Le mois de février a été un mois de lectures palpitantes ! Comme souvent, il y a surtout de la SFFF mais plus de fantasy que de SF. En tout cas, je n’ai lu que des auteurs francophones, avec des bonnes découvertes parmi les nouvelles plumes françaises.. Je suis aussi satisfaite de mon rythme global de lecture. Alors qu’avons-nous là ?
Meute de Karine Rennberg
Meute suit les traces de Nathanaël, Val et Calame. Le premier est un loup-garou né de la violence et la solitude qui se débat au sein d’une meute qui ne lui convient pas. Le second est un humain à qui l’on a volé la voix. Quand le troisième entre dans leur vie bien malgré eux, des tensions s’installent et menacent de tout déchirer. Comment trouver son équilibre, dans un monde où les secondes chances n’existent pas ?
Meute est un récit qui ne manque pas d’originalité. Sur la forme, le récit à la deuxième personne crée une ambiance rêche qui se prête bien aux aspects viscéraux du récit. Avec un style qui mêle émotions et couleurs, elle parvient à construire un récit tranche de vie qui marque la transition d’un trio de l’ombre à la lumière. Cependant, le roman tend à abuser de ses tropes et gimmicks stylistiques, comme la synesthésie d’un des personnages. Une routine qui ne suffit pas à masquer le manque d’épaisseur du scénario ou de l’univers. C’est sûrement que ce type de roman s’éloigne un peu de mon genre habituel. Ne vous laissez pas refroidir par mon avis, Meute a plus que largement trouvé son public.
Le rebord du monde de Thomas C. Durand
La légende raconte que les détenteurs d’une magie dangereuse et incontrôlable sont envoyés dans un lieu maudit, une forteresse perdue dans les montagnes : la Chartre des Forces Nées. C’est le destin qui attend Clour, un petit garçon dont le don fait peur à sa famille et son village. Mais lorsque les portes de la prison se referment derrière lui, sa terreur se mue en perplexité.
Clour découvre que la communauté de la Chartre n’a rien à voir avec le mythe terrifiant qui circule. Au contraire ! Le hasard le met sur la piste d’un mystère qui pourrait bien menacer les braves gens de l’Endehors.
Jusqu’où va-t-il aller pour assouvir sa curiosité ?
Le rebord du monde met en scène Clour, un jeune garçon doté d’un don envahissant, qui découvre les us d’une communauté autarcique. Le récit construit un vocabulaire ludique qui permet de placer la Chartre à l’encontre de l’Endehors, appuyant son aspect isolé et spécifique. Cependant, l’auteur souligne habilement à quel point certaines règles immuables étouffent l’esprit critique, lorsqu’elles sont appliquées sans réflexion ni discernement. Le côté classique du récit ne m’a pas gêné, notamment car le style est fluide et que d’autres éléments du récit sont plus originaux. J’ai cependant été surprise su rythme inégal entre les deux moitiés, qui donnent l’impression d’une certaine précipitation à la fin du récit.
Le Tribut des Dieux, tome 1 : Octavia de Bleuenn Guillou
Neuf panthéons pour neuf types de magie.
Dans ce monde où les magiciens sont choisis par les dieux, on croit ces derniers immortels. il n’en est rien : tous les cent ans, chaque dieu choisit l’héritier qui prendra sa place. Une lutte intestine oppose les dieux qui ambitionnent l’immortalité et ceux qui la proscrivent.
Loin de ce combat, Octavia a perdu toute sa famille dans un incendie auquel elle a réchappé par miracle. Incapable de faire son deuil, elle est prête à tout pour les ressusciter. Y compris à passer un pacte avec le dieu maya du sacrifice humain et de la guerre. Elle accepte de tuer un inconnu, mais le dissimule à ses amis auxquels elle ment sans hésiter pour les convaincre de la suivre. Enfermée dans sa souffrance et obsédée par sa quête, multipliant les mensonges, Octavia ne réfléchit pas aux véritables desseins du dieu. Car les enjeux vont bien au-delà de sa famille et l’amèneront à découvrir de douloureuses vérités. Sur ceux qu’elle croyait connaître et sur ce monde qu’elle pensait familier.
Un dieu n’a pas toujours de bonnes intentions…
Bleuenn Guillou propose un récit de moderne qui ne manque pas d’interloquer. Reprenant le terreau classique de la mythologie et de la magie, son roman se démarque grâce à sa noirceur. Octavia, le personnage principal, est une anti-héroïne. Jeune fille torturée, elle manipule sans vergogne ses alliés pour obtenir ce qu’elle souhaite, retrouver sa famille décédée dans un incendie. Devenue l’instrument d’un dieu au projet mystérieux, on suit avec intérêt une histoire aux multiples rebondissements. Sa quête laisse un sillage sanglant parfois décrit de manière très crue, gare aux lecteurs sensibles ! On pourra regretter des éléments de scénario un peu convenus, comme la magie bien pratique d’Aleksei et des prophéties bien pratiques. Mais avec un peu d’ajustements, je suis certaine que les prochains romans de l’autrice seront encore plus captivants.
Quelle a été votre lecture fétiche du mois ?
2 commentaires
Shaya · 7 mars 2023 à 21 h 47 min
Un mois qui t’a plu et riche en lecture, c’est le principal ! Ici c’était beaucoup de relectures avec Mercedes Lackey 🙂
La Geekosophe · 16 mars 2023 à 23 h 39 min
Je ne connais pas du tout !