Le mois d’août se termine et j’ai finalement lu peu de livres ! Le deuxième tome de La roue du temps a été un peu compliqué à digérer, c’est que c’est une belle pavasse. Ceci dit, j’ai quand même eu de bonnes lectures avec une nouvelle sortie et un autre roman que je voulais lire depuis très longtemps.
L’héritage de l’esprit-roi de Claire Krust
Shinya est un onmyoji. Capable de divination et d’illusion, il lui est également possible d’invoquer des esprits, qu’il a attachés à son service… souvent par la contrainte. Alors qu’il revient d’une mission en province, il est mandaté par l’empereur afin de sauver sa fiancée d’une étrange malédiction. En soignant la jeune femme, Shinya fait une découverte bouleversante. Pour traquer l’être à l’origine du mal, il se trouve contraint de retourner dans la ville des esprits où il avait été fait prisonnier adolescent… Obstacles et surprises se dresseront sur son chemin mais Shinya n’a pas d’autre choix que de réussir : l’équilibre entre le monde des humains et celui des esprits est en jeu.
Claire Krust propose un texte joliment travaillé. Son style simple et épuré met très bien en avant les croyances du Japon, dans lequel les esprits sont présents dans le monde des humains. Elle met très bien en scène les conflits entre humains et yokai, cristallisés par les onmyojis, chargés de garder l’équilibre. Mais un équilibre en faveur de qui ? Les personnages, humains comme esprits, sont bien campés, notamment Shinya. Le choix de mettre en place des flashback permet d’apporter de la profondeur et du rythme.
La roue du temps, tome 2 : La grande quête de Robert Jordan
Résumé du premier tome :
La Roue du Temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes.
C’est la Nuit de l’Hiver dans la contrée de Deux-Rivières et, en ce soir de fête, l’excitation des villageois est à son comble. Arrivent alors trois étrangers comme le jeune Rand et ses amis d’enfance Mat et Perrin n’en avaient jamais vu : une dame noble et fascinante nommée Moiraine, son robuste compagnon et un trouvère.
De quoi leur faire oublier ce cavalier sombre et sinistre aperçu dans les bois, dont la cape ne bougeait pas même en plein vent…
Mais, quand une horde de monstres sanguinaires déferle et met le village à feu et à sang, la mystérieuse Moiraine devine qu’ils recherchaient quelqu’un. Pour les trois amis l’heure est venue de partir. Car la Roue du Temps interdit aux jeunes gens de flâner trop longtemps sur les routes du destin…
Même si c’est globalement plaisant à lire, j’ai trouvé ce tome assez lent et mal équilibré. On apprécie de découvrir des éléments nouveaux et riches de l’univers. L’auteur s’éloigne des influences de Tolkien pour proposer quelque chose de plus personnel et mettre en place sa trame. Les scènes d’action sont épiques et ne manquent pas de souffle. Dommage que beaucoup de personnages soient antipathiques, notamment un Rand au sommet de la mauvaise foi et enchaîne les choix douteux. Beaucoup de dialogues et de péripéties ralentissent l’action, entre personnages dispensables et discussions sans fin. Dommage que certains d’entre eux apparaissent moins, ce qui donne l’impression d’une évolution statique pour certains. La saga reste intéressante à suivre et éveille la curiosité pour les prochains tomes.
L’incivilité des fantômes de Rivers Solomon
Aster est une jeune femme que son caractère bien trempé expose à l’hostilité des autres. Son monde est dur et cruel. Pourtant, elle se bat, existe, et aide autant qu’elle le peut, avec son intelligence peu commune, ceux et celles qu’elle peut aider. Mais un jour, un type la prend en grippe. Et Aster comprend qu’elle ne peut plus raser les murs, et qu’il lui faut se tenir grande. Sa rébellion est d’autant plus spectaculaire qu’elle est noire, dans un vaisseau spatial qui emmène les derniers survivants de l’humanité vers un éventuel Eden, un vaisseau où les riches blancs ont réduit en esclavage les personnes de couleur. Un premier roman qui prend pour prétexte la science-fiction pour inventer un microcosme de l’Amérique, et de tous les maux qui la hantent, tels des fantômes.
J’ai beaucoup aimé ce roman, bien qu’il soit très dur et sombre. Le récit construit une société très clivante, mais son originalité est d’être mise en scène dans un environnement anxiogène. La population du Matilda est coincée dans un système politique violent et discriminatoire. Solomon Rivers décrit un monde en huis-clos, violent et désespéré. Les personnages principaux n’appartiennent pas à la norme dominante, car noirs, neurodivergents ou non hétérosexuels. L’histoire est ponctuée d’événements traumatiques, les scènes sont dures mais permettent de saisir la portée du danger que vivent les personnages.
Quelles sont vos lectures favorites du mois dernier ?
2 commentaires
Shaya · 4 septembre 2022 à 16 h 21 min
J’ai adoré aussi L’incivilité des fantômes, et bon, Jordan, son univers vaut le coup mais il y a clairement des défauts.
La Geekosophe · 10 septembre 2022 à 11 h 03 min
Totalement d’accord pour la Roue du Temps, il y a du bon et du moins bon 😉