Mass effect, comment ne pas évoquer avec nostalgie cette trilogie vidéoludique ? Il s’agit d’un RPG dans un univers de space opera : l’humanité a découvert un mode d’énergie qui lui permet de traverser l’espace en se servant d’arches gigantesques construites par une race extraterrestre disparue. L’humanité rencontre ainsi d’autres races extraterrestres qui forment un consortium commun. On va y trouver quelques similitudes avec KOTOR, mais c’est compréhensible : les deux jeux ont été créés par Bioware.
Une odyssée spatiale passionnante
Vous êtes le commandant Shepard, un soldat humain qui a déjà, au début du jeu, une petite réputation. Vous pouvez soi prendre une version pré-créée soit créer votre propre héros, homme ou femme. Votre première mission a lieu sur une nouvelle colonie humaine attaquée par des ennemis inconnus. Vous serez évalué.e par un spectre, une sorte d’agent spécial à l’échelle de la galaxie et une très haute distinction. Mais la mission ne se passe pas comme prévu et le Commandant Shepard se retrouve au contact d’une technologie méconnue qui entre en résonance avec notre brave héros. Commence alors une quête qui prendra des proportions immenses durant trois jeux.
L’histoire repose sur des ressorts classiques, mais sublimé par une maîtrise narrative quasi cinématographique. Dialogues, personnages et péripéties sont globalement fluides et cohérents au fil d’une histoire qui se révèle finalement très dense. Cela se joue particulièrement au niveau des missions. Les quêtes principales concernent notamment le fil rouge, qui nous entraînent de planète en planète pour approfondir l’univers. Dès le premier opus, mais encore renforcé dans la suite, les quêtes liées à des personnages offrent l’opportunité de renforcer les liens avec son équipe et de mieux s’attacher aux différents personnages. De plus, le jeu n’hésite pas à renforcer l’engagement émotionnel des joueurs en proposant des choix marquants et audacieux qui sont devenus des références culturelles.
Mass effect met en place un univers détaillé
Le space opera est un genre, quelque soit son format, qui met en place des backgrounds approfondis pour construire un monde interplanétaire crédible et immersif. Mass Effect accomplit le travail avec un certain talent. Dans un premier temps, la façon dont les humains se retrouvent dans un consortium qui existe depuis des siècles et tentent de gagner en importance politique. Les autres extraterrestres sont méfiants et beaucoup considèrent que les humains sont arrivés trop récemment pour demander des responsabilités supplémentaires. Le contexte géopolitique peut prendre une place importante, notamment car les relations de pouvoir et la diplomatie sont aussi très présentes et apportent en complexité au fil des épisodes.
Il existe ainsi trois races principales qui appartiennent au conseil. Les turiens sont des extraterrestres dont l’aspect militaire est au centre de la culture. Assez agressifs, ils sont les premiers qui ont rencontré les humains, ce qui a abouti à la Guerre du Premier Contact. A l’époque du jeu, les tensions existent toujours avec les humains, ce qui est bien retranscrit dans le scénario. Les galariens sont une race très active qui joue un rôle prépondérant dans les découvertes scientifiques. Ils sont en froid avec les krogans, des extraterrestres bellicistes, notamment car ils ont stérilisé ces derniers pour freiner leur croissance de population lors d’un conflit.
Enfin, les asari sont une espèce à très forte longévité qui jouent un rôle de médiatrice et de tempérance entre les différentes parties prenantes de la galaxie. Auteur des races du Conseil, d’autres races gravitent comme les krogans ou les quariens. Chaque espèce a sa propre culture et son propre passif avec d’autres races, ce qui crée un univers complexe et riche.
Même au niveau du décor, les interactions avec ce dernier apporte des éléments sympathiques à la contextualisation. Mass Effect n’est pas dénué de sa propre pop-culture, et il est toujours amusant de parcourir la citadelle pour voir des publicités ou des affiches pour les films du moment.
