Que de plaisir à présenter mes coups de cœur séries l’année passée ! Un article que vous appréciez également beaucoup, je le sais. L’année a été particulièrement riche, à un tel point que j’ai beaucoup lutté pour réussir à vous présenter une version condensée des œuvres qui m’ont plu. Comme toujours, il s’agit des séries que j’ai regardées cette année et qu’elles aient été déjà mentionnées sur le blog, elles ne sont donc pas toutes sorties en 2021 et j’ai vu d’autres séries coups de coeur.

Bron

A la frontière entre la Suède et le Danemark, au beau milieu d’un pont, est retrouvé le corps d’une femme, vraisemblablement assassinée. Les polices suédoises et danoises sont alors dépêchées sur les lieux. Mais l’affaire prend une tournure particulièrement glauque et étonnante lorsque les enquêteurs découvrent qu’il ne s’agit pas d’un seul mais de deux cadavres, coupés en deux à la taille, qui ont été assemblés pour n’en faire qu’un..

Ils sont forts, les scandinaves, quand il s’agit de nous faire des thrillers prenants. Et Bron se montre particulièrement dense dans le genre. La série fonctionne en grande partie grâce à son duo d’acteurs qui incarnent des personnages aux caractères opposés mais très complémentaires. Saga est une enquêtrice suédoise douée mais peu tournée vers le relationnel, qui doit faire équipe avec un enquêteur danois très empathique. Bron est très exigeante sur l’écriture des personnages, qui évoluent beaucoup au cours de la série et qui dévoilent une grosse profondeur. L’enquête en elle-même est sombre te bien menée, n’hésitant pas à s’attaquer à de nombreux problèmes de société.

Hippocrate

Un hôpital public en périphérie d’une grande ville. Suite à des mesures sanitaires, les médecins titulaires du service de médecine interne se retrouvent confinés chez eux pour 48h. Trois internes inexpérimentés et un médecin légiste, qui ne se connaissent pas encore, vont devoir faire bloc pour gérer seuls le service et les malades. Mais la quarantaine se prolonge…

J’ai beaucoup aimé Hippocrate car elle propose une plongée très réaliste dans le quotidien d’un hôpital. En découvrir le fonctionnement a été particulièrement intéressant, notamment les différents services, les internes… Ou même le rapport avec les patients. Le casting est très bon, avec une Louise Bourgoin froide et hautaine mais dont le personnage tente de dissimuler son état, une Alice Bénaïdi énergique en interne en premier semestre… J’ai beaucoup aimé les scènes avec les patients ou de diagnostic, qui montrent bien les difficultés à affronter au quotidien, comme les horaires infernaux, le sous-effectif, l’impossibilité de rester aussi longtemps avec un patient qu’il le faudrait… C’est aussi une série très humaine malgré les problématiques rencontrées par les hôpitaux, et la deuxième saison aborde des thèmes vraiment difficiles et se conclue d’une manière aussi dramatique que magistrale.

Le serpent

L’histoire de l’escroc Charles Sobhraj et les tentatives remarquables du diplomate néerlandais Herman Knippenberg pour le traduire en justice. Se faisant passer pour un négociant en pierres précieuses, Charles Sobhraj et sa compagne Marie-Andrée Leclerc voyagent à travers la Thaïlande, le Népal et l’Inde entre 1975 et 1976, commettant sur leur passage une série de crimes sur le « Hippie Trail» asiatique.

Le premier épisode prend le temps de mettre l’intrigue en place en dissimulant Charles Sobhraj pour se concentrer sur son entourage et ses victimes. Si cela peut rebuter, je trouve que c’est un moyen intéressant de poser l’intrigue : en Thaïlande, dans les années 70, de nombreux voyageurs européens partent en voyage spirituel en Asie du Sud-Est. Pas de téléphone, ils sont des proies faciles pour le séducteur et manipulateur serial killer français. Ce dernier est brillamment interprété par un Tahar Rahim stoïque qui parvient à donner une véritable impression de danger. L’histoire est d’autant plus fascinante qu’elle est vraie : l’enquête autour de Sobhraj se joue à l’international, avec des preuves minimes, mais c’est surtout le fait qu’il se révèle comme sans remords et sans pitié qui donne l’impression que chaque personnage pourrait disparaître. D’autant que la série dévoile petit à petit les circonstances de son passé. J’ai donc beaucoup apprécié cette série, qui propose de nombreuses langues différentes.

Germinal

Le combat d’Etienne Lantier dans les corons. Instigateur d’une grève à l’encontre de la Compagnie des Mines qui a décrété la baisse du salaires des miniers qui ont déjà des conditions de travail pénibles.

