Le mois de décembre est le mois cocooning lectures par excellence. Une vie faite de plaids, de boissons chaudes et de challenges de lecture stimulants. Voici donc la première partie de mon Cold Winter Challenge et le point sur mes lectures de décembre !
La sorcière de Camilla Läckberg
Type : Thriller
Editeur : Actes Sud
Mon premier livre du Cold Winter Challenge est un hors-thème, mais un bon hors thème ! Le livre se passe en plein été et pendant de fortes chaleurs (en Suède donc maximum 20 degrés).
La jeune Nea disparaît de la ferme de ses parents. Elle est retrouvée morte près d’un étang, au même endroit que le corps de Stella, fillette du même âge, avait été retrouvée. Les deux affaires sont-elles liées ? La question se pose alors que la belle Marie Wall, accusée avec son amie Helen du premier meurtre, est de retour au même moment pour la première fois depuis son exil aux États-Unis.
Camilla Läckberg est une auteure suédoise prolifique de thrillers. Elle est connue pour sa série de livres avec L’écrivaine Erica Falck et le commissaire Patrick Hedstrom. La sorcière est le dernier livre de cette série, il est sorti en début d’année. Il se place dans la continuité des précédents, en jonglant avec différentes époques qui finissent par se rejoindre. Au lieu de deux, ce sont trois différentes époques qui s’entrelacent, ce qui peut ralentir le récit à certains moments (le livre est une belle pavasse). Cette lenteur est cependant nécessaire pour mettre en place la psychologie des personnages, complexe et fouillée. Une autre réussite du livre est l’ajout d’éléments d’actualités dans l’histoire. Par petites touches, Camille Läckberg parvient à placer son ouvrage dans la contemporanéité, ce qui ajoute de la force au livre.
Chronique complète par ici.
Les disparus du Clairdelune de Christelle Dabos
Type : Fantasy
Editeur : Gallimard jeunesse
La suite des aventures d’Ophélie au pôle ! Je me suis plongée à nouveau avec plaisir dans la saga de la Passe-Miroir avec ce deuxième tome.
Officiellement introduite à la cour comme Vice-conteuse, Ophélie découvre les mondanités d’un univers où complots et tensions politiques sont à l’ oeuvre derrière les belles apparences. Entre l’arrivée de sa famille au Pôle et les exigences de Farouk, elle n’a d’autre choix que de s’appuyer sur Thorn, son énigmatique fiancé. Quand des nobles disparaissent les uns après les autres, la liseuse d’Anima doit user de ses talents pour mener l’enquête.
L’auteure poursuit sur sa lancée en approfondissant le monde dense qu’elle avait créé. L’histoire avance à merveille tandis que les secrets se dénouent et d’autres questions se posent. Car la mission d’Aurélie semblent dépasser de loin le seul destin du Pôles et nombreux sont ceux qui s’opposent à son mariage prochain avec le toujours bougon Thorn. Les personnages secondaires sont toujours truculents à souhaits, les rebondissements vont souvent à l’encontre de nos attentes. C’est une prestation de qualité à laquelle se livre Christelle Dabos (malgré une tendance à ralentir et alourdir l’histoire toujours présente) et j’ai très hâte de lire la suite dans le Tome 3.
Chronique complète par ici.
Elia, la passeuse d’âmes de Marie Vareille
Type : Science-Fiction, dystopie
Editeur : PKJ
Je pensais que c’était de la fantasy ! Que nenni, il s’agit d’une dystopie tout ce qu’il y a de plus (trop) classique. Le deuxième hors thème donc, bien qu’il y fasse frisquet.
Elia est une passeuse d’âmes, un être sans émotion qui exécutent les personnes devenues inutiles à la société. Lorsqu’elle sauve un jeune homme de la mort et désobéit aux ordres, elle doit fuir. Elle se réfugie dans la zone la plus pauvre du pays, d’immenses mines. Elle y découvrira une destinée qui la dépasse.
Je voulais t’aimer, moi, Elia la passeuse d’âmes. Ta belle couverture, ton résumé alléchant, tes premières lignes pleines de promesses… Mais l’histoire d’amour a tourné court. Même si l’écriture est très fluide, le récit maîtrisé et que les pages se tournent vite, il manque cette touche d’originalité qui aurait rendu le livre bien moins oubliable. Il s’agit là d’une dystopie qui en reprend tous les codes sans apporter la moindre réflexion supplémentaire. Pour une grosse lectrice de ce type d’œuvres comme moi, j’ai fait face à une redite sans prise de risques. Pire, il y a quelques problèmes scénaristiques que j’espère ne plus retrouver. Dans un premier temps, l’héroïne est une Mary-Sue, c’est-à-dire un personnage remarquablement parfait. Elia est belle, déterminée, combattive et ainsi de suite. Ensuite, l’auteure a ajouté une prophétie qui, honnêtement, est totalement superflue et donne au contraire un aspect artificiel aux événements et renforce le côté déjà Mary-Sue d’Elia. En somme, à réserver à ceux qui ne lisent pas beaucoup de dystopies.
Chronique plus complète par ici.
Le pensionnat des innocentes d’Angela Marsons
Type : thriller, roman noir
Editeur : France Loisirs
Retournons donc dans le monde des gens normaux avec un thriller redoutable par une nouvelle auteure très prometteuse.
