J’ai lu les deux premiers tomes de Fils-des-Brumes il y a tellement longtemps que je n’ai même pas de chronique sur le blog, c’est dire ! La fin de la première trilogie de la saga, le héros des siècles, m’attendait déjà depuis quelques années, et c’est assez exceptionnel que j’achète des tomes de cycles pour les garder au chaud. Il faut dire que Brandon Sanderson est le genre d’auteur qui déçoit rarement, et dont la constance dans la régularité des parutions comme de la qualité ne finit jamais de surprendre. Je vous mets le résumé du synopsis du premier tome, L’empire ultime, pour vous re-situer. Mais bon, vous vous doutez que ça risque de spoiler un peu.

Avec ses 998 pages en édition livre de poche, c’est évidemment un très bon candidat pour le pavé de l’été de Sur mes Brizées.

Synopsis de l’Empire Ultime

Vin ne connaît de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de mille ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux. Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un projet fou : renverser l’Empire.

Le héros des siècles clôture la saga de manière époustouflante

Un rythme bien maîtrisé

Dans un premier temps, je salue le fait d’avoir mis les résumés des tomes précédents au début. C’est salvateur. Si dans les livres précédents nous collions principalement à la cape des Brumes de Vin, l’auteur choisit une narration bien connue des lecteurs de l’imaginaire ! On sent que nous entrons dans des temps troublés et nous suivons plusieurs personnages principaux, Sazed, Spectre… C’était un plaisir de retrouver des personnages que l’on suit de longue date. Et même des antagonistes, pour mieux comprendre les enjeux multiples qui prennent place dans cet opus. Vous savez sûrement que l’alternance des points de vue a tendance à ralentir l’action, ce qui peut me déplaire. Mais heureusement, Brandon Sanderson a un vrai sens de la mesure et parvient à éviter les écueils habituels de ce choix de narration. C’est dans l’ensemble dynamique et agréable, je l’ai terminé en très peu de temps.

Dans un premier temps, il peut se le permettre car nous suivons les protagonistes depuis déjà quelques temps. Leur évolution passionnante dans des rôles de chef, voire de leader, permet de créer de l’attention. De plus, un véritable attachement envers eux a été créé petit à petit. Ensuite, Sanderson a une plume tout aussi efficace dans l’action, toujours lisible, que dans les moments de respiration, qui permettent introspection et développement des personnages. Malgré cela, il y a tout de même quelques moments où j’ai trouvé que ça traînait, notamment à mi-parcours. Mais c’était peut-être aussi ma hâte de connaître le dénouement. Cela s’explique car il y a plusieurs conflits menés de front, ce qui fait qu’il faut mener l’histoire au même pas dans les deux cas.

Un univers pensé d’un bout à l’autre

Dans ce tome, j’ai vraiment senti l’aboutissement d’une vaste épopée. Le roman reprend explique des éléments existants, ce qui donne une sensation d’étourdissement devant la façon dont l’auteur a enchâssé toutes les pièces de son intrigue. La fin est un peu mystique et ne plaira pas à tout le monde. Je l’ai personnellement trouvé très satisfaisante. D’autant plus que de troisième tome est très sombre : l’univers est apocalyptique. La violence et la guerre sont très présentes, avec des scènes marquantes, notamment sur la fin une fois de plus. Le héros des siècles porte ainsi sa réflexion sur l’exercice du pouvoir, l’éthique du dernier recours ainsi que sur la place du sacrifice et de l’interprétation des signes sur le chemin du conflit. Le roman creuse avec intérêt cet aspect, notamment car certains personnages doivent trancher entre ses idéaux et la nécessité d’un exercice pratique du pouvoir qui se rapproche plus d’une vision digne de Machiavel.

Le roman pose également de nombreux questionnements autour de la place de la foi lorsque l’on est au bord du gouffre. Beaucoup de personnages cherchent des signes et tentent de croire à l’existence d’un sauveur, d’une forme de résolution presque facile. Sazed a, ici, un rôle intéressant, notamment grâce à sa passion et sa connaissance des religions. Spectre prend également un rôle très important et se révèle un personnage intéressant à suivre. Mais tous les personnages se raccrochent à un moment ou à un autre à leur croyance, quitte parfois à se laisser manipuler, même si les erreurs commises dans le tome 2 jettent une certaine ombre sur Vin. L’auteur en profite pour jeter une nouvelle lumière sur son oeuvre, notamment en développant une riche cosmogonie, en enrichissant son, déjà, très innovant système de magie (l’allomancie, qui fonctionne sur l’ingestion des métaux) et même en nous apprenant plus sur les créatures qui peuplent son monde, notamment les kandras.

Le héros des siècles confirme le coup de cœur pour une saga exceptionnelle

Brandon Sanderson démontre une fois de plus son talent pour les récits qui prennent aux tripes. J’avoue qu’en milieu de récit, j’ai trouvé que ça piétinait un peu. Mais c’est vite oublié face aux combats, aux moments d’espoir, de désespoir… Et surtout une fin en feux d’artifices, où on a l’impression que tout a été préparé depuis le début. Bref, c’est une très grande saga de fantasy que je conseille aux lecteurs qui aiment les systèmes de magie originaux, les univers sombres et les longs romans.

Note : 18/20

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Catégories : Chroniques

2 commentaires

Brize · 18 août 2021 à 15 h 54 min

J’ai lu L’empire ultime l’année dernière et je n’ai pas poursuivi (again ). Cool pour le résumé, en tout cas, car ce n’est pas évident de reprendre une telle saga !

    La Geekosophe · 18 août 2021 à 16 h 33 min

    J’avais hésité à continuer la saga, je trouvais que le premier tome faisait un bon one-shot ! Mais je suis contente d’avoir continué juste pour ce troisième tome 😀

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