C’est ma deuxième présence au festival des Utopiales ! Ce sont quatre jours Nantais dédié à la science-fiction. J’y suis allée l’année dernière pour la première fois, et j’ai décidé de venir plus régulièrement pour profiter des panels de qualité et du merveilleux groupe de blogopotes que je me suis constitué au fil des années.

Une année dédiée aux Singularités

Définition : Caractère exceptionnel de ce qui se distingue. En physique, une singularité gravitationnelle est un point de l’espace-temps au voisinage duquel des quantités du champ gravitationnel deviennent infinies.

Le festival explore les phénomènes qui conduisent autant à la destruction qu’à la perfection, et la manière dont ils attirent ou suscitent des résistances. Toute individualité porte une singularité, tout comme les anomalies théoriques, quantiques ou sociales.

En astrophysique, la singularité gravitationnelle, issue des équations d’Einstein, a révélé l’existence des trous noirs avant même leur observation, marquant la frontière où la théorie atteint ses limites. Ces singularités renvoient à celles de l’origine de l’Univers et de la vie.

La science-fiction, du Ghost in the Shell de Mamoru Oshii à Terminator 2, interroge aussi la singularité de la conscience ou ces moments où une technologie transforme tout.

Être singulier, c’est naviguer entre individu et collectif. Comme lors d’un premier contact, l’extraordinaire devient repère et révèle le semblable. Même la langue en garde la trace, avec des pronoms comme « nous » et des mots uniques, les hapax, qui n’apparaissent qu’une seule fois dans une œuvre.

Tables rondes, échanges et conférences

En regardant le programme, moins de tables rondes et de conférences m’attiraient comparé à l’année dernière. Ceci dit, j’ai beaucoup apprécié celles qui concernaient les ruches alien ou le personnage de Jésus dans la fiction. Comme l’année dernière, tous les aspects de la thématique ont été explorés, et j’adore le travail réalisé pour parvenir à créer un fil rouge cohérent entre les sous-thématiques, la mise en avant d’auteurs et d’oeuvres.

Je retiens deux moments mémorables. Le premier est quand je me suis installée avec Mondes de poche à l’émission de France Culture pour l’intervention de Blake Crouch. Un bénévole m’a demandé si j’avais une question à lui poser en direct et comme il avait l’air désespéré, je lui en ai proposé une. J’ai pu avoir mon quart de célébrité à la radio. Ensuite, j’ai vu une table ronde sur les monstres. J’ai notamment pu découvrir Brian Evenson, un homme avec une tête de père Noël mais qui parle d’amputations et de mutilations avec beaucoup de décontraction. Autant vous dire qu’un de ses romans a rejoint la Pile à Lire.

Une édition entre convivialité et craquages

Contrairement à l’année dernière, j’ai moins profité des fictions audios ou des séances ciné. J’ai cependant regardé un épisode d’Au-delà du Réel avec David Mzo (il pensait que c’était la version des années 90 du coup on a écourté notre visionnage) et le dernier starfighter, un film des années 80 sympa. J’ai passé beaucoup de temps à discuter et voir les blogopotes (Zoé prend la plume, Les mots magiques, Liboveok…), ce qui est tout aussi chouette. J’ai pu faire des nouvelles rencontres, notamment avec les mots délivrent, Shut up and read, Apaullo, Les lectures de Shaya et Monsieur et Madame Lhisbei !

J’ai également fait un bon gros craquage livresque dans les règles. J’ai ajouté 13 livres au total à ma Pile à Lire et dans tous les styles de la science fiction : space opera, dystopie, post-apo, weird fiction… et même du fantastique horrifique parce que je ne suis toujours pas sortie de ma période. Bien sûr, je me suis procurée le lauréat des Utopiales de cette année, « La dernière tentation de Judas » de Philippe Battaglia, qui m’a été mille fois recommandé ! Le lauréat jeunesse est « Nous » de Christelle Dabos, que j’ai déjà lu et beaucoup aimé.

Les Utopiales : un festival incontournable de la SF

L’édition 2025 confirme que je souhaite que ce festival devienne une habitude annuelle pour moi ! La Palais des congrès continue d’être un excellent endroit pour abriter des échanges passionnants. Pour cette année, je me suis plus concentrée sur les rencontres avec d’autres blogueurs ou des auteurs plutôt que sur le programme. Mon seul bémol aura été la journée du samedi : il y avait énormément de monde et je n’ai pas pu accéder à certaines conférences auxquelles je souhaitais assister. Cependant, je salue une fois de plus la diversité des activités proposées ainsi que l’inclusion.


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