sont parfois sorties il y a quelques années ! J’ai été moins éblouie que l’année dernière par ailleurs, mais il y a quand même quelques créations qui sortent du lot.

Little fires everywhere

Durant l’été 1997, Mia Warren, une mère célibataire et bohème, s’installe avec sa fille Pearl à Shaker Heights, dans la banlieue riche de Cleveland, dans l’Ohio. Leur chemin croise très vite celui des Richardson, une famille bourgeoise exemplaire du coin. Deux mères de famille et deux visions de la vie s’opposent et s’entrelacent. Leurs relations vont peu à peu se tendre jusqu’à mettre en péril leurs vies.

Une série dans la veine de Big Little Lies ! Nous sommes également dans la banlieue américaine, aisée, pour un choc culturel. Nous suivons deux femmes que tout oppose dans un subtil duel de valeurs. Question de classes, racisme, éducation… La série pose des questions multiples, sans faire de jugements ou tomber dans la caricature. De plus, les deux actrices principales sont absolument parfaites et donnent une vraie profondeur à leurs personnages.

Le jeu de la dame

En pleine Guerre froide, une orpheline lutte contre ses problèmes de dépendance lors de sa quête pour devenir la plus grande joueuse d’échecs au monde.

Difficile de passer à côté du succès Netflix de l’année ! Le jeu de la Dame est une série d’une rare élégance, sur la forme comme sur le fond. L’histoire parvient à être captivante là où les échecs ne sont pas un jeu spécialement palpitant. Mais la série parvient à se faire récit d’un apprentissage, reprenant même un peu les codes addictifs d’un shonen. Anya Taylor-Joy est particulièrement lumineuse dans le rôle de Beth Harmon et porte largement cette histoire qui navigue entre compétions et addictions.

Zone blanche

Villefranche est une petite ville isolée au coeur d’une forêt gigantesque, un labyrinthe vert de milliers d’hectares rendant toute télécommunication hasardeuse. Cet endroit pas tout à fait comme les autres a ses zones non cartographiées, ses crimes, ses disparitions et autres mystères à élucider, ainsi qu’un taux d’homicides six fois supérieur à la moyenne nationale… Mais à part ça, tout va bien. Pour veiller sur elle, la ville peut compter sur son « shérif », le major Laurène Weiss, une fille du pays forte en gueule et étrangement connectée à la nature.
Au fur et à mesure de ses enquêtes, Laurène Weiss s’enfonce toujours plus loin parmi les arbres pour percer leurs secrets, notamment et en premier lieu celui de son propre enlèvement vingt ans plus tôt.

Zone blanche m’a totalement plus ! J’ai beaucoup aimé l’ambiance de cette série hors normes, qui nous conduit dans une ville paumée où le taux d’homicides est bien plus élevé que le reste du pays. Villefranche est une ville sinistre peuplée d’habitants atypiques que découvre un procureur ironique. Les éléments surnaturels/fantastiques sont bien amenés, bien dosés, et apportent une touche d’originalité. En effet, il y a assez rapidement des aspect de folk horror, à savoir des croyances païennes sombres, qui prennent de l’importance. Mais il y a également des enquêtes bien ficelées qui tournent autour de meurtres macabres. Chouettes personnages, ambiance sombre, histoires réussies, Zone Blanche est globalement addictive, largement assez pour lui passer ses quelques défauts.

Mes premières fois

Le quotidien pas toujours facile de Devi, une lycéenne américaine d’origine indienne.

Il est vrai que les séries lycéennes ne font pas habituellement partie de mes œuvres favorites. Pourtant, j’ai adoré Mes premières fois ! C’est sans doute car il était plus simple pour moi de m’identifier au personnage. Certes, Devi est une ado américaine née dans une famille indienne traditionaliste. Mais c’est aussi une première de la classe loin des clichés de fille coincée : elle est incisive, prend souvent les mauvaises décisions et cherche un petit ami. Son groupe d’amies est également très attachant ! En outre, la série met en avant des thèmes qui m’ont surpris car assez durs. Le père de Devi est en effet décédé l’année précédente. La jeune fille s’entend moins avec une mère sévère qui a du mal à communiquer avec elle. Deuil, poids des traditions et difficultés familiales sont traités avec une finesse bienvenue.

What we do in the shadows

Ce faux documentaire suit le quotidien de Nandor, Laszlo, Nadja et Guillermo, trois vampires âgés de plusieurs siècles et un humain, vivant en coloc dans le New York d’aujourd’hui. Comment s’organise leur cohabitation ? Un humain peut-il aussi être un ami et pas un dîner ? La vie éternelle, est-ce vraiment si cool ?

Ah, une chouette série ! L’humour ne plaira pas à tous car souvent peu fin, mais pour moi, des vampires un peu nuls qui tentent d’avoir l’air terrifiants, ça marche du tonnerre ! Nador, Laszlo et Nadja, c’est un trio unique et décapant qui se lancent dans des entreprises souvent absurdes pour être bien vus du reste des suceurs de sang. J’aime beaucoup l’arc narratif dédié à Guillermo ! Je vous laisse la surprise, mais ce personnage apporte un vrai souffle à la série en le présentant partagé entre plusieurs voies contraires.