Teresa Wyatt, directrice d’école apparemment sans histoire, est retrouvée noyée dans sa baignoire. La tenace Kim Stone décide de lancer les fouilles d’un chantier auquel la victime s’intéressait de très près. Plusieurs squelettes sont retrouvés enterrés, non loin d’un pensionnat pour jeunes filles en difficulté où Teresa Wyatt avait travaillé. D’autres anciens employés sont assassinés un à un. Quels secrets le pensionnat de Crestwood dissimule-t-il ?
Le Pays noir est une région du centre de l’Angleterre défavorisé d’où l’auteur est originaire. On le sent à travers la description sans concession d’un milieu ravagé par le chômage et l’alcoolisme qui apporte au livre un réalisme noir bienvenu. Angela Marsons parvient à créer une ambiance glauque autour des morts de ces laissées-pour-compte. Kim Stone est un personnage très bien construit, qui oscille constamment entre la fragilité induite par son passé et sa détermination sans faille dans sa profession. Le livre traite beaucoup des enfants issus des milieux défavorisés qui échouent dans des familles d’accueil ou des centres spécialisés, la maltraitance, la négligence sont traitées de manière crue mais avec respect. L’intrigue et très bien construite, surtout les dernières pages qui ne lâchent pas le lecteur avec des révélations qui ne semblent plus en finir.
Chronique complète par ici.
Les nains de Markus Heitz
Type : Heroic Fantasy
Editeur : Bragelonne
Il s’agit au départ d’un diptyque, mais je l’ai lu sous forme d’intégrale. De la fantasy classique qui se laisse mais pas non plus mémorable.
Tungdil est un nain forgeron élevé par les Humains. Il ne sait rien de ses origines et coule des jours paisibles sans avoir rencontré d’autres nains. Lorsque son Père adoptif, un puissant magicien, l’envoie livrer des bibelots à l’autre bout de pays, notre héroïque nain multiplie les mauvaises rencontres : orcs et albes (des elfes maléfiques) envahissent le Pays Sûr. Il est dès lors l’un des seuls à avoir conscience de l’ampleur de la menace.
Des nains, de la bière et des haches, la seule originalité de ce livre (agréable) est de proposer le point de vue d’une race qui demeurait cantonnée aux seconds rôles imbibés, bonnes pâtes et portés sur l’humour douteux. Il s’agit d’un roman initiatique classique, puisque Tungdil doit apprendre à devenir un vrai nain, ainsi que d’une quête prophétique pour sauver le monde. Certains retournements sont bien trouvés, ce qui permet de donner du corps à une intrigue trop prévisible autrement, les personnages sont sympathiques bien que certains soient à peine survolés. Les formulations parfois un simplistes ou naïves me laissent penser qu’il s’agit d’un auteur débutant. Je pardonne donc et lirai la suite.
Block 46 de Johana Gustawsson
Type : Thriller
Editeur : Milady (Bragelonne)
J’avais lu Mör de la même auteure sans savoir qu’il s’agissait de la suite de Block 46. J’ai une fois de plus été convaincue.
Le commissaire Bergström découvre le cadavre terriblement mutilé d’une femme. Londres. Profileuse de renom, la ténébreuse Emily Roy enquête sur une série de meurtres d’enfants dont les corps présentent les mêmes blessures que la victime suédoise : trachée sectionnée, yeux énucléés et un mystérieux Y gravé sur le bras. Étrange serial killer, qui change de lieu de chasse et de type de proie…
Un thriller bien construit et mené tambour battant ! L’auteure prend le risque d’allier meurtres contemporains et camps de la mort, mais elle s’en tire avec un certain panache. Les chapitres sont courts et alternent entre 3 à 4 points de vue, ce qui rend la lecture rapide. Les personnage d’Alexis est attachant, très humain, mais j’ai eu plus de mal avec la froide Emily, qui connaitra très certainement des développements dans les prochains volumes. J’ai cependant trouver que l’auteure dévoilait bien plus son potentiel dans Mör.
Vous avez vous aussi participé au Cold Winter Challenge ? Nous avons des livres en commun ou vous avez fait d’autres choix ? Si vous avez des avis différents, n’hésitez pas ! que des livres vous tentent, les liens sont affiliés, c’est-à-dire que si vous les commandez après avoir cliqué dessus, je gagne un léger pourcentage sur la vente, mais ça ne change rien au prix du livre pour vous 🙂 (ça me fera plus de deniers pour acheter de nouveaux livres à vous faire découvrir).
3 commentaires
migakalou · 3 janvier 2018 à 9 h 48 min
Grâce à toi j’ai rajouté quelques titres dans ma pile à lire! Je ne saurais que te conseiller, aux vues des lectures proposées ici,le club des pendus et au fond de l’eau que tu devrais apprécier. Tu m’en diras des nouvelles
Camille Barbry · 3 janvier 2018 à 12 h 58 min
Merci ! J’ai été jeté un oeil au club des pendus que je ne connaissais pas du tout ! Au fond de l’eau, j’avais lu la fille du train et j’avais bien aimé 🙂 Hop, dans la wishlist
migakalou · 3 janvier 2018 à 13 h 00 min
Bonne lecture alors! Et viens m’en donner des nouvelles!