Alouettes, Le tome 2 de Testament de Jeanne-A Débats

J’avais beaucoup aimé le premier tome, qui parvenait à jouer avec les clichés pour rendre l’urban fantasy rafraîchissante ! J’ai donc lu le deuxième tome de la série Testament de Jeanne-A Débats : Alouettes. Qu’en ai-je pensé ?

Synopsis d’Alouettes

Je m’appelle Agnès, et je suis orpheline. Ah ! Et sorcière, aussi. Mon oncle m’a engagée dans son étude notariale. Ne croyez pas que le job soit ennuyeux, en fait, ce serait plutôt le contraire. En ce moment, tout l’AlterMonde est en émoi à cause d’une épidémie de Roméo et Juliette. Imaginez : des zombies tombant amoureux de licornes, des vampires roucoulant avec des kitsune, des sirènes jurant un amour éternel à des garous. Et tout ce beau monde défile dans notre étude pour se passer la bague au doigt. Mais la situation commence à sérieusement agacer les hautes autorités.

Et comme l’AlterMonde n’est pas Vérone, à nous de faire en sorte que cette fois l’histoire ne se termine pas dans un bain de sang…

Toujours de l’urban fantasy pétillante

Un univers qui s’enrichit

Le roman reprend les ingrédients du premier tome en y ajoutant plus de nouveautés. L’univers parvient à rester cohérent alors que même que l’autrice s’amuse à créer un beau bordel. Outre nos classiques vampires et loup-garous, faunes, dieux et zombies sont également de la partie. Mais c’est bien dosé pour que ce soit plus amusant qu’autre chose, et le mélange est finalement original et décapant.

J’ai aussi une fois de plus beaucoup aimé le contexte. Paris est une fois de plus le théâtre parfait pour les créatures de l’Altermonde : une histoire riche pour une ville qui prend des allures de conte gothique la nuit. J’ai bien aimé les passages où Agnès met en avant son immense érudition. Les passages sur l’histoire de France apportent un bon contrepoids aux moments moins sérieux.

Une galerie de personnages tous plus déjantés les uns que les autres

D’autant qu’il est un plaisir de retrouver nos personnages préférés, qui ne manquent pas de sel. Agnès est toujours une narratrice acide, bien que très déprimée, qui nous entraîne dans ses aventures avec l’esprit libre de sorcière qu’on lui connait.

Navarre est toujours convaincant en vampire taciturne et puissant mais qui aime compter les pigeons et lire des comics. On en apprend un peu plus sur Géraud, un personnage charismatique dont le passé mystérieux me titille toujours. Les personnages secondaires sont nombreux bien croqués. On aurait pu craindre que leur profusion nous perde mais ce n’est pas finalement autant le cas qu’on pourrait le redouter.

Une histoire accrocheuse malgré quelques défauts

L’histoire en elle-même est bien menée malgré quelques longueurs en milieu de récit, où on sent que l’enchaînement des péripéties s’essouffle. Cette histoire de schéma Shakespearien suffit cependant à garder l’intérêt de bout en bout, tout comme la perte du godemichet magique qui pourrait rendre fou les humains. Le tout vient se mélanger avec des histoires de réalité virtuelle qui rappelle que l’on est dans un futur proche.

Dans les points noirs, j’ai déjà évoqué certains moments un peu lents dans l’histoire. L’enquête de nos personnages piétinent un peu et certaines scènes sont assez étagement amenées (les combats dans Beaubourg). J’ai également eu un peu de mal avec l’obsession que semble développer Agnès pour son poids, je ne peux pas m’empêcher de trouver cela un peu malsain, surtout pour une sorcière qui cherche à s’affirmer comme une femme forte et indépendante.

Après Alouettes, le troisième tome est de mise

Une fois de plus, Jeanne-A Débats convainc ! Ce deuxième tome suit la route du premier, humour décapant, personnages barrés, plume crue et histoire qui va à 100 à l’heure ! L’univers de ce Paris paranormal gagne encore plus en originalité et en richesse, avec un ajout de technologie en réalité virtuelle mais aussi de nouvelles créatures légendaires et mythologiques à découvrir. Agnès, notre sorcière, reste une narratrice extrêmement drôle à accompagner. J’ai hâte de lire le dernier tome de Testament !

Note : 14/20

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