J’aime beaucoup le roman de Zola, et je craignais que la portée rude et dramatique du récit soit mal retranscrite. J’ai finalement été séduite par cette série qui se déroule comme un cauchemar halluciné. La vie des corons est dramatique, la série traduit bien le discours anticapitaliste du roman original, montrant comment la machine broie ses éléments, faisant un parallèle glaçant avec la situation actuelle. Les personnages sont bien incarnés et insufflent la bonne intention à travers les scènes de la vie quotidienne mais aussi lors du climax : la grève générale, qui propose une série de scènes de révoltes intenses. Les aspects visuels sont aussi très bien travaillés. Les décors sont sublimes, la ville grise et sombre peuplée de mineurs maigres aux vêtements informes pose une ambiance hypnotique. La sortie de la mine, quand les hommes et les femmes ont le visage noir de suie offre une vision déshumanisante et mémorable.

Anna

Dans un présent post-apocalyptique, une jeune fille obstinée se lance à la recherche de son petit frère, victime d’un enlèvement. A travers les champs calcinés, les forêts ténébreuses, les ruines de centres commerciaux et les villes abandonnées, elle devra lutter jour après jour aux côtés d’une communauté de survivants dans une île désolée où la nature a repris ses droits. Elle sera guidée dans sa quête par le livre d’instructions que sa mère lui a légué. Mais au fil des jours, elle comprendra qu’il est désormais impossible de vivre selon les règles d’autrefois : il lui faut en bâtir de nouvelles.

Anna est une série adaptée d’un roman post-apocalyptique. La série se passe en Sicile, ce qui renforce le sentiment d’isolation qui parcourt l’œuvre. Anna reprend l’idée d’une monde sans adultes où les enfants et adolescents sont laissés à eux-mêmes suite à une maladie qui se développe à la puberté. La série développe un univers unique, entre onirisme, fantaisie et cruauté. En s’inspirant d’un imaginaire d’enfants, elle crée des visuels mémorables, comme celle d’un enfant traversant nu sur un cheval un bâtiment, des enfants couverts de peinture bleue… Anna met également en scène la cruauté et se montre parfois frontale dans la violence. C’est une série très marquante, qui va à l’encontre des standards actuels en proposant une certaine lenteur dans les plans pour poser son ambiance.

En thérapie

Paris, automne 2015. Philippe Dayan reçoit chaque semaine dans son cabinet à deux pas de la place de la République, une chirurgienne en plein désarroi amoureux, un couple en crise, une ado aux tendances suicidaires et un agent de la BRI traumatisé par son intervention au Bataclan. A l’écoute de ces vies bouleversées, le séisme émotionnel qui se déclenche en lui est sans précédent. Pour tenter d’y échapper, il renoue avec son ancienne analyste, Esther, avec qui il avait coupé les ponts depuis près de 12 ans.

En thérapie est un petit bijou. Je n’avais pourtant pas spécialement pas apprécié la version américaine et je craignais un peu l’arc narratif du transfert. Mais j’ai trouvé qu’En thérapie a parfaitement rempli sa mission. Le huis-clos est très efficace et très bien écrit, notamment grâce à des dialogues ciselés et des personnages excellents. Mention spéciale à Camille, espoir de la natation soupçonnée d’avoir tenté de mettre fin à ses jours, qui est particulièrement touchante. Les autres personnages sont très bien campés, y compris le psychologue en pleine crise personnelle.

Love, Death + Robots

Un yaourt susceptible, des soldats lycanthropes, des robots déchaînés, des monstres-poubelles, des chasseurs de primes cyborgs, des araignées extraterrestres et des démons de l’enfer assoiffés de sang : tout ce beau monde est réuni dans 18 courts d’animation déconseillés aux âmes sensibles.

Je connaissais la réputation de Love, Death + Robots, et ce n’est pas usurpée ! La série propose un véritable exploit technique et narratif en nous plongeant dans des univers visuels complètement différents les uns des autres. Le point commun est qu’il y a une réelle maturité à travers les thèmes explorés et parfois, la violence. Certains épisodes ont vraiment laissé une empreinte très émotionnelle sur moi, notamment Blue, un sublime dessin animé d’une grande profondeur, qui explore l’art à un niveau existentiel. D’autres m’ont marqué par leur dynamisme ou leur efficacité. mais une seule chose est sûre, on ne sort pas indemne de Love, Death + Robots.

Invincible

Après avoir découvert que son père est le super-héros le plus puissant du monde, un ado développe lui aussi des pouvoirs et décide de suivre les traces de son géniteur.

