Voilà un jeu auquel j’ai joué pendant des heures ! Devil May Cry 3 a sans doute alimenté mon amour pour les univers gothiques et les vestes en cuir. C’est en tout cas un beat them all (un jeu au concept subtil où on tape des ennemis qui arrivent toujours en surnombre) édité par Capcom et inspiré de l’univers de Dante et de sa Divine Comédie. Mais pourquoi La Geekosophe a-t-elle apprécié ce jeu semblant si éloigné de la subtilité des RPG ? (Archi faux, j’adore les jeux de baston, je vous en parlerai un jour).
Un gameplay, une jouabilité de joie intense
Eh bien surprenamment, j’ai vraiment accroché au système de jeu que j’ai trouvé ultra-dynamique et inventif. On joue Dante, chasseur de démons un brin foufou qui aime défoncer de la créature du diable avec un enthousiasme communicatif. Si le fougueux jeune homme commence avec une épée, son arsenal s’agrandit au fil des boss poutrés. Et cela rend possible de changer d’arme en cours de combo, ce qui m’a fait passer beaucoup de temps à trouver la meilleure combinaison pour faire du Stylish. Stylish étant l’une des meilleures notes de fin de niveau.
Ah oui, parce qu’en plus les niveaux sont rejouables, autant qu’on veut. Sans compter qu’on est notés et qu’on doit trouver des trucs. Alors en plus du gameplay nerveux, je vous laisse deviner mon niveau d’addiction. J’avais la version spéciale, je pouvais en plus jouer avec Vergil, le jumeau maléfique de Dante, Dark Sasuke charismatique avec un katana du meilleur goût. Certes, il avait moins d’armes, mais il proposait un autre type de gameplay.
Une ambiance de fou
Devil May Cry 3 profite plus d’un travail artistique cohérent. Les décors sont très immersifs malgré leur aspect parfois répétitif. Ils plongeaient en tout cas parfaitement le joueur dans une ambiance dantesque aux accents gothiques qui défiaient la logique humaine. Les monstres étaient d’ailleurs très bien designés, avec notamment des boss énormes qui avaient tous un petit quelque chose de remarquable. Deux m’avaient plutôt marqués : le Léviathan, une grosse baleine flottant tranquilou dans le ciel, et le Cerbère, un toutou à trois têtes qui crachait du feu et de la glace. Je me souviens aussi d’un niveau impliquant un jeu d’échecs grandeur nature pas piqué des hannetons.
Si vous avez regardé le trailer, la musique ne vous a sans doute pas échappée ! Tout le monde n’est pas forcément fan des riffs métalleux ou des chœurs d’Église, mais ils ont le mérite de correspondre tout à fait à l’atmosphère décadente et infernale du jeu, qui mélange action déjantée et références bibliques à tire-larigot (oui, je ranime des expressions de trois siècles si j’ai envie). Les thèmes collent bien aux différents personnages et sont très révélateurs de leur personnalité. Mais Vergil bien sûr récupère certains des plus marquants.
Des personnages stylish
Devil May Cry a aussi le chic pour créer des personnages mémorables ! Dante, le personnage principal, était déjà marquant dans le premier opus. Ici, il est doté d’un caractère fonceur et a priori insouciant. Combattant hors normes, il marque surtout par son inénarrable habitude à humilier ses ennemis. Charismatique, la plupart de ses répliques ont été d’ailleurs reprises dans Bayonetta. Vergil, son frère, est un antagoniste qui fait partie de ses personnages qui parviennent presque à surpasser les héros. Entre son manteau bleu, son katana Yamato, son orgueil démesuré et sa voix anglaise légèrement nasillarde, il est souvent réclamé par les fans. Fait d’autant plus fascinant qu’il semble considérer une quête éternelle pour le pouvoir bien plus efficace qu’une thérapie (solution trop chère j’imagine).
Si le reste du casting est en général critiqué, à savoir Lady et Arkham, je me souviens les avoir plutôt appréciés. Lady avait de bonnes scènes de combat, un design simple mais efficace. De même, Arkham a un look qu’on pourrait considérer comme assez simpliste mais qui finalement se place pas trop mal dans cet univers d’enfer judéo-chrétien.
L’histoire n’est pas forcément le principal intérêt de Devil May Cry
A vrai dire, c’est même là que le bât blesse en grande partie. Devil May Cry 3 joue la carte du cool à fond : les cinématiques arborent des mises en scène de combat hyper stylées, Dante n’est jamais à court de bon mot… Mais ce qui est cool arrive par pur amour de la coolitude, sans que les événements ne soient précipités par plus qu’un amour démesuré du pouvoir ou pour s’amuser.
L’arc narratif qui lie Arkham à Lady en est fortement abimé, donnant une impression de grande superficialité. De même, la relation antagoniste entre Dante et Vergil n’est jamais vraiment creusé, les origines la rivalité n’est jamais explicitée alors que cet aspect était très attendue. Pourtant, l’histoire a beaucoup de potentiel pour gagner en puissance tragique.
Une expérience fun
Mais est-ce que ce serait encore DMC alors ? Le jeu assume son aspect éclate sans prise de tête à travers Dante, le chien fou insouciant qui renie son passé familial. Il bénéficie d’un gameplay ultra dynamique qui offre de grandes possibilités, d’un bestiaire varié qui donne envie de découvrir de nouvelles bestioles ainsi que d’une ambiance gothique un poil crasseuse mais porté par la musique très à propos. Que demander de plus ?
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