Succession

La riche et puissante famille Roy, composée du patriarche Logan et de ses quatres enfants, contrôle l’un des plus gros conglomérats de médias du monde. Alors que leur père vieillissant se retire peu à peu de la compagnie, Connor, Kendall Roman et Siobhan contemplent le futur de l’entreprise sans lui.

Succession est une découverte tardive pour ma part, mais elle mérite largement sa réputation ! Elle part d’une idée certes classique mais elle réunit un casting incarnant des personnages qui portent la série. Ils sont très bien écrits et très subtils, bien que souvent odieux, ce qui est possible grâce à des dialogues et une écriture globalement d’excellente qualité. Les retournements de situation sont très bien pensés, la série est captivante. Par ailleurs, elle n’épargne pas des moments assez bruts de décoffrage.

Lastman

Richard Aldana, un jeune boxeur, se retrouve avec la gamine de son meilleur ami sur les bras. Mais la petite Siri est traquée par une secte de fanatiques qui croient à l’existence de la Vallée des Rois, un monde de légendes dont elle serait la clef.

Ce petit bijou made in France m’a happé comme rarement ! Ce dessin animé est au poil de A à Z. Le scénario est percutant et très bien pensé, le rythme est haletant grâce à des épisodes courts qui poussent l’histoire à avancer rapidement. Les personnages sont excellents, que ce soit grâce au doublage parfaitement réalisé ou aux dialogues, ciselés et ponctués de punchlines lunaires. Même la musique est extraordinaire, avec des créations qui font penser à Kavinsky. L’historie jongle entre plusieurs éléments, du fantastique ésotérique en passant de la baston, avec une grande aisance. Même les registres sont maîtrisés, car l’humour est présent et ne dédramatise les moments tragiques ou violents.

Tower of god

Afin de retrouver Rachel, la seule personne chère à ses yeux, Bam décide de prendre tous les risques pour atteindre le sommet d’une mystérieuse tour. Pour passer chaque étage, il devra réussir un test complexe dans lequel il jouera à chaque fois sa vie. Bam en sortira t-il indemne ?

Tower of God est l’adaptation d’un webtoon coréen qui a connu un gros succès. L’animé m’a beaucoup plus notamment pour son univers mystérieux mais captivant. S’il ressemble pour l’instant à un jeu vidéo avec des niveaux comme on a pu le voir mille fois, les relations entre les personnages dévoilent des intrications plus vastes et complexes qui donnent envie d’en savoir plus. Les combats sont bien menés et les épreuves passionnantes et les musiques sont très immersives.

Dorohedoro

Au sein d’un Japon, post-apocalyptique, Caiman, un homme qui a été changé en lézard par un mage venant d’une autre dimension, part en voyage pour découvrir son passé et l’identité de celui qui l’a maudit.

Etrange, déstabilisant et totalement givré ! Dorohedoro propose une histoire délirante, naviguant entre magie, gore et humour noir. Les personnages sont attachants et très variés, notamment le groupe de magiciens sans scrupules mais très drôles. L’animé est violent et ne lésine pas sur le gore et les visuels torturés. L’ensemble crée une sensation de décalage constant et de douce absurdité. L’univers est pour le coup réellement unique et très imaginatif, il y a qu’à voir les masques des magiciens ou l’étrange magie qui anime les lieux.

Quelles sont les séries coups de coeur de votre année 2020 ?

Catégories : Séries

6 commentaires

Ma Lecturothèque · 12 janvier 2021 à 16 h 13 min

« Le jeu de la dame » et « What we do in the shadows » sont vraiment celles qui me tentent le plus, ces séries ont l’air tellement bien !

    La Geekosophe · 15 janvier 2021 à 21 h 18 min

    Deux séries très différentes mais de très bonne qualité

Flo · 12 janvier 2021 à 21 h 32 min

Lastman… un chef d’œuvre ! Je ne m’attendais à rien et j’ai été littéralement happée par cette série animée. Je l’ai regardée il y a plusieurs années je crois mais j’en garde un souvenir puissant. C’est très maîtrisé, brillamment écrit, poétique par moment… et puis oui, c’est drôle aussi ! Parfait en somme.

    La Geekosophe · 15 janvier 2021 à 21 h 18 min

    Moi non plus ! J’étais pas du tout tentée et je l’ai regardée surtout par curiosité et parce que c’était accessible sur Netflix

Zina · 13 janvier 2021 à 6 h 41 min

Little fires… est dans ma liste à voir, il va falloir que je m’y mette !

    La Geekosophe · 15 janvier 2021 à 21 h 17 min

    C’est vraiment excellent, totalement dans la lignée Big Little lies

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