Si vous avez aimé The Boys, Invincible peut vous intéresser. La série est très mature dans son propos, avec une fin de premier épisode hallucinante et des questionnements autour de la violence ! L’histoire est très fluide et se laisse suivre avec un vrai plaisir. Le casting de doublage quatre étoiles aide à construire des personnages variés et aux personnalités fortes. Mention spéciale à Sandra Oh, qui campe une Debbie Grayson du tonnerre. J’aime beaucoup Mark Grayson, personnage principal assez classique de prime abord, mais dont l’ingénuité amuse. Enfin, le dessin animé est très surprenant, ce qui permet de maintenir une qualité régulière le long des épisodes.

Jujutsu Kaisen

Plus de 10 000 morts et disparus sont recensés chaque année au Japon. Les sentiments négatifs que relâchent les êtres humains sont en cause. Souffrance, regrets, humiliation : leur concentration dans un même endroit engendre des malédictions souvent mortelles… C’est ce que va découvrir Yuji Itadori, lycéen et membre du club d’occultisme. Il ne croit pas aux fantômes, mais il est doté d’une force physique hors norme qui représente un véritable atout pour les missions du groupe… jusqu’à ce que l’une d’elles prenne une mauvaise tournure. La relique qu’ils dénichent, le doigt découpé d’un démon millénaire, attire les monstres ! Sans réfléchir : le jeune homme avale la relique pour briser la malédiction ! Maintenant, il se trouve possédé par Ryômen Sukuna, le célèbre démon à deux visages. Cependant, contre toute attente, Yuji est toujours capable de garder le contrôle de son corps. Mais en dépit de cela, il est condamné à mort par l’organisation des exorcistes… Une décision qui ne pourra être repoussée qu’à une seule condition : trouver tous les doigts de Sukuna afin d’écarter la menace une bonne fois pour toutes !

C’est une tuerie mes enfants ! Si le début ne m’impressionnait pas des masses, je finis par y trouver de beaux points communs avec My Hero Academia. On a une galerie de personnages nombreux et très bien caractérisés, chacun avec une histoire et un pouvoir qui lui est propre, ce qui les rend hyper attachants. Yuji Itadori l’est particulièrement, avec son caractère survolté, ou le surpuissant et délirant Satoru Goju. L’animation est réalisée par les studios Mappa, les mêmes que pour L’attaque des titans, et c’est aussi fluide que somptueux. Enfin, j’apprécie beaucoup l’humour de l’animé. Ce dernier fait toujours mouche et rend l’œuvre hyper moderne grâce à des références très pop-culture (Jennifer Lawrence ou le seigneur des anneaux).

My hero academia

Izuku Midoriya rêve de rejoindre la filière super-héroïque du grand lycée Yūei et de devenir un jour un des plus grands héros.

Je ne pensais pas accrocher à cet animé au début très classique, voire un peu cliché. Mais au bout de quelques épisodes la sauce prend vraiment et est remarquablement efficace. Dans un premier temps, l’animé est ultra dynamique, notamment grâce à une histoire présentant de nombreux protagonistes attachants. Le personnage principal est bien amené bien qu’assez traditionnel dans les Shonen : une jeune garçon sans pouvoir qui se retrouve doté du plus puissant de tous et doit apprendre à en faire usage. Les protagonistes évoluent tout au fil de sa la saison, ce qui les éloignent d’un aspect monolithique. L’univers propose également une histoire qui n’est pas dénuée d’intérêt, puisqu’il donne à voir un monde où la majorité de la population est composée de personnes avec des pouvoirs magiques, ce qui implique des nombreux changements dans la société. Enfin, les scènes d’action sont régulières et mettent l’accent sur des usages créatifs des pouvoirs.

Quels sont vos coups de cœurs de l’année ? La sélection dédiée aux livres est également sortie.

Catégories : Séries

6 commentaires

Zina · 16 janvier 2022 à 18 h 01 min

Je n’en ai vu aucune ^^

    La Geekosophe · 16 janvier 2022 à 22 h 32 min

    Je me disais que j’avais regardé et aimé beaucoup de séries très obscures

L'ourse bibliophile · 17 janvier 2022 à 14 h 37 min

J’en connais très peu et vu aucune. Par contre, tu attires mon attention sur Bron (alors que je suis très peu thrillers), Germinal (alors que les adaptations m’inquiètent) et Anna !

    La Geekosophe · 31 janvier 2022 à 20 h 14 min

    Trois très bons choix, évidemment 😀

Shaya · 22 janvier 2022 à 17 h 54 min

Je n’en ai vu aucune, mais ça me donne de l’inspiration comme ça 😀

    La Geekosophe · 31 janvier 2022 à 20 h 13 min

    Héhé, l’article est là pour ça ! J’espère que tu les aimeras autant que moi 😀

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