Des personnages variés et attachants
L’un des points forts de Mass Effect se trouve dans l’écriture, notamment des dialogues et des situations. Il y a un vrai soin apporté dans la façon où les personnages interagissent et s’expriment, ce qui les rend très crédibles. D’autant que ces derniers évoluent au fil de l’histoire. C’est par exemple le cas d’Ashley, qui est l’un des premiers compagnons à rejoindre l’aventure, qui peut paraître un peu rude et a parfois des remarques qui sont racistes envers les extraterrestres. Cela s’explique d’abord par son passé, puisque chaque personnage a sa propre histoire qui se révèle au fil des conversations, et elle change au cours des trois opus si nous faisons certains choix. Il arrive également que les PNJ échangent entre eux, ce qui ajoute de nouveaux éléments au Lore.
Nos compagnons sont très différents les uns des autres. Si on commence en général avec des humains, des extraterrestres rejoignent également l’équipe, ce qui apporte du mouvement au sein du Normandy, votre vaisseau attitré. Cette partie est d’ailleurs particulièrement présente dans le deuxième opus, où l’on doit reconstituer une équipe de choc en trouvant la crème de la crème de la galaxie. Il sera aussi important de développer une relation forte avec les personnages de votre équipe afin de les développer correctement, ce qui se fait en interagissant régulièrement avec eux et en effectuant leurs quêtes secondaires. Il est même possible de développer diverses romances.
Un système de jeu efficace
Mass Effect mêle plusieurs gameplays avec un certain équilibre. Le premier est un third person shooter. Pour le premier opus, le système était agréable bien que parfois, assez poussif par moments, mais l’ensemble s’est bien amélioré au fil de la saga. Il y a notamment la possibilité de donner des ordres au reste de votre unité pour qu’ils attaquent certaines cibles en priorité, qu’ils se placent à un endroit particulier ou qu’ils utilisent leurs pouvoirs. Certains combats peuvent devenir assez stratégique dans leur gestion. D’autant que que vous pouvez faire évoluer votre personnage ainsi que vos coéquipiers.
Une autre partie intéressante est liée aux choix : la personnalité de Sherpard se définit au fil du temps à travers sa moralité. Les actions, paragon ou renegade, débloquent par exemple de nouvelles options de dialogue qui permettent de résoudre des situations plus rapidement. En outre, chaque jeu possède ses propres spécificités qui viennent enrichir le gameplay : le mako dans le 1, qui permet de visiter des planètes à l’aide d’un véhicule peu maniable, l’acquisition de matières premières et le scan de planètes dans le 2, le fait de devoir échapper aux ennemis dans le 3, ce qui donne un aspect post-apo assez inhabituel… Mass Effect a tenté d’innover à chaque nouveau jeu, avec plus ou moins de succès.
Mass effect est un classique du jeu vidéo
S’il reste quelques défauts à regretter, notamment une fin trop binaire pour faire honneur au reste de la saga, Mass Effect reste extrêmement maîtrisé ! La trilogie montre qu’il est possible d’allier gameplay nerveux avec une histoire bien écriture pour créer une expérience immersive satisfaisante. Chaque jeu offre une version différente, avec assez de choix et d’options pour offrir une belle rejouabilité. Le jeu est truffé de passages qui ont marqué les joueurs et le monde du jeu vidéo dans son ensemble ! Si vous aimez les odyssées spatiales peuplées de personnages multiples, de choix déchirants et d’un gameplay nerveux, vous savez quoi tenter !
Cette chronique est écrite dans le cadre du Challenge Summer Star Wars, comme c’est pratique !
2 commentaires
Vert · 6 septembre 2020 à 18 h 48 min
Beaucoup aimé cette trilogie. J’ai toujours voulu refaire les 3 d’une traite mais ma partie s’est arrêtée pas loin de la fin y’a déjà un moment, je doute de la reprendre un jour hélas xD
La Geekosophe · 10 septembre 2020 à 8 h 59 min
J’essaie d’y rejouer de temps en temps, j’ai des add-ons en plus. Moi c’est la fin du 3 qui me donne peu envie de refaire des parties !